Nous avons déjà trouvé plusieurs fois le petit mot “aussitôt” dans ce premier chapitre. Il se retrouve en tête du récit que nous avons sous les yeux. Sans qu’il y ait de hâte fébrile, le service de notre Sauveur ne connaît aucun moment d’arrêt. Les besoins se pressent sur son chemin et il est toujours prêt à y répondre. Tel est le service fidèle de Jésus, notre modèle. Quant à nous, combien d’occasions ne manquons-nous pas ? Et pourtant, ce n’est pas vraiment le temps qui nous fait défaut, mais bien plutôt la disponibilité du cœur.
Jésus entre dans la synagogue un jour de
Il se trouvait dans cette synagogue un homme possédé d’un esprit impur. On peut se demander ce qu’il y faisait ; mais y a-t-il une sélection obligatoire à l’entrée d’un lieu de culte ? Si le Seigneur y est vraiment présent, Satan devra s’en aller. C’est bien ce qui s’est produit à Capernaüm, au grand étonnement de tous. Cette première manifestation d’un agent de Satan correspond bien au caractère de cet évangile : le diable n’ayant pu faire tomber le Seigneur par ses tentations cherche maintenant à contrecarrer son service. Il se mettra en travers du chemin de Jésus, mais il ne réussira jamais. Le passage déjà cité en Ésaïe 50 ajoute : “Je ne me suis pas retiré en arrière… j’ai dressé ma face comme un caillou… qui contestera avec moi ?” Ésaïe 50. 5, 7, 8 Toutes les oppositions qui se manifestent à l’égard du Seigneur ne font que souligner la parfaite obéissance et la totale consécration de notre Sauveur. En une autre occasion, Jésus, averti d’une menace formulée contre lui par
La présence du Fils de Dieu dans la synagogue de Capernaüm ne peut pas laisser Satan indifférent. Le démoniaque, sous l’impulsion de l’esprit qui le domine, s’écrie : “En quoi avons-nous affaire à toi1, Jésus Nazarénien ? Es-tu venu pour nous détruire ? Je te connais, qui tu es : le Saint de Dieu” (verset 24). Il y a, dans les détails de cette déclaration, des renseignements intéressants concernant ce domaine occulte de la puissance satanique. Le démon souligne d’abord l’incompatibilité absolue entre Satan et Dieu, entre les ténèbres et la lumière. Disant ensuite : “Es-tu venu pour nous détruire ?”, il fait l’aveu du destin qui attend le diable et ses anges et duquel ils sont conscients. La déclaration : “Je te connais qui tu es : le Saint de Dieu” est un témoignage venant de Satan, et qui ne peut être reçu par le Seigneur. Jésus le fait donc taire. Pas plus qu’il n’a voulu céder aux tentations du diable, il ne veut recevoir un témoignage de sa part, car ce serait laisser croire à une collaboration possible, si faible soit-elle, entre les démons et lui. Il est effectivement “le Saint de Dieu” Jean 6. 69, mais ce n’est pas aux démons de le proclamer.
Lors de la tentation au désert, Jésus a déjà remporté une pleine victoire sur Satan. Il peut maintenant agir avec autorité à l’égard des démons, car leur chef a été lié par Jésus. Nous verrons ceci au chapitre 3. Ésaïe avait déjà prophétisé à ce sujet en disant que le captif de l’homme fort lui sera enlevéÉsaïe 49. 24, 25, et en annonçant la venue du Messie qui proclamera la liberté aux captifsÉsaïe 61. 1.
Ce n’est cependant pas sans réticences que le démon quitte sa place. D’ailleurs la foule reconnaît la nécessité d’une puissance extraordinaire pour commander aux esprits impurs. Celui qui s’y essayerait en comptant sur lui-même risquerait bien de faire la même expérience que ceux dont il est parlé en Actes 19. 13-16. Satan est plus puissant que l’homme. Le Seigneur seul peut agir en délivrance, et s’il utilise ses serviteurs, ceux-ci ne peuvent rien par eux-mêmes, mais tout par Jésus.