Cette portion ne se trouve pas dans le livre des Rois. Dieu vient ici mettre son approbation sur le règne après que Salomon, avec le peuple, a montré son désir de dépendance et de crainte de l’Éternel. Pour la seconde fois, la gloire de l’Éternel remplit la maison. Tous les fils d’Israël voient le feu descendre et consumer l’holocauste et les sacrifices, puis la gloire de l’Éternel sur la maison. Personne ne doute de la signification de cette intervention divine. Nous ne voyons aucune peur. Chacun se prosterne, le visage en terre, et célèbre une nouvelle fois la bonté de l’Éternel (comp. 5. 13). Quel beau tableau anticipant la glorieuse inauguration du règne de Christ !
De nouveau, des sacrifices sont offerts, expression de la joie et de la communion avec Dieu et des uns avec les autres. Le nombre des animaux offerts évoque une longue fête. Tout Israël se tient là pour la dédicace (inauguration) de la maison de Dieu (verset 5). Chacun se sent concerné, la joie et l’appréciation de la bonté de Dieu sont partagées. Ce rassemblement autour de l’Éternel est d’une grande beauté. Avons-nous aujourd’hui à cœur de nous réunir comme un seul homme devant Dieu, ou certains trouvent-ils des occupations plus ou moins légitimes qui priment sur les rencontres collectives avec le Seigneur ? Dieu nous demande, en fait, quel est l’ordre de nos affections. Retenons en tout cas combien il approuve ce que vit ici son peuple.
Salomon respecte scrupuleusement la sainteté de l’Éternel (verset 7) et les versets 8 à 10 nous présentent deux fêtes : l’une de sept jours qui correspond à la dédicace de l’autel (verset 9), l’autre de huit jours pour la dédicace de la maison. Cette dernière se termine le vingt-troisième jour. Elle a donc commencé le quinzième et correspond à la fête des tabernacles1. Le prolongement du huitième jour introduit la pensée de l’éternité.
Par ces souvenirs, l’Éternel fait du bien à tous et Salomon peut renvoyer le peuple à ses tentes, joyeux et le cœur heureux. L’obéissance a amené la présence de Dieu et cette dernière a produit la joie. Tout est alors achevé et réussi (verset 11). Dans sa fidélité, l’Éternel a accompli la promesse faite à David.
Exprimant sa satisfaction, l’Éternel apparaît à Salomon pour répondre personnellement et complètement à sa prière. Au chapitre précédent, il déclarait avoir choisi Jérusalem, puis David (verset 6) ; il parle maintenant du choix de la maison comme maison de sacrifices (verset 12). Voilà donc, selon Dieu, le lieu de la joie et de la communion. Quelle réponse dans le verset 16 : “Mes yeux et mon cœur seront toujours là !”
Les versets 17 à 22 évoquent cependant la condition d’obéissance sans laquelle tout peut être perdu. Mais la grâce est assurée s’il y a retour à l’Éternel (versets 13, 14), comme l’avait demandé Salomon. Tout est donc sérieux et solennel, mais les ressources de la grâce sont à la disposition de tout pécheur. La bonté de Dieu est merveilleuse. Cependant, on ne se moque pas de Dieu qui connaît les vraies intentions des cœurs. Dans le N.T., Dieu met en garde les chrétiens qui abuseraient de la grâceRomains 6. 1, 2 et il prononce un jugement sévère contre les hommes qui changent sa grâce en dissolutionJude 4.
L’intercession, sous l’ancienne alliance, était en relation avec un seul lieu : Jérusalem.
Dans la période actuelle de la grâce, les chrétiens parlent à Dieu sans référence à un lieu géographique ou un édifice particulier. “Je veux donc que les hommes prient en tout lieu” 1 Timothée 2. 8, dit Paul. Prier seul dans un lieu de culte n’a pas plus d’efficacité que de le faire dans sa chambreMatthieu 6. 6. La promesse du Seigneur relative à la prière collective, formulée dans l’évangile selon Matthieu, ne nécessite pas un lieu ou un édifice consacré, mais que ceux qui sont assemblés, même en très petit nombre, le soient en vérité “au nom du Seigneur” Matthieu 18. 19, 20.
La prière fait partie intégrante de la vie du ou des croyantsActes 1. 13, 14 ; 2. 24 ; 12. 5 ; Philippiens 4. 6 ; Colossiens 4. 2, 6.
Prophétiquement, cette fête (Lévitique 23. 33-44) évoque la bénédiction terrestre du peuple pendant le règne millénaire. Elle est aussi le symbole du repos de Dieu dans la rédemption ; repos partagé avec ses rachetés terrestres et célestes. Le huitième jour évoque une ère nouvelle : l’état éternel, dans lequel le tabernacle de Dieu sera avec les hommes (Apocalypse 21. 3), Dieu étant tout et en tous (1 Corinthiens 15. 24-28).
Pour les chrétiens, le repos divin dans la maison du Père est encore en espérance.