Avec le verset 19, commence la troisième partie de l’épître. La première a exalté les gloires de Christ comme Fils de Dieu, Fils de l’homme et grand souverain sacrificateur (1-8. 2). La seconde a démontré que Christ a ouvert une meilleure période, grâce à une nouvelle alliance, un nouveau sanctuaire, un nouveau souverain sacrificateur, une nouvelle offrande et de nouveaux sacrificateurs (8. 3-10. 18). La question du péché étant définitivement réglée, l’obstacle qui empêchait l’homme de s’approcher de Dieu n’existe plus. Qu’il s’approche donc en toute liberté1. La troisième partie a pour but de montrer l’harmonie souhaitée entre la vie journalière du chrétien et les glorieuses vérités révélées dans la partie doctrinale de l’épître. Elle nous fait entrer dans l’atmosphère du sanctuaire et la compagnie des saints.
“Ayant donc, frères, une pleine liberté”. Ce “donc” a une très grande force. Il est la conclusion et la conséquence merveilleuse du sacrifice parfait et unique de Jésus. Il est aussi le point de départ des considérations suivantes qui mettent en évidence que la vie des chrétiens trouve son secret dans la communion avec Dieu.
Le chrétien sait qu’il peut s’approcher de Dieu avec assurance. Mais les destinataires de l’épître craignaient d’entrer en présence de Dieu. Ils en éprouvaient une appréhension mêlée d’émotion. Ils ont besoin d’être encouragés pour s’emparer de cette vérité nouvelle.
L’auteur a déjà parlé, à plusieurs reprises, d’un accès facile :
Ces versets sont un des points culminants de l’épître. Le lieu très saint est vraiment accessible. Aucun adorateur de l’ancienne alliance n’osait y entrer ; seul le souverain sacrificateur le pouvait, une fois par an. Ce n’était pas le voile qui en empêchait l’entrée, mais l’interdiction faite par Dieu après la mort des fils d’Aaron2Lévitique 16. 2. Il fallait que quelqu’un en ouvre l’accès. Christ l’a fait en entrant le premier. Alors entrons après lui avec une pleine liberté et faisons de ce lieu saint notre demeure constante. Concrètement c’est se sentir toujours à l’aise, tels que nous sommes, devant Dieu, lui parler de tous nos soucis, déposer devant lui tous nos fardeaux ; c’est aussi le louer pour ce qu’il est, pour ce qu’il a fait et ce qu’il fait chaque jour pour nous.
“Le sang de Jésus” en est la clé. Le grand jour des propitiations, une fois par an, le sacrificateur faisait aspersion du sang sur l’arche de l’allianceLévitique 16. 15-17. Le lieu saint était purifié ainsi que le peuple. Jésus y est entré avec son propre sang. C’est en vertu de ce sang que la question du péché qui nous en excluait est réglée et que nous pouvons, à la suite du précurseur, entrer dans le sanctuaire de Dieu.
Nous avons “un grand sacrificateur établi sur la maison de Dieu”. Jésus est le grand souverain sacrificateur, éternellement vivant, qui nous accueille dans le sanctuaire. Il est sacrificateur de la maison de Dieu, c’est-à-dire de la famille sacerdotale, composée de tous les enfants de Dieu, dont nous avons le privilège de faire partie. Par lui nous pouvons offrir des sacrifices de louange1 Pierre 2. 5. Nous sommes invités à nous approcher et à demeurer dans la présence de Dieu à chaque moment de notre vie, pas seulement lorsque nous nous réunissons pour l’adoration.
“Approchons-nous” dans le repos parfait de sa présence. Avec un cœur vrai, sincère, en pleine assurance de foi, c’est ne pas émettre de doute sur l’efficacité de l’œuvre de Christ. c’est être convaincu que notre place dans ce sanctuaire céleste ne dépend pas de nos sentiments ou de notre état moral, puisque c’est purifiés, à travers le voile c’est-à-dire en lui, que nous y demeurons. Quand nous nous approchons “en pleine assurance de foi” nous honorons le Seigneur, puisqu’il a tout accompli pour Dieu et pour nous. L’épître a présenté les gloires de Christ comme souverain sacrificateur, maintenant les croyants sont vus comme des sacrificateurs qui, pour pouvoir participer au service de l’adoration dans le sanctuaire doivent être qualifiés. Au moment de leur consécration, les sacrificateurs de l’ancienne allianceExode 29. 4-21 étaient lavés avec de l’eau, et aspergés de sang. Aaron, le souverain sacrificateur, était aussi oint d’huile. Les deux premiers éléments sont cités ici : l’aspersion du sang et le lavage d’eau. L’onction d’huile est réservée à Christ (1. 9).
Après le sacrifice pour le péché et l’holocauste, le “bélier de consécration” était égorgé. Ceux qui s’approchent aujourd’hui, le font en vertu du sang de Jésus, le cœur purifié d’une mauvaise conscience.
L’eau de la parole de Dieu lave celui qui croit de deux manières :
Au chapitre 4, nous avons été exhortés à nous approcher du trône de la grâce avec nos besoins. Quelle sécurité, le sanctuaire est un refuge. Au chapitre 10, il est le lieu où nous rendons culte en esprit. Là, dans la communion avec Dieu, nous apportons l’encens de l’adoration, les gloires de la personne de Christ. Quel service glorieux que celui qui nous est confié pour la joie du Père et du Fils !
Quatre versets le confirment :
Signification des quatre couleurs :