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Évangile selon Marc
Sondez les Écritures - 3e année

Marc 16. 1-14

La résurrection et la gloire

1. La résurrection du Seigneur : versets 1-8

Les femmes pieuses mentionnées à la fin du chapitre précédent ne tardent pas à accomplir à l’égard de Jésus ce qu’elles avaient conçu dans leurs affections. Sitôt le sabbat passé, elles passent à l’action. Elles achètent les aromates nécessaires, suivent le chemin jusqu’au sépulcre, et voilà le soleil qui se lève déjà. Ce que relève Marc n’est pas en contradiction avec l’assertion de Jean. Ce dernier dit qu’il faisait encore nuitJean 20. 1, car les femmes sont parties avant l’aube, et il le signale pour souligner que l’état du monde n’a pas changé depuis le dernier souper au cours duquel Judas est sorti dans la nuitJean 13. 30. En disant que le soleil se levait, Marc met l’accent sur le jour nouveau qui résulte de l’œuvre parfaite accomplie par le Seigneur Jésus. Les détails de la narration que font les évangélistes ont une portée spirituelle, instructive pour nous.

“Qui nous roulera la pierre de devant la porte du sépulcre ?” (verset 3). Question fort embarrassante pour ces quelques femmes. Mais tout était déjà fait. Dieu lui-même avait envoyé ses anges pour permettre le constat de ce glorieux événement. Les différents récits des quatre évangélistes se complètent les uns les autres pour nous décrire les nombreux acteurs de cette journée extraordinaire. Nous y découvrons le trouble qui avait saisi les témoins oculaires de cette scène. Ces différences ont aussi une valeur spirituelle en rapport avec le caractère sous lequel le Seigneur est présenté dans chaque évangile. L’ange que ces femmes aperçoivent dans le sépulcre a l’apparence d’un jeune homme ; il est assis et vêtu d’une longue robe blanche. Cela correspond bien au service que le Seigneur vient de terminer. La fraîcheur d’une éternelle jeunesse, le repos d’une tâche achevée et la pureté parfaite, tels sont les résultats de l’œuvre de Jésus.

A l’épouvante compréhensible qui saisit les femmes, l’ange répond et délivre un message qui doit être communiqué aux disciples, à Pierre en particulier. De ce message, prenons, nous aussi, des éléments fondamentaux pour l’annonce de l’évangile :

  • 1. Vous cherchez Jésus, le crucifié… Le cherchons-nous encore aujourd’hui ? Le cherchons-nous simplement comme un martyr crucifié ? Peut-on le trouver partout où son nom est invoqué ?
  • 2. Il est ressuscité… Y croyons-nous vraiment ? Notre foi à cette vérité se démontre-t-elle de façon probante ?
  • 3. Il n’est pas ici… Le regard de notre foi et de notre adoration va-t-il toujours au-delà de la croix du Calvaire ? Réalisons-nous qu’il est dans la gloire ?
  • 4. Voici le lieu où on l’avait mis. Un souvenir reste de ce qui s’est passé un jour à Golgotha. C’est une croix vide, un tombeau vide aussi. Mais il y a aussi un mémorial laissé par notre Sauveur que notre amour pour lui ne devrait jamais négliger.
  • 5. Mais allez, et dites… Le chrétien a un message glorieux à proclamer autour de lui. Prenons-en conscience, humblement et avec ferveur !

Fort craintives, ces quelques femmes restent dans le silence. Elles parleront plus tard, d’autres évangiles le disent, mais leur réaction de peur les enferme dans le mutisme. Ne les blâmons pas, nous leur ressemblons souvent.

2. Les apparitions du Seigneur : versets 9-14

A partir du verset 9, le texte change de style. Ce n’est plus un récit, mais un résumé des événements faisant suite à la résurrection du Seigneur. La première apparition du Seigneur signalée par Marc est celle que donne Jean avec beaucoup de détails. Marie de Magdala s’était attachée à Jésus plus que tout autre. Délivrée de son misérable état d’autrefois rappelé dans ces versets, elle avait bien des raisons de l’aimer. Satan l’avait subjuguée, mais Jésus l’avait délivrée ; lui seul comptait dorénavant pour elle. Le Seigneur le savait ; aussi est-ce à elle qu’il réserve sa première apparition. Chargée d’un glorieux message que seul Jean fait connaîtreJean 20. 17, Marie va l’annoncer aux disciples. Ceux-ci sont dans le deuil et pleurent, mais hélas, ils refusent d’accorder crédit aux paroles de Marie.

