Job1 vit dans un pays parfois assimilé à ÉdomLamentations de Jérémie 4. 21, mais en tout cas proche de la terre d’IsraëlJérémie 25. 20. Il n’y a pas plus de précisions sur le contexte, ce qui permet d’emblée une application universelle. Ces versets nous décrivent qui est Job (versets 1, 2), ce qu’il possède (verset 3) et ce qu’il fait (versets 4, 5).
Job est parfait, ce qui signifie que son cœur est intègre. Il ne poursuit pas plusieurs buts dans sa vie, et sa réaction à l’épreuve le démontre amplement.
Il est droit, sa vie étant en accord avec ses principesProverbes 16. 17. Il illustre la vérité selon laquelle “la fin d’un tel homme est la paix” Psaume 37. 37. Sous tous les cieux, si l’homme écoute la voix de sa conscience, il peut manifester la droiture que Dieu a placée en luiEcclésiaste 7. 29.
Il craint Dieu, c’est-à-dire montre un respect fidèle, ce qui l’amène à se retirer du mal ; c’est un des caractères du sage (28. 28) Proverbes 14. 16.
Job est béni affectivement et matériellement de manière exceptionnelle : dix enfants, des troupeaux considérables, et du personnel domestique. Il ne s’agit pas d’un nomade car il est à la fois éleveur (brebis) et cultivateur (voir verset 14 et 31. 38). L’A.T. considère plusieurs fois la bénédiction matérielle comme une conséquence de la fidélité (versets 1-3, 10) Lévitique 26. 3-13, mais il affirme aussi qu’elle est une faveur imméritée due à la grâce divineDeutéronome 7. 7, 8 ; 9. 4-6.
Job est finalement un homme de renom2 (verset 3) : sommes-nous de ces hommes et femmes fidèles et sages devant Dieu ?
Les fils de Job sont déjà des adultes établis, et aiment à se retrouver à tour de rôle dans chaque maison3 avec leurs sœurs. Job ne suppose rien d’inconvenant dans cette joie familiale, et il n’enquête pas sur ce qui a pu se passer. Mais il sait que notre cœur recèle des profondeurs cachées, connues de DieuPsaume 19. 3. Il offre un sacrifice, car il craint que ses fils aient péché. Dieu est pour Job une priorité dans sa journée, comme pour Abraham, Moïse, Josué, Gédéon, David, et le SeigneurMarc 1. 35. Prier, adorer, servir dès le matin : est-ce notre cas ?
Job a compris la nécessité de s’approcher de Dieu avec un sacrifice, comme AbelGenèse 4. 4. Scrupuleusement Job accomplit ce service pour chacun de ses enfants, mais le fait-il pour lui-même ? Cependant le tableau montre un homme pieux et remarquablement fidèle : son comportement n’est pas occasionnel, car il “faisait toujours ainsi”.
Nous sommes en présence d’une révélation des débats qui ont lieu au ciel, dont nous avons quelques aperçus dans l’Écriture1 Rois 22. 19-22 ; Daniel 10. 12, 13 ; Zacharie 3. 1-7. Des rassemblements célestes sont également évoqués, où les anges sont parfois appelés fils de Dieu (38. 7) Psaume 82. 1 ; 89. 9. Nous y découvrons l’intérêt que Dieu prend à notre vie. Nous n’avons souvent pas conscience de l’importance que nous avons pour le cœur de Dieu : nous sommes le sujet de ses propos, comme c’est le cas ici de Job.
Au milieu des anges apparaît un personnage maléfique particulièrement puissant appelé
L’Éternel prend l’initiative, et non pas Satan : quelle assurance de savoir que nous sommes entre les mains de notre Père et non dans celles du diable ! Dieu prend le temps de “considérer” Job : il décrit sa vie sans reproche, et le nomme “mon serviteur” (comme plusieurs autres hommes de Dieu), évoquant par avance la douce appellation du Seigneur lui-mêmeÉsaïe 42. 1. L’auteur du livre compare Job aux fils de l’orient, mais Dieu a une vision globale et affirme, comme dans le cas de NoéGenèse 6. 9 qu’il n’y a pas d’homme comme Job sur terre. Satan pense que la fidélité de Job est uniquement due aux bénédictions divines. Il ne peut imaginer un acte de bonté désintéressée, parce qu’il en est lui-même incapable. Il attribue la piété à une sorte de mercantilisme, et propose à Dieu un test. Mais en réalité c’est Dieu qui, le premier, a présenté Job comme un homme dont la foi est digne d’être mise en valeur.