Plusieurs milliers de pages accessibles en format adapté aux lecteurs dyslexiques. Essayer maintenant
Bannière
Épître aux Hébreux
Sondez les Écritures - 4e année

Hébreux 11. 32-38

Jésus, le chef de la foi

6. Les combats de la foi : versets 32-35a

D’autres exemples d’hommes de foi sont nommés, en une revue sommaire, sans beaucoup de détails.

Tout d’abord, sont cités ceux qui ont montré leur foi par des actions d’éclat (versets 32-35a), suivis de ceux que leur foi a soutenus dans de grandes épreuves (verset 35b-38).

Des hommes hors du commun : verset 32

Qui étaient-ils ? Peu de noms sont donnés : quelques juges, un roi, Samuel, dernier juge et premier prophète.

Dans cette triste période des Juges, marquée par l’infidélité et l’idolâtrie du peuple, la foi de quelques-uns se manifeste, dans les difficultés. Ce ne sont pas toujours des hommes aux qualités exceptionnelles. Souvent leur caractère naturel les a gênés ; leur histoire, rapportée dans la Bible, est loin d’être glorieuse ; et parfois on aurait du mal à distinguer la foi comme mobile de leurs actions. Mais Dieu la discerne et la met en valeur.

  • GédéonJuges 6. 11-8. 32, homme humble et craintif, conscient de sa faiblesse, est une image de la foi qui obéit. Dieu lui a dit : “Va avec cette force que tu as et tu sauveras Israël de Madian”. Il lui demande d’abord de renverser l’autel de Baal qui appartient à son père. Gédéon le fait en tremblant, de nuit, mais il obéit quand même. Sa force est dans l’obéissance à la volonté divine. Après son premier acte d’obéissance, Dieu le fortifie encore plus pour qu’il puisse, avec trois cents hommes et des moyens hors du commun, vaincre une armée innombrable “comme des sauterelles” Juges 7. 12. La foi, qui s’appuie sur la force de Dieu, est forte malgré sa faiblesse.
  • BarakJuges 4-5, pas assez confiant pour aller seul contre l’ennemi, s’associe Debora, la prophétesse. Sa foi trouve du secours dans la communion et l’humilité.
  • SamsonJuges 14-15, nazaréen, séparé du mal dès sa naissance, mis à part pour Dieu, n’a pas eu une vie marquée par la foi. Et pourtant, le secret de sa force était dans la séparation du mal. Sa chute a été la conséquence de l’abandon de cette position, car il a recherché la satisfaction de ses passions. Dans la vie courte et mouvementée de Samson, Dieu a reconnu sa foi, tant qu’il a gardé sa longue chevelure, un des caractères de son nazaréat, et, à la fin de sa vie, quand il a crié à l’Éternel qui l’a délivréJuges 15. 18 ; 16. 28.
  • JephtéJuges 11, fils d’une prostituée, se souvient comment l’Éternel a délivré son peuple autrefois et part en guerre contre les ennemis du peuple de Dieu, en s’appuyant sur sa parole et sa fidélité.
  • David est cité avant Samuel, car sa foi brille à l’époque où il est poursuivi par Saül “comme une perdrix dans les montagnes” 1 Samuel 26. 20. Un chemin de souffrance, mais un chemin de confiance et de patience. Il n’a pas saisi les occasions de se venger lui-même1 Samuel 24 ; 26. 6-12, il a attendu que Dieu le délivre. Sa foi s’est montrée dans la patience et la dépendance.
  • Samuel, et à travers lui tous les prophètes, montre la vraie ressource de ces hommes de foi, comme de tout croyant : la prière. C’est aussi le secret de la victoire dans les combats de la foi. Samuel, parmi ceux qui invoquent son nom, a crié à l’Éternel, qui lui a réponduPsaume 99. 6. Il combattait à genoux. Comme tous les prophètes, Samuel était le messager de Dieu, porteur de sa parole. Quelles précieuses ressources que la parole de Dieu et la prière pour livrer les combats de la foi ! Si nous savions mieux les utiliser, nous connaîtrions des victoires similaires. Les prophètes voient l’invisible ; ils ont la révélation des délivrances et des gloires futures.

Des actions hors du commun : versets 33-35a

Dans les exemples donnés, on peut reconnaître quelques faits de l’histoire d’Israël ; ce n’est pas un catalogue complet, et Dieu n’oublie aucun acte de foi : un jour tout sera mis en lumière à la gloire de Dieu.

