La sagesse divine a paru inaccessible à Job, mais il s’efforce de convaincre les autres que sa vie est droite (28. 28). Ces chapitres sont à la fois un cri de chagrin émouvant et un autoportrait saisissant et certainement exact, puisque Dieu a résumé d’un mot la vie de Job : “parfait” (1. 8). Il s’agit d’une apologie, dans laquelle Job est sincère, mais malheureusement centré sur lui.
Job décrit son ancienne prospérité, basée sur la protection divine (versets 1-5), sur les joies de la famille, sur le bien-être matériel (versets 5, 6), et sur l’estime dont il était entouré (versets 7-11).
Il sait que son bonheur était dû aux soins de Dieu (verset 2 ; 10. 12) et il fait une belle description de la communion du croyant avec son Dieu :
Job a maintenant le sentiment que Dieu s’est dérobé (verset 5), comme David a pu le croire dans son rejetPsaume 22. 2. Sa détresse nous touche profondément, surtout quand il évoque le souvenir de ses enfants (verset 5b). Mais Job fait deux erreurs, bien compréhensibles dans la souffrance :
Job était estimé : il faisait partie des anciens qui rendaient leur jugement à la porte de la ville (versets 7-11). Même les vieillards se levaient par respect devant lui, et personne n’osait alors affirmer sa pensée. Job regrette tous ses avantages terrestres, et la considération dont il était l’objet.
Job était respecté pour sa droiture et sa bonté, causées par sa crainte de Dieu. Ces caractères faisaient remarquer le Seigneur : les foules s’étonnaient autant de ses paroles de grâce que de l’autorité de son enseignementMatthieu 7. 29 ; Luc 4. 22. Sommes-nous reconnus pour ces qualités ?
Ceux qui connaissaient Job autrefois pouvaient témoigner de sa miséricorde pour les malheureux. Il ne se contentait pas de bonnes paroles, mais aidait les infirmes, secourait les déshérités, et exerçait un jugement juste. Job agissait sans parti pris, et prenait le temps d’examiner les situations nouvelles (verset 16). Ses amis auraient bien fait de s’inspirer de cette attitude au lieu d’expliquer la souffrance par des cas déjà rencontrés dans leur expérience passée.
Job était un homme droit, et même son apparence extérieure le reflétait (verset 14). Ce verset recèle une des raisons pour lesquelles Job souffre : il s’était revêtu lui-même de son manteau de justice. Mais le N.T. nous apprend que la justice nous est acquise gratuitement :
Nous la recevons par le moyen de la foiRomains 4. 5 ; 5. 1, et notre justification est alors démontrée par nos œuvresJacques 2. 24.