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Essayer maintenant
L’évangile annoncé par le Seigneur Jésus s’adressait au peuple tout entier. Cette proclamation avait pour but d’amener Israël à la repentance pour qu’il soit prêt à recevoir son roi. Bien que le Seigneur sache parfaitement que son rejet est inévitable, il ne modifie en rien son message jusqu’au moment où les principaux du peuple attribuent à Satan la puissance déployée par le Seigneur en faveur des foules. La fin du chapitre 3 marque cette transition.
Dans la première partie de son ministère, le Seigneur Jésus s’entoure de témoins qu’il appelle et choisit pour le suivre, afin de les former dans sa proximité. Ces témoins ne seront rendus aptes au service que plus tard, quand l’Esprit sera répandu sur eux. Alors, ils pourront rendre témoignage à l’excellence du Maître qu’ils auront suivi durant les trois années de son ministère.
Nous notons dans les versets cités quels étaient les premiers collaborateurs que le Seigneur choisit. Il ne va pas les chercher parmi les nobles de son peuple, ni parmi les chefs religieux. De simples pêcheurs professionnels, des hommes actifs, voilà ceux que Jésus prend à son service. L’activité de cinq disciples seulement nous est donnée à connaître, et cette activité n’est pas sans signification.
Les deux premières personnes que Jésus appelle sont en train de jeter un filet dans la mer1. Simon, plus tard surnommé Pierre, sera un évangéliste puissant, un rassembleur. Avec André son frère, il entend Jésus leur dire : “Je vous ferai devenir pêcheurs d’hommes” (verset 17). N’est-ce pas ce qui s’est passé à la Pentecôte, comme le rapporte le chapitre 2 du livre des Actes, où une seule prédication de Pierre a rassemblé 3 000 personnes qui ont été ajoutées à l’Église naissante ? Actes 2. 41
C’est là un des aspects du témoignage que le Seigneur nous confie, et c’en est le premier. L’édification de la maison de Dieu commence par l’apport de nouveaux matériaux, lesquels seront ensuite préparés et mis en place par le service des pasteurs et des docteurs.
André aussi a été un pêcheur d’hommes, représenté plutôt par la pêche à la ligne. C’est lui qui, par trois fois, amène des personnes à Jésus, dans l’évangile selon JeanJean 1. 41, 42 ; 6. 8, 9 ; 12. 20-23. Que ce soit comme une pêche au filet ou comme une pêche à la ligne, l’évangéliste sollicite les âmes à se convertir à Christ. Serons-nous aptes à accompagner ensuite ces nouveaux convertis sur le chemin du progrès spirituel ?
Jésus poursuit son chemin sur le bord de la mer de Galilée. Il voit deux autres travailleurs occupés à raccommoder les filets. Ils sont avec leur père Zébédée et d’autres ouvriers. Jésus les appelle de sa voix d’autorité, mais pleine de douceur. Il ne s’adresse pas à leur père et ne propose pas à Jacques et à Jean de lui demander conseil. L’appel du Sauveur passe au-dessus de toute autre considération. Ce n’est cependant pas un abandon de famille, mais l’abandon d’une occupation qui les retenait. Jésus dira plus tard : “Celui qui aime père ou mère plus que moi, n’est pas digne de moi” Matthieu 10. 37. Prenons garde cependant, surtout quand on est jeune, de ne pas prendre cela comme un prétexte pour quitter la maison paternelle !
L’apôtre Jean a eu un ministère qui correspondait bien au travail qu’il accomplissait lors de son appel. Tandis que la ruine de l’Église se profilait déjà, Jean adresse aux chrétiens de sérieuses mises en garde. Des fissures sont déjà visibles dans la maison chrétienne et l’apôtre s’applique à restaurer ce qui se lézarde. Ses épîtres sont riches d’avertissements à l’égard des faux docteurs et des