Le chapitre 9 commence avec l’histoire de la reine de Sheba. Cette “reine du midi”, dont le Seigneur Jésus parle dans l’évangileMatthieu 12. 42, vient des bouts de la terre pour entendre la sagesse de Salomon dont la renommée est venue jusqu’à elle. La parole de messagers de bonnes nouvelles la décide à venir rencontrer personnellement le plus sage des hommes de la terre (1. 12) 1 Rois 3. 12.
Elle vient avec ses énigmes vers celui que Dieu a particulièrement doué et qui s’est exprimé sur de nombreux sujets1 Rois 5. 11-14. Des questions auxquelles personne n’a pu répondre motivent le grand et long voyage qu’elle entreprend. Elle cherche des réponses à ses profonds besoins. Elle représente les hommes qui s’interrogent sur des questions vitales : « Y a-t-il un Dieu vivant et sauveur ? » et : « Qu’est-ce qui concerne l’homme après la mort ? » Ils sont loin et ne peuvent franchir la distance vers Christ, mais lui “est venu, et a annoncé la bonne nouvelle de la paix” Éphésiens 2. 17. S’ils veulent bien l’écouter en délaissant leurs propres pensées, il apaisera leurs craintes et leurs tourments et les fera accéder au seul vrai bonheur : la paix avec DieuRomains 5. 1.
Le récit nous fait entrevoir celui dont Salomon n’est qu’une faible imageMatthieu 12. 42. Comme Salomon, Christ descend de DavidMatthieu 1. 6 ; Romains 1. 4. Dieu dit de Christ et de Salomon : “Moi, je lui serai pour père, et lui me sera pour fils” Hébreux 1. 5 ; 1 Chroniques 22. 10. Mais, au-dessus de Salomon, Christ est Fils du Très-hautLuc 1. 32, Fils de DieuMatthieu 17. 5 ; Romains 1. 4 ; Hébreux 1. 5, sagesse de Dieu1 Corinthiens 1. 24. Son nom est : “Merveilleux, Conseiller, Dieu fort, Père du siècle, Prince de paix” Ésaïe 9. 5, 6. De plus : “À l’accroissement de son empire, et à la paix, il n’y aura pas de fin, sur le trône de David et dans son royaume, pour l’établir et le soutenir en jugement et en justice, dès maintenant et à toujours”, et il est “la puissance de Dieu” 1 Corinthiens 1. 24.
La reine de Sheba a entendu et cru la rumeur qui avait atteint ses oreilles et éveillé son intérêt. Par un acte de foi, elle réunit les présents qui lui paraissent convenir à la dignité de ce roi extraordinaire et se met en route pour Jérusalem. En sa présence, elle se trouve dans une totale confiance et lui ouvre son cœur (fin du verset 1). Aucune chose n’est cachée pour le roi Salomon. Dieu nous parle là de Christ qui révèle les secrets des cœursDaniel 2. 28 et dont la présence manifeste les réalités intérieures1 Corinthiens 14. 25. Tout doute est dissipé. Toute énigme a sa solution. Il en est ainsi pour chaque âme qui s’approche de Dieu et a accès aux communications intimes de ceux qui le craignentPsaume 25. 14.
C’est seulement après cet entretien personnel que la reine est capable d’apprécier la gloire qui entoure Salomon. Il faut un contact avec le Seigneur Jésus pour libérer nos cœurs, ouvrir nos intelligences et nous permettre de discerner, par les Écritures, quelques rayons de sa gloireLuc 24. 19-24, 37, 32.
C’est dans la Bible que nous trouvons la sagesse et la gloire du Seigneur Jésus. La parole, lue ou écoutée dans sa présence avec un sincère intérêt pour lui et un vrai besoin de vérité, produit de solides convictions et c’est ce dont nous avons besoin.
C’est par une telle démarche que la reine de Sheba a vu la sagesse de Salomon, sa maison, les mets de sa table… (versets 3, 4). Tout cela a un sens profond pour l’œil ouvert, l’intelligence renouvelée et le cœur touché par la grâce. Les mets de la table sont évoqués dans le livre des Rois1 Rois 5. 2, 3. La fleur de farine présente l’humanité de Christ et les animaux évoquent sa mort pour devenir une nourriture et la substance d’une communion. Nous retrouvons cela aujourd’hui à la table du Seigneur1 Corinthiens 10. 21 où la communion n’est pas fondée sur une expérience, un lien ou un accord de caractère humain, mais sur le sang de Christ versé pour nous.
La tenue des serviteurs de Salomon montre la grandeur et la gloire du roi, le respect qu’appelle sa personne. L’ordre de ses officiers témoigne de son autorité et de sa sagesse, leurs vêtements de sa richesse. Ses échansons (qui servent le vin) évoquent la joie en sa présence et, par leurs vêtements, sa richesse. La rampe permet une relation directe avec la maison de l’Éternel où l’homme s’élève pour être en communion avec le seul Dieu digne d’adoration.
Devant un tel spectacle, “il n’y eut plus d’esprit en elle”. Non seulement les paroles de la renommée de Salomon – que la reine de Sheba avait trouvées excessives – étaient vraies, mais elles n’étaient pas la moitié de la réalité qui se déployait devant elle (versets 5, 6). Nos cœurs ne sont-ils pas transportés à la seule pensée de voir le Seigneur face à face1 Corinthiens 13. 12 ; 1 Jean 3. 2 ?
La reine célèbre le bonheur de ceux qui entourent continuellement le roi (verset 7). Il en est ainsi aujourd’hui des chrétiens qui se réunissent habituellement autour de leur Sauveur et Seigneur et le servent, l’honorent, l’adorent, réellement occupés de lui. Puis sa foi, rendue intelligente, lui fait évoquer le trône de l’Éternel, l’amour de Dieu pour Israël, la justice. Nos yeux sont une nouvelle fois dirigés sur Christ lui-même.
La reine offre à Salomon ce qu’elle a de meilleur et qui évoque la justice, les parfums du sanctuaire, et reflète la lumière (verset 9). Les aromates, d’une qualité unique, rappellent l’encens dont la composition a été donnée à MoïseExode 30. 37 et montrent l’intelligence de la foi que Dieu met dans le cœur d’une femme qui le cherche.
La parenthèse des versets 10 et 11 souligne le don d’Hiram. Agréable et utile, ce don est également d’une qualité exceptionnelle.
Puis Salomon donne à la reine, non seulement selon son propre don, mais bien plus encore : “tout son désir, tout ce qu’elle demanda” (verset 12). Le Seigneur n’est jamais redevable. Lui, à qui tout appartient, donne l’intelligence des pensées de Dieu. Il donne aussi, à qui le lui demande, une part des “richesses insondables du Christ” Éphésiens 3. 8.