Salomon pense à la parole prononcée avec serment devant l’autel dans la maison de Dieu et en appelle à la justice divine selon la connaissance parfaite qui n’est qu’en Dieu seul. L’homme se tient ici sagement en dehors de ce qui dépasse son discernement, et remet tout à Dieu.
Nous devrions souvent nous inspirer de ces versets !
Le péché, imputé ici à tout le peuple, entraîne une défaite devant l’ennemi. Éclairé sur son état, le peuple retourne vers Dieu, confesse son nom, le prie et le supplie dans sa maison. Salomon demande alors à Dieu, qui entend des cieux, d’écouter avec bienveillance, de pardonner et de ramener les siens au lieu de la bénédiction. Le retour sincère à Dieu ouvre la porte à la grâce.
Les chrétiens doivent y penser quand ils prennent conscience que Satan a remporté une victoire.
Le péché est sanctionné par la suppression de la bénédiction représentée par la pluie. Dieu parle aussi de cette manière. L’affliction peut alors atteindre les consciences et produire la conviction de péché, sa confession et le retour vers Dieu (verset 26). L’oreille et le cœur ont été ouverts à l’ouïe du “bon chemin” enseigné par Dieu (verset 27). La voix de Dieu a été entendue et la bénédiction peut à nouveau descendre.
Dans le cas d’une plaie sentie comme un avertissement (versets 28, 29) et qui produit un appel à la guérison divine, Dieu peut aussi pardonner et rétribuer selon l’état de cœur de chacun pour produire la crainte (versets 30, 31). Il faut souligner que l’intercession peut venir d’un homme ou de tout le peuple (verset 29).
La récompense de la foi dans l’intercession pour le peuple de Dieu, c’est sa guérison.
Voilà encore une instruction pour tout chrétien.
Il s’agit maintenant de l’étranger et de son accès à la grâce et au pardon de Dieu. Salomon n’oublie pas l’étranger venant de loin pour présenter sa prière devant Dieu. Il désire que tous les hommes connaissent et craignent le seul Dieu qui sauve et délivre. Notons l’étendue de la grâce mise à la disposition de celui qui s’approche de Dieu pour être secouru. Dieu agira pour répondre à toute sa demande.
Chaque chrétien devrait avoir cette disposition de cœur pour inviter tout homme ayant des besoins à s’adresser à Dieu.
Le peuple doit combattre dans un chemin où Dieu l’envoie. La prière et la supplication amèneront alors la délivrance de Dieu.
Des chrétiens peuvent, par exemple, être amenés à résister à de faux enseignements pour faire respecter la parole de Dieu. S’ils prient et supplient Dieu de les aider, il communiquera sa pensée et les délivrera.
Salomon évoque ici la persistance dans le péché qui produit l’irritation de Dieu. Tous les hommes pèchent mais ceux qui font partie du peuple de Dieu sont les objets d’une discipline particulière. Ils ne sont pas des bâtardsHébreux 12. 8.
La juste rétribution du péché peut les amener en captivité au sein d’une nation ennemie. S’il y a alors conviction de péché, retour à Dieu de tout l’être et confession, Dieu peut encore pardonner malgré l’irritation mentionnée au verset 36. Mais, que le pays de captivité soit proche ou éloigné, nous ne trouvons pas ici d’indication du retour au pays mentionné au verset 25. Il est des actes dont l’homme doit assumer les conséquences. Toutefois, Dieu voit les siens partout, les écoute et est toujours disposé à les délivrer.
En conclusion de sa prière, Salomon exprime l’appel du Psaume 132 (versets 8-10) qui dirige les regards vers la perfection du repos de Dieu encore à venir. Cet accomplissement repose sur Christ, l’Oint, fils de David, qui doit régner en Sion. À cause de lui, Dieu, déjà maintenant, répond à la prière.