D’autres exemples d’hommes de foi sont nommés, en une revue sommaire, sans beaucoup de détails.
Tout d’abord, sont cités ceux qui ont montré leur foi par des actions d’éclat (versets 32-35a), suivis de ceux que leur foi a soutenus dans de grandes épreuves (verset 35b-38).
Qui étaient-ils ? Peu de noms sont donnés : quelques juges, un roi, Samuel, dernier juge et premier prophète.
Dans cette triste période des Juges, marquée par l’infidélité et l’idolâtrie du peuple, la foi de quelques-uns se manifeste, dans les difficultés. Ce ne sont pas toujours des hommes aux qualités exceptionnelles. Souvent leur caractère naturel les a gênés ; leur histoire, rapportée dans la Bible, est loin d’être glorieuse ; et parfois on aurait du mal à distinguer la foi comme mobile de leurs actions. Mais Dieu la discerne et la met en valeur.
Dans les exemples donnés, on peut reconnaître quelques faits de l’histoire d’Israël ; ce n’est pas un catalogue complet, et Dieu n’oublie aucun acte de foi : un jour tout sera mis en lumière à la gloire de Dieu.
Ces exploits de la foi sont groupés en trois groupes de trois :
Tous ces exemples montrent les victoires et les délivrances éclatantes accordées par Dieu, en réponse à la foi des croyants. S’il y a eu secours, c’est qu’il y avait difficulté. Dieu aurait pu tout aplanir, enlever les obstacles. S’il les permet, c’est pour nous apprendre à le connaître, à nous confier en lui, en toutes circonstances.
Au milieu du verset 35 commence une transition importante, car le ton change. “D’autres furent torturés”. Pourquoi les héros de la foi n’ont-ils pas tous fait l’expérience des délivrances miraculeuses de Dieu ? Qui sont ceux qui ont subi toutes sortes d’épreuves : torture, moquerie, coups, prison, mort, persécution, fuite… ? Avaient-ils moins de foi que les vainqueurs précédents ? Non ! Mais Dieu avait un autre plan pour eux. S’il s’est glorifié en délivrant Gédéon, David, Daniel…, il est aussi glorifié par la foi de ceux qui ont enduré l’épreuve jusqu’au bout, car cette mise à l’épreuve, plus précieuse que celle de l’or qui périt1 Pierre 1. 7, sert à montrer la solidité de leur foi. Si ces hommes sont méprisés, considérés “comme les balayures du monde”, selon l’expression de Paul1 Corinthiens 4. 13, l’estimation de Dieu en est tout autre : ils sont “ceux dont le monde n’était pas digne” (verset 38). Car la foi qui souffre et persévère est plus grande que la foi qui conquiert. C’est pourquoi nous ne devons jamais conclure qu’une absence de délivrance est le signe d’un manque de foi chez un enfant de Dieu. En effet, nous lisons que “certains échappèrent au tranchant de l’épée” (verset 34), tandis que d’autres “moururent égorgés par l’épée” (verset 37).
Y aurait-il deux poids et deux mesures de la part de Dieu ? En fait, chacun est unique aux yeux de Dieu, chacun a sa vie propre avec lui, faite d’expériences personnelles. Ce qu’il réserve à l’un n’est pas pour l’autre. Personne ne peut vivre par imitation ou par procuration. “Or sans la foi, il est impossible de lui plaire” (11. 6). Cette vie de confiance n’est pas réservée à une élite, mais c’est ce que Dieu attend de chacun de ses enfants, qu’il vive dans sa communion par la lecture de la ParoleRomains 10. 17 et la prière.