Quelques jours plus tard, Jésus est de nouveau à Capernaüm, dans la maison où il est fréquemment reçu. Il ne peut y rester incognito, car les gens de la ville se souviennent de tous les bienfaits dont ils ont bénéficié lors de son premier passage. Marc ne relève pas, comme Luc, que la puissance du Seigneur était là pour les guérirLuc 5. 17, mais il souligne qu’il leur annonçait la parole. Le Seigneur sait que les besoins de l’âme sont supérieurs à ceux du corps, et plus urgents.
La foule se pressant dans cette maison, la place va manquer pour que puissent s’approcher ceux qui ont de vrais besoins. Combien de fois cela ne se vérifie-t-il pas ? La curiosité, la soif du spectaculaire, prennent le pas sur le besoin de nourriture spirituelle. Pour satisfaire ces désirs parfois malsains, nous devenons aveugles aux besoins de nos proches et nous sommes un obstacle sur leur chemin vers le salut. Voilà ce qui se passe dans cette maison de Capernaüm.
La foi rend ingénieux ; elle rend aussi hardi. Cet épisode particulièrement marquant nous montre l’exemple d’une foi qui soulève les montagnes. Plus d’un se serait arrêté à moins, mais ces quatre brancardiers veulent aller jusqu’au bout. Ce n’est cependant pas le “jusqu’au-boutisme” de l’entêtement humain, mais une foi fortifiée qui donne gloire à DieuRomains 4. 20. Le Seigneur l’apprécie à sa juste valeur, car il voit leur foi, celle des quatre porteurs et celle du malade. Quel bel exemple de dévouement et de confiance réciproque. Que faut-il admirer le plus, la persévérance des porteurs ou celle du malade ? N’aurait-on pas dit peut-être, dans un cas semblable : “Laissez tomber, c’est impossible” ou “allons-nous-en” ?
Eh bien non, ils n’ont pas abandonné. La porte est obstruée, alors ils passent par le toit. Quelle persévérance ! Alors là, juste aux pieds de Jésus, que va-t-il se passer ? “Mon enfant, tes péchés sont pardonnés” (verset 5) ; cette parole, il ne l’attendait pas, et elle va au-delà ce qu’il pouvait espérer. Il en est toujours ainsi quand on s’approche du Seigneur Jésus. Ses réponses dépassent la faible mesure de notre foi. S’il donne le plus important d’abord, il donne aussi ce qui l’est moins. Ces cinq personnes se seraient contentées de la guérison du corps, mais le Sauveur est riche en miséricorde et son cœur, toujours plein de compassions, donne avant tout la guérison de l’âme.
Le Seigneur connaissait les pensées des scribes présents, de sorte qu’il peut leur répondre sans qu’ils aient prononcé une seule parole. Sa réponse les confond, mais nous ne savons pas si elle les a tous convaincus. Elle démontrait pourtant que Dieu avait visité son peuplePsaume 103. 3. Le paralytique est sorti guéri en présence de tous, ce qui provoque l’étonnement de la foule ; il s’y joint une pensée d’adoration : “Ils glorifiaient Dieu” (verset 12).
Nous pouvons ajouter une réflexion sur la question du pardon. Le Seigneur dit : “Afin que vous sachiez que le Fils de l’homme a le pouvoir sur la terre de pardonner les péchés…” (verset 10). En effet, c’est sur la terre que le pardon peut être accordé. C’est sur la terre aussi que Jésus a souffert pour nous acquérir ce pardon. C’est donc sur la terre, tandis que l’on s’y trouve encore en vie, qu’il est nécessaire de le rechercher. “C’est maintenant le jour du salut” 2 Corinthiens 6. 2, “Aujourd’hui, si vous entendez sa voix, n’endurcissez pas vos cœurs” Hébreux 3. 7-8.
Tout en enseignant la foule pendant qu’il longeait la mer, Jésus rencontre Lévi, assis au bureau de recette. En plein travail administratif, ce percepteur d’impôts,
Les évangiles ne nous donnent pas d’informations sur l’appel que les sept autres disciples ont entendu, ni sur leurs occupations. Jésus s’adresse à Philippe en lui disant “Suis-moi” Jean 1. 43, mais le texte ne dit pas quel était son métier. Nous pouvons y voir une intention de l’Esprit de Dieu pour nous montrer qu’aucune activité n’est un empêchement pour suivre le Seigneur. Aucune formation particulière n’est exigée, et toutes les couches de la population peuvent être représentées.
De tous les disciples, Lévi, appelé plus tard Matthieu, était peut-être le plus instruit. Il écrira le premier livre du N.T.