Luc relate en détail la rencontre du Ressuscité avec les deux disciples qui marchent tristement sur le chemin d’Emmaüs. Marc ne dit que quelques mots, mais précise que cette apparition de Jésus l’a été sous une autre forme (verset 12). Qu’est-ce à dire, sinon que le corps de Jésus, dans la résurrection, n’a plus la forme physique qu’il avait précédemment. Son apparence pouvait être celle d’un jardinier pour MarieJean 20. 15 ou celle d’un voyageur ordinaire pour les deux disciples d’EmmaüsLuc 24. 15, 16. Plus tard, il a fallu qu’il convainque ses disciples craintifs en leur demandant de le toucherLuc 24. 39.

Durant les jours de sa chair, “son visage était défait plus que celui d’aucun homme” Ésaïe 52. 14, mais après sa résurrection, les stigmates de la crucifixion demeurent les seules marques de ses souffrances. Quand il viendra dans sa gloire, les hommes, avec stupéfaction, verront celui qu’aucun livre n’a pu décrire. Ce ne sera plus l’enfant Jésus dans les bras de sa mère ni l’homme suspendu à la croix. Les hommes verront alors celui que le prophète appelle le serviteur de l’Éternel exalté, élevé et placé très hautÉsaïe 52. 13.

L’incrédulité des disciples peine le cœur du Seigneur. En les reprenant à ce sujet (verset 14), il interprète ce manque de foi comme étant de la dureté de cœur. Quand l’évangile est prêché, il s’agit de recevoir par la foi le témoignage de la Parole concernant la résurrection de Jésus. Si cette résurrection est mise en doute, la foi quant aux autres éléments de l’évangile perd toute valeur. L’apôtre Paul insiste particulièrement sur ce point1 Corinthiens 15. 2, 14, 17. Le salut dépend de la grâce de Dieu et de la foi au témoignage des apôtres.

Marc 16

1Et le sabbat étant passé, Marie de Magdala, et Marie, la [mère] de Jacques, et Salomé, achetèrent des aromates pour venir l’embaumer. 2Et de fort grand matin, le premier jour de la semaine, elles viennent au sépulcre, comme le soleil se levait. 3Et elles disaient entre elles : Qui nous roulera la pierre de devant la porte du sépulcre ? 4Et ayant regardé, elles voient que la pierre était roulée ; car elle était fort grande. 5Et étant entrées dans le sépulcre, elles virent un jeune homme assis du côté droit, vêtu d’une robe blanche, et elles s’épouvantèrent. 6Et lui leur dit : Ne vous épouvantez point ; vous cherchez Jésus le Nazarénien, le crucifié : il est ressuscité, il n’est pas ici ; voici le lieu où on l’avait mis. 7Mais allez, dites à ses disciples et à Pierre : Il s’en va devant vous en Galilée ; là vous le verrez, comme il vous l’a dit. 8Et sortant, elles s’enfuirent du sépulcre. Et le tremblement et le trouble les avaient saisies ; et elles ne dirent rien à personne, car elles avaient peur.

9Et étant ressuscité le matin, le premier jour de la semaine, il apparut premièrement à Marie de Magdala, de laquelle il avait chassé sept démons. 10Elle, s’en allant, l’annonça à ceux qui avaient été avec lui, qui étaient dans le deuil et pleuraient. 11Et ceux-ci, apprenant qu’il était vivant et qu’il avait été vu d’elle, ne le crurent point. 12Et après ces choses, il apparut sous une autre forme à deux d’entre eux qui étaient en chemin, allant aux champs. 13Et ceux-ci s’en allèrent et l’annoncèrent aux autres ; mais ils ne crurent pas ceux-là non plus. 14Plus tard, il apparut aux onze, comme ils étaient à table, et leur reprocha leur incrédulité et leur dureté de cœur, parce qu’ils n’avaient pas cru ceux qui l’avaient vu ressuscité.

(La Bible - Traduction J.N. Darby)