La piété d’Ézéchias et le réveil du peuple produisent maintenant à Jérusalem ce qu’on n’avait pas vu depuis les jours de Salomon (verset 26). L’Esprit de Dieu nous présente successivement la préparation pour la
L’amour d’Ézéchias pour l’Éternel et pour le peuple le conduit à rassembler tout Israël. Il ne s’accommode donc pas de la situation présente : éloignement spirituel et physique de deux tribus et demie (Ruben, Gad et la demi-tribu de Manassé), état d’idolâtrie d’Éphraïm, déportation de dix tribus. Le roi écrit pour inviter tout le peuple à venir à Jérusalem faire la Pâque à l’Éternel.
Les directives divines conduisaient à célébrer la Pâque le quatorzième jour du premier moisExode 12. 2, 6 ; Nombres 9. 5. Mais Dieu, sachant à l’avance quel serait le comportement de son peuple, avait prévu la possibilité de la faire le quatorzième jour du second moisNombres 9. 11. Pour donner aux sacrificateurs le temps de se sanctifier et au peuple celui de se rassembler, le roi, les chefs, et toute la congrégation réunis à Jérusalem retiennent cette date. Ils ont aussi le désir de respecter ce qui est écrit (verset 5).
Les courriers, porteurs des lettres de la main du roi, vont vers tout Israël et Juda avec un message plein de promesses qui les invite :
C’est le chemin du retour à l’ordre selon Dieu et à la bénédiction. Il commence par un retour personnel à Dieu suivi de l’abandon des voies d’égarement, d’un attachement pratique à Dieu et du désir de rassemblement de tout le peuple. Cet état d’esprit devrait aujourd’hui caractériser chaque chrétien. Remarquons bien qu’il n’y a pas ici de compromis avec ce que Dieu ne saurait approuver.
Beaucoup se moquent des courriers, mais des hommes s’humilient, réveillés dans leurs consciences, et viennent à Jérusalem. C’est un encouragement et une consolation pour Ézéchias. Ces quelques-uns justifient l’opportunité de l’appel du roi. N’oublions jamais les âmes qui ont besoin d’un appel personnel pour être réveillées.
Un même cœur est donné aux hommes de Juda et, finalement, un peuple nombreux se retrouve à Jérusalem dans le but de célébrer la fête des pains sans levain.
Conscients de la sainteté de Dieu, ils se lèvent pour purifier la ville (verset 14). Tout est alors en état pour qu’ils célèbrent les deux fêtes.
La Pâque est la commémoration du sacrifice qui met à l’abri du jugement de DieuExode 12. 13. Le peuple tout entier pouvait bénéficier du résultat de ce sacrifice, à condition de respecter les directives de l’Éternel dans un acte de foiExode 12. 7, 13. Cela correspond, aujourd’hui, à la foi personnelle en l’œuvre de Christ à la croix.
Après l’appel d’Ézéchias, tout homme prêt se tient à sa place et remplit sa fonction pour le bien de tous. Mais l’éloignement de l’Éternel a fait oublier à plusieurs la nécessité de se purifier (verset 18). La parole de Dieu n’étant pas respectéeNombres 9. 6, Ézéchias, image de Christ comme avocat, prie en rappelant la sincérité de cœur des fautifs (verset 19). Dieu l’écoute et guérit le peuple. Retenons que la bonne volonté ne suffit pas, il faut l’obéissance à la parole de Dieu.
Plus tard, l’apôtre Paul mettra en garde les Corinthiens et tous les lecteurs de la première lettre qu’il leur adresse pour qu’ils ne commettent pas l’erreur de manger et boire un jugement contre eux-mêmes en prenant la cène indignement1 Corinthiens 11. 27-29. Bien que nous soyons aujourd’hui dans le temps de la grâce, il convient de respecter la sainteté qui sied à la maison de DieuPsaume 93. 5.
Elle suit celle de la PâqueExode 12. 17. Après la délivrance de la puissance ennemie et la mise à l’abri du jugement de l’Éternel, le peuple pouvait marcher pour son Dieu dans la sainteté pratique. La fête des pains sans levain est le symbole d’une telle marche.
Elle est ici célébrée avec une grande joie et prolongée de sept autres jours. Tous ensemble louent et exaltent l’Éternel. Ils sont heureux, et Ézéchias peut parler aux Lévites qui montraient une grande connaissance de l’Éternel (verset 22). Dans leur joie, le roi et les chefs ajoutent un grand nombre d’animaux, et de nombreux sacrificateurs se sanctifient pour remplir leur fonction selon la pensée de Dieu. La joie avec Dieu appelle le dévouement, la consécration et le partage. Des étrangers s’approchent et se réjouissent. Notre comportement chrétien, aujourd’hui, attire-t-il les âmes qui nous entourent en les incitant à partager une vraie joie avec notre Dieu ?
Les mots employés au verset 27 sont réjouissants : la bénédiction vient sur tout le peuple rassemblé et la prière monte dans la demeure sainte, dans les cieux.
Le chrétien, déjà assis par la foi dans les lieux célestesÉphésiens 2. 6, savoure une joie céleste infiniment plus riche que celle qui peut se partager au niveau de la terre, car elle embrasse la valeur et l’efficacité de la Pâque et, plus encore, la gloire de l’Agneau préfiguré dans la Pâque (le Seigneur Jésus).