Au verset 14 du chapitre précédent était mentionnée l’abolition de l’idolâtrie dans Jérusalem. Dans le premier verset du chapitre 31, elle s’étend aux autres villes de Juda. Benjamin, Éphraïm et Manassé manifestent le même zèle pour se débarrasser des idoles. La réalisation de l’unité dans la fête de la Pâque est suivie de sa manifestation pratique : le rejet commun de l’idolâtrie.
La présence des idoles1 ne peut se concilier avec une vraie liberté en Dieu. Aujourd’hui, celui qui a le Seigneur Jésus pour maître doit rejeter résolument toutes les idoles. L’apôtre Jean précise : “Enfants, gardez-vous des idoles” 1 Jean 5. 21. Remarquons bien que c’est la soumission scrupuleuse à la parole de Dieu qui produit tout cela. La force vient de la vérité de Dieu, la seule vérité, pas d’une doctrine construite ou imaginée par un homme ou un groupe d’hommes.
À partir du verset 2, Ézéchias procède à une soigneuse mise en ordre de la sacrificature.
Il s’agit, en respectant les classes, d’attribuer à chacun son travail pour le service continu de la maison de l’Éternel. C’était encore l’époque de la loi et celui qui avait reçu de Dieu l’autorité sur le peuple était responsable d’ordonner les diverses participations à ce service, dans le respect des ordres divins.
Aujourd’hui, la maison spirituelle a aussi besoin de serviteurs, mais les chrétiens reçoivent leurs qualifications et leur appel du Seigneur, le chef de la maison. Les services ont également un caractère différent, car il n’est plus question d’offrir des sacrifices comme au temps du peuple terrestre. Les sacrifices sont maintenant spirituels1 Pierre 2. 5. Par contre, certains services peuvent toucher le domaine matériel : l’exercice de l’hospitalité, diverses aides, la distribution des collectes…
Ézéchias donne non seulement de sa personne, mais aussi de ses biens. (verset 3). Il n’oublie pas l’entretien nécessaire des sacrificateurs et des lévites et fait appel au peuple pour le respect des instructions divines à cet égard (verset 4) Nombres 18. 20, 21. Chacun apporte sa contribution de bon cœur (versets 5-10) et tout est fourni en abondance. Une gestion sage des dons matériels est organisée (versets 11-13). C’est encore une manifestation de l’unité, basée sur la soumission à la parole de Dieu. Tout cela produit joie et reconnaissance envers Dieu et le peuple est béni. La sagesse et l’intelligence du peuple sont visiblesDeutéronome 4. 6. Un heureux témoignage est rendu.
Le paragraphe des versets 14 à 19 décrit la minutie avec laquelle, sans discrimination (verset 15), tout est réalisé pour permettre un service complet et fidèle. Aucune classe n’est oubliée. Il est tenu compte de l’enregistrement des sacrificateurs et des lévites (versets 17, 19), dans le respect du choix divin. Les portions, c’est-à-dire la nourriture, sont distribuées à chaque destinataire, en son lieu d’habitation. Chacun a soin de l’autre pour que le service de la maison de l’Éternel soit bien accompli.
Imitons cet exemple d’un autre temps. Avec amour et pour la gloire du Seigneur, n’oublions pas les serviteurs auxquels il a confié un don particulier : évangélistes, pasteurs, docteurs… Nous sommes responsables de les aider à remplir leur fonction. Nous devons les reconnaître et les soutenir, Dieu nous y engage.
Dieu souligne les caractères du roi Ézéchias (versets 20, 21). Souvenons-nous de ce qui est bon selon Dieu : la droiture, la vérité, l’énergie de foi, le souci de respecter les enseignements divins, le dévouement pour la maison de l’Éternel. C’est en les manifestant que le roi Ézéchias prospéra.
Nous avons aussi à rechercher de tels caractères.
Un bilan si positif pourrait conduire l’homme à s’élever dans son cœur et à s’attribuer ce qui n’est que le fruit de la grâce de Dieu. Ce dernier permet alors une mise à l’épreuve pour faire connaître à sa créature le véritable état de son cœur et lui faire du bien à la fin. Le chapitre 32 nous présente trois mises à l’épreuve de ce roi fidèle :
On peut y voir trois manifestations :
Ces trois ennemis ont été vaincus par Christ.
La similitude avec les épreuves de JobJob 1. 13-22 ; 2. 7-10, 11-13 met en évidence l’appréciation que portait l’Éternel sur son serviteur Ézéchias. Dieu voulait mettre en valeur sa grande foi et l’honorer à la fin comme il le déclare à Samuel : “Ceux qui m’honorent, je les honorerai” 1 Samuel 2. 30.