La gloire de Salomon est établie par la richesse du pays, par les différentes constructions, par la quantité d’or que ce monarque reçoit, mais aussi par l’importance du service dans la maison de l’Éternel et la renommée dans toute la terre. Au cours de l’étude des chapitres 8 et 9 nous trouverons également des informations sur les relations de Salomon avec les autres nations.
La maison de l’Éternel est construite la première, en sept ans1 Rois 6. 38. Elle est suivie de la construction de la maison du roi, en treize ans1 Rois 7. 1. C’est pourquoi une période de vingt ans est mentionnée ici. Ces deux maisons, unies dans les citations (7. 11 ; 8. 1) 1 Rois 9. 1, 10, 15, sont présentées comme indissociables. Elles impliquent des relations avec l’Éternel qui seul peut élever un homme au rang de Salomon. C’est de ces relations que découle la gloire de Salomon.
Une fois encore, le récit passe sous silence ce qui n’est pas à la gloire de Salomon : le don de vingt villes du pays de Galilée à Hiram1 Rois 9. 11-14. Cette aliénation du pays aurait altéré le caractère même du livre des Chroniques puisqu’elle exprime un manque de respect pour un don de Dieu à son peuple. Au contraire, ici, c’est Hiram qui donne des villes à Salomon (verset 2).
Les versets 3 à 6 présentent l’installation d’une puissance militaire dissuasive pour faire régner la paix en éliminant tout esprit de rébellion. Les villes fortifiées constituent une force et une position stratégiques dont le roi n’aura pas à user. Il les a installées pour prévenir l’insoumission naturelle de l’homme et le désir de domination des nations viscéralement opposées à Israël parce qu’il est le peuple de Dieu.
Aujourd’hui, chaque chrétien doit aussi penser à se prémunir contre les attaques ennemies. Mais l’ennemi n’est plus physique et le combat, de nature différente, demande une préparation spirituelleÉphésiens 6. 10-18. Il faut, avec une véritable humilité, rechercher la piété1 Timothée 6. 6, la sagesse et la connaissance de DieuProverbes 2. 10, 11 et se soumettre, individuellement et collectivement, à sa Parole. Cela constitue un véritable potentiel pour faire échec aux intentions du diable.
Les versets 6 et 7 concernent la prévention contre des oppositions intérieures. Les descendants d’ennemis habitent le pays alors que Dieu avait ordonné leur éradication. Le statut de ces descendants doit être clair et leur identité bien définie pour qu’ils ne s’élèvent pas au milieu d’Israël. Par contre, les fils d’Israël doivent servir librement le roi (versets 9, 10).
Aujourd’hui, il faut se prémunir contre :
La manifestation de la gloire de Dieu dans les siens passe par ce respect pratique de ses pensées (la liste ci-dessus n’est pas exhaustive).
La maison de la fille du Pharaon est citée en 1 Rois 7. 8 après la maison de la forêt du Liban que nous retrouvons plus loin (9. 20). Son plan, qui rappelle celui de la maison du roi, évoque des traits liés à la personne de Salomon. Indirectement, on peut y voir une ouverture vers l’Éternel. C’est à travers ce qu’exprime et fait le roi dans son cadre de vie que les nations ont une part avec Dieu.
Le lien de Salomon avec la fille du Pharaon1 peut surprendre. Il rappelle cependant celui de Joseph avec la fille d’un sacrificateur d’OnGenèse 41. 50 et celui de Moïse avec une fille d’un sacrificateur de MadianExode 2. 16, 21. Dieu ne le condamne pas. Cette alliance de paix donne à Salomon une possibilité de droits sur le pays d’Égypte et contribue à la gloire du roi. Mais l’intimité des relations ne peut pas être celle qui existe au sein du peuple de Dieu (verset 11). Il est convenable de marquer une différence entre une alliance de paix et de bénédiction avec un peuple appelé “mon peuple” ou “l’ouvrage des mains de l’Éternel” et ce qui existe avec un peuple appelé “l’héritage de l’Éternel” Ésaïe 19. 19, 20. Le lien avec la fille du Pharaon représente une grâce offerte aux nations. Mais la fille du Pharaon ne peut habiter dans les lieux sanctifiés par le Dieu de l’alliance. Elle a seulement part aux privilèges et aux bienfaits de l’alliance faite avec Israël, mais cette dernière ne la concerne pas. Sa maison évoque des relations futures mentionnées par exemple par le prophète ÉsaïeÉsaïe 19. 23-25. Durant le règne de mille ans, on verra une différence entre Israël et les nations, même si ces dernières sont bénies et mises en relation avec le Roi.
Les quatre maisons citées nous informent sur les divers résidents en relation avec le royaume :
Le verset 12 correspond à 1 Rois 9. 25 et les versets 13 à 16 sont ajoutés dans ce récit. Ils précisent le service religieux pratiqué devant toutes les nations dans le respect scrupuleux du commandement de Moïse et de l’ordonnance de David. Remarquons encore que les holocaustes seuls sont mentionnés.
Les manifestations régulières du peuple – caractérisé alors sans ambiguïté comme peuple de Dieu – contribuent à la gloire de Salomon. Sans cette relation entretenue avec son Dieu, cette gloire perdrait rapidement les caractères accordés par le Donateur.
Ainsi, le chrétien doit comprendre que son influence et son autorité sont liées à sa relation avec Dieu. L’altération de cette relation réduit considérablement le respect, même caché, qu’il éveille dans les cœurs des hommes au milieu desquels il vit.
Le roi de Tyr coopère à la gloire de Salomon. Après avoir aidé à la construction de la maison de l’Éternel, il contribue à accroître la gloire de Salomon par sa richesse en or.