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Épître aux Hébreux
Sondez les Écritures - 4e année

Hébreux 12. 5-17

Jésus, le chef de la foi

11. L’éducation de la foi ou la discipline paternelle (1)

Formation des fils ou l’assurance de l’amour du Père : versets 5-11

Les mots clés de ces versets sont “discipline” et “fils”.

  • Discipline signifie éducation, préparation à la vie d’adulte. Il s’agit d’une formation spirituelle à l’école de Dieu pour acquérir la maturité.
  • Fils (mot cité six fois) met en relief, non notre relation d’enfants selon l’apôtre JeanJean 1. 12 ; 1 Jean 3. 1, mais notre position de fils adoptés, c’est-à-dire placés comme adultes dans l’héritage divinRomains 8. 14-17 ; Galates 4. 6, 7.

La discipline est la preuve de l’amour du Père, qui s’occupe de tous ses enfants sans exception (versets 6, 8). Pourtant Satan voudrait nous faire croire que nos difficultés démontrent le contraire. Or ces versets donnent trois témoignages de cet amour :

  • 1. La preuve par les Écritures : versets 5, 6.
  • Éducation et encouragement : verset 5.

Les Hébreux avaient “oublié” les déclarations de la parole de Dieu et se décourageaient. Cette citation de Proverbes 3. 11, 12 met en relief notre filiation et souligne le motif de cette discipline : l’amour de Dieu. “Moi, je reprends et je châtie tous ceux que j’aime” Apocalypse 3. 19. Les Écritures nous donneront toujours la vraie dimension et la vraie perspective de nos difficultés et nous en feront comprendre la raison. Car “Toute écriture est… utile pour enseigner, convaincre, corriger, instruire…” 2 Timothée 3. 15-17. Par exemple Jonas, dans le ventre du poisson, aux prises avec la plus grande détresse, a pu chanter un cantique et prier avec les mots des Écritures (les Psaumes). Ce sont ces réminiscences qui l’ont aidé à se tourner vers Dieu et à recevoir les leçons de l’épreuve. Ainsi nos prières sont nourries de passages bibliques.

Encore faut-il éviter deux écueils, quand on est sous la discipline :

  • Mépriser l’épreuve ou la prendre à la légère, sans attacher d’importance à ce que Dieu veut nous apprendre, comme si cela ne nous concernait pas.
  • Se laisser aller au découragement ou être écrasé sous le poids de l’épreuve, comme si Dieu était contre nousGenèse 42. 36b.

N’oublions jamais que “toutes choses travaillent ensemble pour le bien de ceux qui aiment Dieu” Romains 8. 28.

  • Éducation et correction : verset 6

Ce verset souligne deux modes de formation : l’éducation (“il discipline”) et la répréhension (“il fouette”). Le fils peut être conduit par “l’œil de Dieu” ou par “la bride et le mors” Psaume 32. 8, 9 ; 33. 18, selon qu’on est docile ou non, sous son regard. La correction procède aussi de la main du Père et fait partie de ses soins. Ce n’est pas, à proprement parler, une punition. Ce « châtiment » ne vient jamais d’un Père irrité, et l’expression « la colère du Père » ne se trouve pas dans la Parole. Et, comme croyants, nous sommes définitivement à l’abri de la colère de Dieu, qui tombera sur celui qui ne croit pas au FilsJean 3. 36, sur tous ceux qui ont méprisé le don de ChristHébreux 10. 29-31. Quand, à la suite d’une désobéissance, Dieu “châtie”, il peut employer des circonstances difficiles pour nous pousser à la repentance et nous ramener à lui. Mais ces difficultés ne servent jamais d’expiation ou de réparation, car Jésus Christ seul a expié nos péchés. Ce n’est que par la confession que nous pourrons jouir à nouveau du pardon de Dieu.

  • 2. La preuve par l’expérience : versets 7-9

Un père aimerait-il vraiment son fils s’il le laissait agir à sa guise, sans corriger ses comportements fâcheux, sans lui donner une éducation juste et droite ? Celui qui n’est jamais corrigé est-il un vrai fils, puisque tous les fils sont sous la discipline paternelle ? L’éducation que nous recevons nous donne la preuve de notre filiation. Nous avons, dans notre enfance, bénéficié de l’éducation de nos parents, éducation entachée d’imperfections évidemment, mais qui a eu des résultats. Si nous nous sommes soumis à nos parents, combien plus devons-nous nous soumettre à notre Père céleste, qui ne fait jamais d’erreur. Il est “le Père des esprits” Nombres 16. 22 ; 27. 16 ; Ecclésiaste 12. 7, celui qui nous a donné la vie et un esprit, par lequel nous entrons en relation avec lui. Cette discipline développe donc la vie spirituelle de qui s’y soumetÉsaïe 38. 15, 16 et le transforme à l’image du Père. La refuser pourrait entraîner la mort du corpsJob 36. 12. L’éducation terrestre, faillible, n’est que pour les quelques années de notre vie, tandis que celle de notre Père céleste, selon sa connaissance infinie de notre vrai intérêt, est dans la perspective de l’éternité.

