Ozias remplace son père sur le trône alors qu’il n’est qu’un adolescent de 16 ans (verset 1), et son règne sera l’un des plus longs sur Juda (52 ans ; verset 3).
Tout parle de force dans son entourage et dans son éducation puisque :
Cette force, Ozias va la consacrer à rechercher Dieu (verset 5) et à faire ce qui est droit à ses yeux (verset 4). Chaque fois que quelqu’un sert Dieu avec zèle, Dieu s’occupe de lui et le fait prospérer (verset 5) : “J’aime ceux qui m’aiment ; et ceux qui me recherchent me trouveront. Avec moi sont les richesses et les honneurs, les biens éclatants et la justice” Proverbes 8. 17, 18.
Cette force est en évidence durant la première partie de son règne de façon répétée, tant pour lui-même que pour les siens (versets 8, 9, 12, 13 et 15) ; mais elle ira aussi jusqu’à le perdre lorsque, perdant conscience qu’il a été “merveilleusement aidé” par Dieu (verset 15), il en tirera orgueil (verset 16). Nous remarquons qu’Ozias est aidé utilement dans sa piété par un certain Zacharie “qui avait l’intelligence des visions de Dieu” (verset 4). Ce prophète fut d’un précieux secours pour le roi dans sa manière de gouverner. Nous pouvons bien espérer (et demander) qu’il y ait de nombreux « Zacharie » dans nos assemblées chrétiennes, pour exercer un ministère prophétique, car “celui qui prophétise parle aux hommes pour l’édification, et l’exhortation, et la consolation” 1 Corinthiens 14. 3.
Placé ainsi dans une telle faveur et de bonnes conditions d’épanouissement, Ozias s’est trouvé en Juda tel “un arbre planté près des ruisseaux d’eaux, qui rend son fruit en sa saison” Psaume 1. 3. Le règne d’Ozias a produit beaucoup de fruits dans plusieurs domaines différents :
Dans toutes ses réalisations, le roi Ozias a démontré un savoir-faire, une grande sagesse et une grande intelligence : sa prospérité (verset 15) réside dans le fait qu’il en a fait exclusivement bénéficier son peuple, de la part de Dieu. Sa renommée et celle de son peuple étaient telles que l’on pouvait dire : “Quel peuple sage et intelligent que cette grande nation !” Deutéronome 4. 6.
Qu’une telle attitude nous encourage à être “remplis de la connaissance de sa volonté, en toute sagesse et intelligence spirituelle, pour marcher d’une manière digne du Seigneur” Colossiens 1. 9, 10.
Jusqu’au règne d’Ozias, tous les rois précédents qui avaient été désavoués par l’Éternel, avaient commis à des degrés divers la même erreur : abandon de Dieu et introduction de l’idolâtrie.
Ozias se rendra coupable d’un acte intolérable sur lequel l’Éternel ne peut passer : il mélangera le sacré avec le profane. Il s’arroge un service que Dieu avait réservé aux seuls sacrificateurs, fils d’Aaron. En effet, la loi précise à ce propos : “Aucun étranger qui n’est pas de la descendance d’Aaron ne s’approchera pour brûler l’encens devant l’Éternel” Nombres 17. 51. C’est le péché que commit aussi Saül1 Samuel 13. 9, 10.
Il est étonnant qu’Ozias, bien conseillé par Zacharie (verset 5) en soit arrivé à une telle désobéissance. Le prophète était-il mort ? Les portiers auraient dû lui refuser catégoriquement l’accès du temple à cet effet : le roi semble avoir oublié la mise en garde de SalomonEcclésiaste 4. 17 car son cœur “s’éleva jusqu’à le perdre” (verset 16).
Quatre-vingts hommes vaillants, accompagnés d’Azaria le sacrificateur (verset 17), osent alors braver l’autorité royale, lui rappellent leurs droits dans le sanctuaireExode 30. 7, 8 et l’accusent ouvertement d’avoir péché (verset 18).
La réaction du roi est violente, mais la colère est toujours mauvaise conseillère. Il ne convenait pas pour Ozias de s’emporter mais de s’humilier.
Dieu, dans sa sainteté, ne pouvait tolérer ni laisser impuni un tel affront : “À cause de moi-même… comment mon nom serait-il profané ? Et je ne donnerai pas ma gloire à un autre” Ésaïe 48. 11.
Puisque Ozias ne veut pas obtempérer à l’ordre d’Azaria : “Sors du sanctuaire” (verset 18), Dieu lui-même va s’en charger, l’éliminant définitivement de toute fonction officielle (verset 19b, 20) jusqu’à la mort ; le roi est atteint soudainement par une maladie incurable qui impose son isolementLévitique 13-142. Ozias, lépreux, demeurera isolé, exclu jusqu’à sa mort (verset 21).
L’enregistrement de tous ses actes a été établi (verset 22), mais la honte de cette terrible maladie contagieuse accompagnera Ozias jusque dans sa mort : il ne sera pas enterré directement dans la sépulture des rois mais à l’écart : dans le champ avoisinant (verset 23).
La colère d’Ozias aggrave encore sa faute, car la colère de Dieu est juste et sainte envers les orgueilleux : “Dieu ne retire pas sa colère ; sous lui fléchissent les orgueilleux” Job 9. 13.
Ne provoquons pas Dieu à colère car il “résiste aux orgueilleux” Jacques 4. 6 !
Deux autres cas typiques de lèpre fulgurante nous sont signalés dans la Bible en relation directe avec :