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Épître aux Hébreux
Sondez les Écritures - 4e année

Hébreux 11. 17-22

Jésus, le chef de la foi

4. La patience de la foi (2)

Abraham, l’épreuve de la foi : versets 17-19

“Prends ton Fils, ton unique, celui que tu aimes, Isaac, et va-t’en au pays de Morija, et là, offre-le en holocauste sur une montagne que je te dirai” Genèse 22. 2.

Quand Dieu lui avait dit : “Va-t’en de ton pays…” Abraham, avec confiance, avait obéi sans savoir où Dieu le conduisait. Quand Dieu lui avait promis une descendance, il avait attendu, avec patience, pendant 25 ans, la naissance de ce fils. Isaac était sa joie, l’objet de toutes ses espérances. Pourquoi devait-il maintenant renoncer à ce fils bien-aimé qui était un don de Dieu et en qui se concentraient toutes les promesses divines ? Il devait l’offrir, sans même savoir sur quelle montagne, ce qui n’avait pas beaucoup d’importance pour son cœur de père.

Sans connaître les réponses à ses questions, Abraham se lève aussitôt pour obéir. La foi obéit dans une soumission totale à Dieu, sachant qu’il tient ses promesses. C’est s’appuyer sur le Donateur et non sur ses dons.

Par la foi, il a l’assurance que Dieu peut concilier sa promesse et son ordre, même si Isaac devait être ressuscité. Or il n’avait pas d’exemple de résurrection, alors que nous en connaissons plusieurs par la parole de Dieu : celles du temps d’Élie et d’Élisée et celles des Évangiles ou des Actes opérées par le Seigneur Jésus ou les apôtres, celle du Seigneur lui-même. Mais Abraham avait foi dans le Dieu vivant, “qui fait vivre les morts” Romains 4. 17. C’est bien ainsi qu’il reçoit une deuxième fois Isaac de la part de Dieu dont la voix puissante arrête son bras.

Remarquons que celui qui renonce à tout pour Dieu et qui se confie en lui reçoit une bénédiction. En renonçant à ses avantages en Mésopotamie, Abraham a reçu la promesse de la cité céleste. En renonçant à Isaac, il apprend à connaître la fidélité de Dieu et sa puissance en résurrection. Et par son obéissance, il a donné une belle image de l’amour de Dieu “qui n’a pas épargné son fils unique” pour nousRomains 8. 32. “Grâces à Dieu pour son don inexprimable !” 2 Corinthiens 9. 15

  • versets 20-22 : Abraham, Isaac, Jacob et Joseph forment quatre générations successives d’hommes de foi. Ils étaient faillibles, mais se confiaient en Dieu, lui étaient dévoués et croyaient sa parole. Pour les trois derniers, un seul épisode de leur vie est relevé et c’en est le point final.

Isaac, la vision de la foi : verset 20

N’aurions-nous pas de la peine à voir un acte de foi dans la bénédiction prononcée par Isaac, vieillard aveugle et asservi à sa gourmandiseGenèse 27. 4 ? Pourtant, n’y a-t-il pas dans cette parole : “Je l’ai béni : aussi il sera béni” Genèse 27. 33, l’acte de foi après qu’il a réalisé son erreur ? Son fort tremblement n’est-il pas le signe d’une conscience réveillée, qui réalise que Dieu vient de le garder d’une grande erreur ? Dieu discerne ce qui, après un moment d’égarement, est le mobile profond de son cœur : sa vision du propos de Dieu, sa foi qui tient aux promesses et aux bénédictions divines et les transmet à Jacob. Aux yeux de Dieu, cet acte éclipse tous les autres. Car c’était la démonstration de la réalité des promesses concernant le fils cadet, comme Dieu l’avait décidéGenèse 25. 23. C’est encourageant de constater que Dieu voit toujours la moindre pépite de foi en chacun de nous.

Jacob, l’adoration de la foi : verset 21

La vie de Jacob a été tumultueuse. Mais les promesses de Dieu à ses pères avaient du prix pour lui. Avant sa naissance, Dieu avait annoncé : “Le plus grand sera asservi au plus petit”. N’aurait-il pas pu s’appuyer sur cette parole de Dieu et le laisser agir ? Dans sa vie remplie de difficultés, il a agi plus par l’énergie de sa propre volonté que par celle de la foi. Il a été longtemps un élève difficile à l’école de Dieu, jusqu’au jour où, à Peniel, il a été briséGenèse 32. Il a connu la douleur de perdre sa femme bien-aimée à BethléemGenèse 35. 16-20. Et pendant des années, il a cru mort son fils Joseph. Brisement et tristesseGenèse 37. 35. Mais les épreuves ont produit leurs fruits bénis.

La fin de la vie de Jacob, a-t-on dit, est comme un magnifique coucher de soleil après un jour d’orage. Étranger et nomade pendant sa vie, il est encore, dans ses derniers jours, un étranger au milieu des gloires de l’Égypte. Ce vieillard brisé et dépouillé s’appuyait sur son bâton, l’objet qui a marqué les différentes étapes de sa vie : berger, pèlerin, boiteux et adorateurGenèse 32. 11. Il a partagé les bénédictions de Dieu entre ses douze filsGenèse 48-49, montrant sa confiance dans l’accomplissement des promesses et discernant jusqu’à Christ, à travers la bénédiction de Joseph. C’est ainsi que, prosterné sur son lit, il peut bénir les fils de Joseph, avec le discernement de la foi. Il peut, avant de mourir, adorer Dieu “son Berger”, ce Dieu qui l’a gardé sa vie entière, selon sa parole. En demandant d’être enterré en Canaan, il montre son attachement au pays promis et sa confiance en Dieu qui accomplit ses promesses. Dans sa prophétie concernant Joseph, il voit, dans l’avenir, celui qui sera béni de toutes les bénédictions les plus excellentes, Christ lui-même.

Joseph, la foi qui transcende la réalité visible, qui voit au-delà des apparences : verset 22

Joseph, au faîte de la gloire, croit que Dieu, selon son serment aux patriarches, donnera “certainement” (à coup sûr) une patrie aux fils d’IsraëlGenèse 50. 24, 25. L’influence de l’Égypte n’avait pas affaibli sa foi en Dieu. Il ne veut pas rester en dehors des bénédictions divines : il donne l’ordre que ses os soient enterrés dans la terre de la promesse. Par la foi, il discerne l’avenir du peuple, avec la confiance absolue des délivrances de Dieu. Ainsi, les os de Joseph ont accompagné Israël dans sa longue marche au désert jusqu’en Canaan, comme gage de l’héritage promisExode 13. 19 ; Josué 24. 32.

Hébreux 11

17Par la foi, Abraham, étant éprouvé, a offert Isaac ; et celui qui avait reçu les promesses offrit son fils unique, 18à l’égard duquel il avait été dit : “En Isaac te sera appelée [une] semence”a, –19ayant estimé que Dieu pouvait le ressusciter même d’entre les morts, d’où aussi, en figure, il le reçut. 20Par la foi, Isaac bénit Jacob et Ésaü à l’égard des choses à venir. 21Par la foi, Jacob mourant bénit chacun des fils de Joseph, et adora, [appuyé] sur le bout de son bâtonb. 22Par la foi, Joseph, en terminant sa vie, fit mention de la sortie des fils d’Israël et donna un ordre touchant ses os.

Notes

aGenèse 21. 12.
bselon Genèse 47. 31, dans les Septante.

(La Bible - Traduction J.N. Darby)