  • 3. Les résultats bienfaisants de cette éducation : versets 10, 11
  • Le premier but : participer à la sainteté de Dieu : verset 10

Les épreuves sont diverses, en longueur, en intensité, adaptées à chaque cas, mais elles convergent toutes vers le même but : notre bien, “afin que nous participions à sa sainteté”. La sainteté est l’entière consécration à Dieu et la séparation de tout mal. C’est découvrir qui est Dieu. Elle est le fruit de sa grâce en nous. En Christ nous sommes dans une position parfaite, “saints et irréprochables devant lui” Éphésiens 1. 4, mais il veut que notre vie de tous les jours s’harmonise avec la place qu’il nous a donnée. Il n’exige pas cette sainteté comme une obligation légale, mais désire nous faire partager sa sainteté, dans sa communion.

  • Le deuxième but : porter le fruit paisible de la justice : verset 11

Notre Père sait que le chemin de l’épreuve est difficile et douloureux. Quand notre propre volonté brisée se soumet à la sienne, nous jouissons de la paix, conséquence d’une vie droite. Tant que nous nous débattons, nous sommes malheureuxÉsaïe 57. 18-21. Le vrai bonheur est dans l’acceptation de cette formation. Il est même parlé de joie, non sous les coups de la discipline, mais plus tard, quand l’épreuve a produit son fruitRomains 5. 3, 4. Même si cette parole semble dure pour ceux qui sont très éprouvés et pleurent, la soumission est le seul moyen de goûter la paix de Dieu. N’oublions pas que l’épreuve a de nombreux buts, et pas seulement celui de la discipline. Quel qu’en soit le caractère, elle a pour but final la gloire de DieuJean 9. 1-3 ; 1 Pierre 1. 7.

Le croyant prend donc au sérieux, avec confiance et soumission, l’éducation paternelle, dans la conviction qu’il est un fils bien-aimé et que celui qui a commencé en lui une bonne œuvre l’achèvera parfaitementPhilippiens 1. 6.

Hébreux 12

5et vous avez oublié l’exhortation qui s’adresse à vous comme à des fils : “Mon fils, ne méprise pas la discipline du ✷Seigneur, et ne perds pas courage quand tu es repris par lui ; 6car celui que le ✷Seigneur aime, il le discipline, et il fouette tout fils qu’il agrée”a. 7Vous endurez [des peines] comme disciplineb : Dieu agit envers vous comme envers des fils, car qui est le fils que le père ne discipline pas ? 8Mais si vous êtes sans [la] discipline à laquelle tous participent, alors vous êtes des bâtards et non pas des fils. 9De plus, nous avons eu les pères de notre chair pour nous discipliner, et nous les avons respectés ; ne serons-nous pas beaucoup plutôt soumis au Père des esprits, et nous vivrons ? 10Car ceux-là disciplinaient pendant peu de jours, selon qu’ils le trouvaient bon ; mais celui-ci [nous discipline] pour notre profit, afin que nous participions à sa saintetéc. 11Or aucune discipline, pour le présent, ne semble être [un sujet] de joie, mais de tristesse ; mais plus tard, elle rend le fruit paisible de la justice à ceux qui sont exercés par elle. 12C’est pourquoi, redressez les mains lassées et les genoux défaillantsd, 13et faites des sentiers droits à vos piedse, afin que ce qui est boiteux ne se dévoie pasf, mais plutôt se guérisse. 14Poursuivez la paix avec tous, et la sainteté, sans laquelle nul ne verra le Seigneur, 15veillant de peur que quelqu’un ne manque de la grâce de Dieu ; de peur que quelque racine d’amertume, bourgeonnant en haut, ne [vous] trouble, et que par elle plusieursg ne soient souillés ; 16de peur qu’il n’y ait quelque fornicateur, ou profane comme Ésaü, qui pour un seul mets vendit son droit de premier-né ; 17car vous savez que, aussi, plus tard, désirant hériter de la bénédiction, il fut rejeté, (car il ne trouva pas lieu à la repentance,) quoiqu’il l’ait recherchéeh avec larmes.

Notes

aProverbes 3. 11-12.
bc.-à-d. non pas comme colère.
csainteté, ici, non seulement comme caractère, mais dans sa nature propre.
dvoir Ésaïe 35. 3.
evoir Proverbes 4. 26.
fou : ne se démette pas.
glitt. : les plusieurs, c.-à-d. le grand nombre.
hc.-à-d. : la bénédiction ; voir Genèse 27. 34-38.

(La Bible - Traduction J.N. Darby)