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Épître aux Hébreux
Sondez les Écritures - 4e année

Hébreux 8. 3-6

Une meilleure alliance

1. Supériorité de la sacrificature de Christ

L’excellence du grand souverain sacrificateur qui administre la nouvelle alliance est la première preuve de la supériorité de celle-ci (versets 1, 2). Maintenant, notre attention est attirée sur le ministère de Christ.

Jésus exerce son ministère à une meilleure place

C’est dans un sanctuaire céleste que Jésus exerce son ministère. Mais ne l’ayant pas vu dans l’exercice de sa fonction, les Hébreux judaïsants se posaient bien des questions sur cette affirmation.

Première réponse : verset 3

Jésus est sacrificateur. Comme Aaron, il doit offrir des dons et des sacrifices (5. 1 ; 7. 27) qui seront offerts au lieu choisi par DieuDeutéronome 12. 13, 14. Jusque-là Dieu était présent dans le sanctuaire terrestre, mais le sacrificateur actuel étant au ciel, ce sanctuaire doit être céleste.

Ce que le Seigneur doit offrir n’est pas dit. Il ne semble pas qu’il s’agisse de l’offrande de sa personne faite une fois pour toutes (sujet qui sera traité aux chapitres suivants) puisqu’il était sur la terre pour accomplir son sacrifice. Or son office de sacrificateur ne commence qu’après son exaltation dans le ciel. Il offre les louanges qui jaillissent du cœur des rachetés, constitués sacrificateurs, qui offrent, “par lui,­… un sacrifice de louange” (13. 15). (Comp. avec Apocalypse 8. 3 pour une époque future.) Cette pensée est particulièrement encourageante. Souvent nous pensons, avec tristesse, à notre faiblesse et à la pauvreté de notre adoration. Certes, une vie plus consacrée au Seigneur, nous rendrait plus intelligents dans la louange, mais sans l’office de la souveraine sacrificature de Christ, jamais nos paroles ne s’élèveraient jusqu’à Dieu. Nos faibles louanges sont transformées, purifiées par lui pour devenir un parfum agréable à Dieu1 Pierre 2. 5. Ce que nous avons reçu de Dieu, nous le lui rendons, comme le dit David1 Chroniques 29. 14. Quelle grâce de pouvoir réjouir le cœur de notre Dieu par notre louange ! “Ouvre ta bouche toute grande, et je la remplirai” Psaume 81. 11, dit l’Éternel. Approchons-nous de lui sans crainte (10. 22).

Deuxième réponse : verset 4

Sur la terre, il existe déjà une famille de sacrificateurs, issue de la tribu de Lévi. Étant de la tribu de Juda, Jésus n’a pas le droit d’être sacrificateur dans le sanctuaire terrestre. De plus, ce qui est offert selon la loi a démontré son inutilité (7. 18). Mais, Jésus ayant été annoncé, par David, sacrificateur “selon l’ordre de Melchisédec” Psaume 110. 4, selon une catégorie différente doit l’être dans le sanctuaire céleste.

Notons que Jérusalem et le temple ne sont pas encore détruits, puisque l’auteur parle, au présent, de sacrifices offerts. Ceci a une grande importance pour les Hébreux, parce qu’en voyant encore ce qui avait fait la gloire du judaïsme, et les rites dépourvus d’efficacité, se perpétuer, il leur était plus difficile de s’en séparer. À la fin de l’épître, l’auteur devra les presser de sortir de ce système, pour Christ.

Troisième réponse : verset 5

L’A.T. éclairé par la lumière du N.T. montre que dans cette période, il s’agissait de figures (de types) et de l’ombre des choses célestes, mais pas des choses célestes elles-mêmes. L’action des sacrificateurs lévitiques n’est pas sans valeur, bien au contraire, car ces figures nous aident à mieux comprendre le N.T. Le tabernacle, construit par Moïse, était une copie du sanctuaire céleste, dont il avait vu le modèle sur la montagne de SinaïExode 25. 40. Le système de l’A.T. n’était que l’ombre du N.T. Colossiens 2. 17. Par l’ombre on voit le contour de l’objet mais pas le relief, ni la couleur. La loi était également “l’ombre des biens à venir” (10. 1). La vraie lumière est venue par Jésus Christ. Alors pourquoi revenir aux ombres ?

Dans l’Apocalypse est décrite une scène céleste : “le temple de Dieu dans le ciel… ouvert” (11. 19), un autel d’airain (6. 9), et un autel d’or où fume l’encens (8. 3), une “mer de verre” (15. 2) représentant la cuve d’airain, un chandelier avec sept lampes (4. 5). C’est vers le ciel que tous les yeux doivent se tourner.

Puisque Jésus sert dans le vrai tabernacle, et non dans la copie, il sert dans un lieu meilleur. Là nous éprouvons une vraie communion avec lui.

Il nous reste à découvrir la troisième preuve de la supériorité de la nouvelle alliance.

Jésus est établi sur de meilleures promesses : verset 6

Moïse a été le médiateur de l’alliance faite avec les fils d’Israël. Mais cette alliance ne leur a pas donné la liberté de s’approcher de Dieu. Ils ont été tellement effrayés au mont Sinaï, qu’ils ont demandé à Moïse d’être un intermédiaire, pour ne pas entendre Dieu leur parler directement (12. 19) Exode 20. 18-21. Cette crainte n’a pas duré longtemps, puisque dès qu’ils ont eu la loi ils l’ont transgressée, alors qu’ils s’étaient engagés à la respecter.

Une nouvelle période était donc nécessaire, avec des sacrificateurs non plus terrestres, mais célestes, qui ne serviraient plus les ombres, mais la réalité caractérisée par la perfection. C’est ainsi que l’auteur développe, à partir du verset 7, de nouvelles dispositions où Christ est le médiateur d’une meilleure alliance fondée sur de meilleures promesses.

Hébreux 8

3Car tout souverain sacrificateur est établi pour offrir des dons et des sacrifices ; c’est pourquoi il était nécessaire que celui-ci aussi ait quelque chose à offrir. 4Si donc il était sur la terre, il ne serait pas sacrificateur, puisqu’il y a ceux qui offrent des dons selon la loi, 5lesquels servent la figure et l’ombre des choses célestes : comme Moïse, quand il allait construire le tabernacle, a été averti divinement ; car : “Prends garde”, dit-il, “à faire toutes choses selon le modèle qui t’a été montré sur la montagne”a. 6Or maintenant [Christ] a obtenu un ministèreb d’autant plus excellent, qu’il est médiateur d’une meilleure alliance qui est établiec sur de meilleures promesses ;

Notes

aExode 25. 40.
bservice officiel, comme Luc 1. 23 ; ailleurs : charge.
cformellement établie, comme par une loi.

(La Bible - Traduction J.N. Darby)