Après l’attitude de dépendance montrée par le roi Asa, rapportée dans le chapitre précédent, Dieu veut l’encourager dans la voie de la perfection et de l’intégrité : il lui envoie Azaria dont le début du message est d’une exceptionnelle importance : “Écoutez-moi !” (verset 1). C’est toujours par là qu’il faut commencer : écouter. C’est d’ailleurs ce que Dieu recommande à son peuple après lui avoir répété les dix commandements : “Écoute, Israël : L’Éternel notre Dieu est un seul Éternel. Et tu aimeras l’Éternel, ton Dieu, de tout ton cœur, et de toute ton âme, et de toute ta force” Deutéronome 6. 4, 5.
Le message du prophète Azaria tourne d’ailleurs autour de ces deux thèmes forts : écouter, aimer. Il est simple et logique : “L’Éternel est avec vous quand vous êtes avec lui ; et si vous le cherchez, vous le trouverez, et si vous l’abandonnez, il vous abandonnera” (verset 2). De tout temps, la bénédiction divine a toujours été le résultat d’un tel comportement :
C’est pourquoi Azaria termine son discours sur une note pleine d’espérance : “Fortifiez-vous et que vos mains ne soient pas lâches ; car il y a une récompense pour ce que vous ferez” (verset 7).
Le roi Asa est invité à persévérer dans sa fidélité envers l’Éternel. Malgré l’éclatante victoire que Dieu vient de lui accorder, il doit continuer à se fortifier dans la foi, mais une foi active : la récompense est à ce prix.
Réalisons à notre tour que si nous aimons Dieu, c’est parce que lui nous a aimés le premier1 Jean 4. 10.
Après avoir vaincu l’ennemi venu de l’extérieur, l’Éthiopien Zérakh (14. 13), Asa veut maintenant remettre de l’ordre à l’intérieur de son royaume. Il y a toujours un ennemi subtil et pernicieux : l’idolâtrie. Il restait beaucoup à régler car jamais les cultes païens n’avaient été complètement éradiqués de la terre d’Israël, même au temps de la glorieuse et irrésistible conquête du pays de Canaan par Josué ; lequel avait pourtant mis les siens en garde : “Si vous retournez en arrière et que vous vous attachiez au reste des nations… qui sont demeurées parmi vous…, sachez qu’elles vous seront un filet, et un piège et un fouet dans vos côtés, et des épines dans vos yeux” Josué 23. 12, 13.
Asa prend ses responsabilités et agit selon le cœur de Dieu aussi bien à l’égard de ses sujets que de sa propre maison :
En cela, il se montre un bon surveillant des intérêts de Dieu dont une des nombreuses qualités requises est de bien conduire sa propre maison : “Si quelqu’un ne sait pas conduire sa propre maison, comment prendra-t-il soin de l’assemblée de Dieu ?” 1 Timothée 2. 5. Asa agit avec le même zèle purificateur en privé comme en public. Il est égal à lui-même. Dieu l’approuve.
Alors que l’idolâtrie bat son plein dans le royaume d’Israël, au nord1 Rois 12. 28-33, la fidélité du roi Asa et sa hardiesse à remettre de l’ordre dans le vrai culte à l’Éternel provoquent le désir de se joindre à lui (verset 9).
Ce que la force et la guerre n’avaient pas du tout pu accomplir (réunir Israël et Juda), la fidélité à la parole de Dieu le réalise en vérité pour tous ceux qui ont à cœur la crainte de l’Éternel.
Ainsi un second exode spirituel du nord vers le sud se produit (11. 13, 16). Des compatriotes pieux des tribus d’Éphraïm, de Manassé et de Siméon viennent à Jérusalem (verset 10) pour y célébrer le seul vrai Dieu, comme au temps du prophète Samuel : “Si de tout votre cœur, vous retournez à l’Éternel…, servez-le lui seul ; et il vous délivrera” 1 Samuel 7. 3.
Spontanément, tous ceux qui aiment l’Éternel se rassemblent à Jérusalem. Quelle joie ! “Je me suis réjoui quand ils m’ont dit : Allons à la maison de l’Éternel ! Nos pieds se tiendront dans tes portes, ô Jérusalem !” Psaume 122. 1, 2.
Ils y viennent pour offrir un sacrifice hors du commun : sept cents bœufs et sept mille moutons (verset 11) ! Quel acte de reconnaissance ! Nous aussi, “offrons donc, par lui, sans cesse à Dieu un sacrifice de louanges, c’est-à-dire le fruit des lèvres qui confessent (ou bénissent) son nom” Hébreux 13. 15.
La séparation du mal, un cœur entier pour Dieu et une foi sincère entraînent la louange à sa gloire.
Ils s’engagent ensemble à rechercher l’Éternel (verset 12) comme le prophète Azaria l’avait suggéré au roi Asa (verset 2). Heureux temps de ferveur et de chaleur spirituelles où l’on prend ensemble la décision de s’attacher au Seigneur !
Heureux temps de bénédiction et de paix que celui du début de l’Église où “la multitude de ceux qui avaient cru était un cœur et une âme” Actes 4. 32. C’est ensemble qu’ils vivaient et grandissaient dans la foi chrétienne. C’est ensemble qu’aujourd’hui tous les vrais chrétiens devraient entourer et célébrer leur Seigneur et Maître.
Il en découlerait, comme jadis, les mêmes bénédictions : “L’Éternel leur donna du repos tout à l’entour” (verset 15) car “tout ce qui nous est donné de bon et tout don parfait descendent d’en haut, du père des lumières en qui il n’y pas de variation ou d’ombre de changement” Jacques 1. 17.
David pouvait s’exprimer prophétiquement : “Le zèle de ta maison m’a dévoré” Psaume 69. 10. C’est probablement le même zèle qui a animé le roi Asa dont le cœur fut parfait (verset 17) et qui enrichit le temple de l’Éternel de dons somptueux (verset 18).
Encore une fois, face à une telle générosité, Dieu ne peut s’empêcher de bénir : “Et il n’y eut point de guerre jusqu’à la trente-cinquième année du règne d’Asa” (verset 19). Trente-cinq années de paix… quel bonheur !
Sachons suivre l’exemple d’Asa car des promesses y sont attachées : “Celui qui sème libéralement, moissonnera aussi libéralement. Que chacun fasse selon qu’il se l’est proposé dans son cœur, non à regret ou par contrainte, car Dieu aime celui qui donne joyeusement” 2 Corinthiens 9. 6, 7. Soyons sensibles à la parole de Dieu donnée par son Esprit comme Asa le fut à celle d’Azaria et à la prophétie d’Oded (verset 8).