Ce livre nous a permis de découvrir la “patience de Job” que Dieu se plaît à releverJacques 5. 11. La grâce et la miséricorde divines rayonnent dans cette “fin du Seigneur”, écho concret à la révélation de l’Éternel des chapitres précédents.
L’Éternel donne raison publiquement à Job :
L’attitude de l’Éternel est pleine de grâce envers tous : il trouve le moyen pour que les amis obtiennent son pardon, et il ne doute pas que Job sera d’accord de prier pour ceux qui l’ont fait souffrir. Job ressemble à Abraham implorant pour LotGenèse 18. 24 ou pour AbimélecGenèse 20. 7, 17, à Moïse priant pour sa sœur MarieNombres 12. 13, à Jérémie intercédant pour son peupleJérémie 18. 20 ; 37. 3. Notre Seigneur a aussi imploré le pardon pour les transgresseursÉsaïe 53. 12, alors que, comme Job, il n’avait pas trouvé de consolateursPsaume 69. 21.
Comme Pierre, débarrassé de sa confiance en lui-même, pourra fortifier ses frèresLuc 22. 32, Job est une image du peuple juif futur : quand il se sera repenti de son orgueil, toutes les nations le rechercherontZacharie 8. 23.
La remarquable attitude de Job dans l’intercession est la preuve finale que cet homme est libre. Dieu affranchit de sa captivité (verset 10, note de la version J. N. Darby) celui qui se croyait enfermé (3. 23 ; 19. 8). Aucun ressentiment ne l’habite.
Job retrouve une bénédiction matérielle extraordinaire (verset 10 ; comp. 1. 3), mais ce n’est pas à cause de sa nouvelle conduite. La communion de Job avec son Dieu et avec ses amis est complète à la fin du verset 9. Ce qui lui arrive ensuite est dû à un acte gratuit de la souveraine bonté de l’Éternel, la même qui lui avait tout prodigué abondamment dans son premier état. L’épreuve ayant révélé une fausse image de Dieu dans le cœur de Job, Dieu a préféré attendre que la repentance et le pardon aient jailli de ce cœur (verset 10). Job a compris que la grâce de Dieu est toujours imméritée et non pas fonction de notre fidélité. Dès lors Dieu peut sans crainte lui accorder l’abondance.
L’écrivain juxtapose triomphalement l’exposé des bénédictions et l’affirmation que l’Éternel fut la cause de cette tragédie (verset 11) 2. Job peut y acquiescer car il ne doute plus qu’un Dieu de bonté soit présent dans notre vie, même dans l’épreuve.
Maintenant rétabli, Job accepte d’être consolé (verset 11), et par les mêmes personnes qui l’avaient délaissé dans le malheur (19. 13-18). Dans ce monde, l’intérêt est souvent plus marqué pour les personnes douées ou qui ont bien réussi dans la vie !
Les troupeaux de Job lui sont remplacés au double (verset 12), mais non ses enfants : chaque personne humaine est unique et irremplaçable. Le chagrin de la perte d’un enfant est une douleur immenseGenèse 37. 35 qui n’est pas effacée par une autre naissance. De plus, pour Dieu, tous viventLuc 20. 38, allusion ici à la résurrection.
Les filles de Job portent des noms qui font penser à la perfection divine3Psaume 45. 8 ; Cantique des cantiques 1. 3 ; Luc 3. 22. Il leur accorde une place remarquable, à une époque où ce n’était pas la coutumeNombres 27. 8. Les femmes ne sont pas toujours traitées avec les mêmes égards que les hommes, même dans notre société christianisée !
Job termine sa longue vie de patriarche entouré des siens (versets 16, 17), “béni” par l’Éternel (verset 12), éprouvant que “tout ce qui nous est donné de bon et tout don parfait descendent d’en haut, du Père des lumières, en qui il n’y a pas de variation ou d’ombre de changement” Jacques 1. 17.