Ces exploits de la foi sont groupés en trois groupes de trois :

  • 1. Des actions remarquables :
  • Ils ont assujetti des royaumes, en anéantissant leurs ennemis. Et on pense aux guerres des Juges et à celles de David.
  • Ils ont exercé la justice, en gouvernant le peuple et en s’opposant au mal, comme les Juges, Salomon.
  • Ils ont obtenu ce qui leur avait été promis, en s’attendant pleinement à Dieu. Ainsi David et sa maison ont reçu la royauté promise.
  • 2. Des délivrances dans des circonstances extrêmes :
  • Ils ont fermé la gueule des lions, comme David1 Samuel 17. 34-36, Benaïa2 Samuel 23. 20 et DanielDaniel 6.
  • Ils ont éteint la force du feu, comme Shadrac, Méshac et Abed-NegoDaniel 3.
  • Ils ont échappé au tranchant de l’épée, comme David1 Samuel 19. 9, 10 et beaucoup d’autres.
  • 3. La puissance de la foi pour fortifier personnellement :
  • Les faibles sont devenus forts.
  • Redoutables à la guerre, ils ont vaincu des armées ennemies, comme Gédéon par exemple et les autres juges.
  • Des femmes ont reçu leurs morts ressuscités, comme la veuve de Sarepta1 Rois 17. 17-24 ou la femme de Sunem2 Rois 4. 18-37.

Tous ces exemples montrent les victoires et les délivrances éclatantes accordées par Dieu, en réponse à la foi des croyants. S’il y a eu secours, c’est qu’il y avait difficulté. Dieu aurait pu tout aplanir, enlever les obstacles. S’il les permet, c’est pour nous apprendre à le connaître, à nous confier en lui, en toutes circonstances.

7. Les souffrances de la foi : verset 35b à 38

Au milieu du verset 35 commence une transition importante, car le ton change. “D’autres furent torturés”. Pourquoi les héros de la foi n’ont-ils pas tous fait l’expérience des délivrances miraculeuses de Dieu ? Qui sont ceux qui ont subi toutes sortes d’épreuves : torture, moquerie, coups, prison, mort, persécution, fuite… ? Avaient-ils moins de foi que les vainqueurs précédents ? Non ! Mais Dieu avait un autre plan pour eux. S’il s’est glorifié en délivrant Gédéon, David, Daniel…, il est aussi glorifié par la foi de ceux qui ont enduré l’épreuve jusqu’au bout, car cette mise à l’épreuve, plus précieuse que celle de l’or qui périt1 Pierre 1. 7, sert à montrer la solidité de leur foi. Si ces hommes sont méprisés, considérés “comme les balayures du monde”, selon l’expression de Paul1 Corinthiens 4. 13, l’estimation de Dieu en est tout autre : ils sont “ceux dont le monde n’était pas digne” (verset 38). Car la foi qui souffre et persévère est plus grande que la foi qui conquiert. C’est pourquoi nous ne devons jamais conclure qu’une absence de délivrance est le signe d’un manque de foi chez un enfant de Dieu. En effet, nous lisons que “certains échappèrent au tranchant de l’épée” (verset 34), tandis que d’autres “moururent égorgés par l’épée” (verset 37).

Y aurait-il deux poids et deux mesures de la part de Dieu ? En fait, chacun est unique aux yeux de Dieu, chacun a sa vie propre avec lui, faite d’expériences personnelles. Ce qu’il réserve à l’un n’est pas pour l’autre. Personne ne peut vivre par imitation ou par procuration. “Or sans la foi, il est impossible de lui plaire” (11. 6). Cette vie de confiance n’est pas réservée à une élite, mais c’est ce que Dieu attend de chacun de ses enfants, qu’il vive dans sa communion par la lecture de la ParoleRomains 10. 17 et la prière.

Hébreux 11

32Et que dirai-je davantage ? Car le temps me manquera si je discours de Gédéon, de Barac et de Samson et de Jephté, de David et de Samuel et des prophètes, 33qui par la foi subjuguèrent des royaumes, accomplirent la justice, obtinrent les choses promisesa, fermèrent la gueule des lions, 34éteignirent la force du feu, échappèrent au tranchant de l’épée, de faibles qu’ils étaient furent rendus vigoureux, devinrent forts dans la bataille, firent ployer les armées des étrangers. 35Les femmes reçurent leurs morts par la résurrection ; et d’autres furent torturés, n’acceptant pas la délivrance, afin d’obtenir une meilleure résurrection ; 36et d’autres furent éprouvés par des moqueries et par des coups, et encore par des liens et par la prison ; 37ils furent lapidés, sciés, tentés ; ils moururent égorgés par l’épée ; ils errèrent çà et là, vêtus de peaux de brebis, de peaux deb chèvres, dans le besoin, affligés, maltraités, 38 (desquels le monde n’était pas digne,) errant dans les déserts et les montagnes, et les cavernes et les trous de la terre.

Notes

alitt. : [les] promesses.
blitt. : en peaux de brebis, en peaux de.

(La Bible - Traduction J.N. Darby)