Roboam avait vu grand : il se voyait déjà héritier à part entière d’un immense royaume et de la gloire de son père Salomon.
Au contraire, il lui faudra apprendre à vivre petit : il demeurera à Jérusalem (verset 5) et seules deux des douze tribus, Juda et Benjamin seront à lui (verset 12).
Lorsque nous acceptons notre petitesse devant Dieu, celui-ci nous permet de vivre de grandes choses avec lui :
Si nous reconnaissons humblement notre faiblesse, Dieu nous rend forts et vainqueurs : “Quand je suis faible, alors je suis fort” 2 Corinthiens 12. 10.
Roboam comprend qu’il doit se contenter de peu pour obtenir beaucoup : la foi honore Dieu et Dieu honore la foi. Le roi va s’attacher, dans un premier temps, à consolider son royaume sur deux plans :
Nous aussi, chrétiens, nous devrions goûter aux mêmes bienfaits que Dieu veut nous accorder si :
Après avoir réorganisé son territoire dans le domaine administratif, Roboam voit affluer en Juda une foule de sacrificateurs et de lévites (verset 13) ainsi que des hommes et femmes de toutes les tribus d’Israël (verset 16).
Tous désiraient sincèrement rechercher la présence de Dieu et vivre autour de lui. Deux raisons majeures peuvent être évoquées pour expliquer cet important exode spirituel :
Cette démarche toujours actuelle consiste à donner la priorité au Seigneur : “Cherchez premièrement le royaume de Dieu et sa justice et toutes ces choses vous seront données par-dessus” Matthieu 6. 33.
De plus, il établit une sacrificature composée de toutes pièces pour s’occuper de cette dévotion idolâtre, instituant même des fêtes nées de son imagination1 Rois 12. 31-33 et offrant lui-même l’encens1 Rois 13. 1.
Quant à ceux qui ont tout abandonné pour venir à Jérusalem (verset 16), Dieu ne reste pas insensible à leur initiative : “Ceux qui cherchent l’Éternel ne manquent d’aucun bien” Psaume 34. 11. Cela se concrétise pour eux-mêmes comme pour leur entourage : “Ils fortifièrent le royaume de Juda et affermirent Roboam” (verset 17).
Au milieu de la division des tribus d’Israël, ils ont su prendre le chemin qui, les séparant de la fausse religion établie par Jéroboam, et au prix de douloureux sacrifices, les a ramenés vers le seul lieu où l’Éternel a fait “habiter son nom” Deutéronome 12. 11. N’est-ce pas un exemple qui, dans la décadence actuelle, encourage chaque croyant à rechercher le lieu où quelques-uns sont en vérité assemblés au nom du Seigneur ?
Cette fidélité et ses heureuses conséquences n’ont, hélas, pas beaucoup duré : “pendant trois ans” (verset 17). Combien il nous est difficile de rester constants et persévérants dans la marche de la foi ! Et pourtant, avec le secours du Saint Esprit, c’est dans cette voie que nous devons nous engager comme les premiers chrétiens du jour de la Pentecôte qui “persévéraient dans la doctrine et la communion des apôtres, dans la fraction du pain et les prières” Actes 2. 42. Tels doivent encore être nos objectifs prioritaires, aujourd’hui comme hier.