La venue de Jésus Christ, vrai Serviteur de l’Éternel, était prédite longtemps à l’avance. L’évangéliste Marc se réfère d’entrée à ces annonces prophétiques en vue de mettre l’accent sur leur parfait accomplissement (versets 2, 3). Cependant, avant d’y faire allusion, il déclare sans détours que le texte qu’il écrit est “l’évangile de Jésus Christ, Fils de Dieu” (verset 1). Celui qui sera dépeint comme le parfait serviteur est Fils de Dieu. L’abaissement si grand dans lequel il est descendu, puisqu’il prend la forme d’esclavePhilippiens 2. 7, n’enlève rien à sa gloire divine, même si celle-ci est restée voilée aux yeux des hommes. Ce “commencement de l’évangile” (verset 1) se situe au début du ministère du Seigneur, car c’est à ce moment-là qu’il s’est présenté, bien que ses origines soient “dès les jours d’éternité” Michée 5. 1.
Les deux citations de l’A.T. se rapportent à Jean et disent clairement quel sera le rôle de ce prophète. D’après Malachie 3. 1, le messager de l’Éternel a été envoyé par Dieu pour préparer le chemin devant lui, et Marc cite ce même verset en le rapportant à Jésus Christ. Preuve supplémentaire, s’il en fallait, que Jésus est Dieu. La citation d’Ésaïe 40 complète celle de Malachie 3 en insistant sur la préparation du chemin du Seigneur. Où donc ce chemin doit-il être préparé ? N’est-ce pas d’abord dans le cœur de chacun ? L’Esprit de Dieu va le démontrer de façon convaincante par le message de Jean-Baptiste.
Comme si l’Esprit de Dieu pressait Marc de nous parler de Jésus, cinq versets suffisent pour décrire le ministère de Jean-Baptiste. Son action (le baptême) et l’essentiel de son message (la repentance) sont donnés au verset 4. Le baptême accompli par Jean est une chose apparemment nouvelle ; du moins nulle mention n’en est faite dans l’A.T. Les lavages rituels étaient cependant coutumiers, mais ils n’impliquaient pas la notion de repentance ; ils étaient “imposés jusqu’au temps du redressement” Hébreux 9. 10. La tradition juive y avait encore ajouté de prétendues purifications qui ne correspondaient pas du tout à l’état des cœurs (7. 1-16). Le prophète Ézéchiel avait bien annoncé que des eaux pures seraient répandues sur le peuple pour transformer l’état de son cœur, mais ceci aura lieu bien plus tard, lors de la restauration d’IsraëlÉzéchiel 36. 24, 25.
Au baptême de repentance est ajoutée la rémission des péchés. Non pas que le baptême soit le moyen par lequel les péchés peuvent être remis (pas plus celui de Jean que le
Le comportement du prophète dénote une consécration totale à son Dieu (verset 6). Bel exemple d’un serviteur efficace qui ne s’embarrasse de rien : pas de luxe ni de prétention. Il était
La prédication de Jean-Baptiste semble se résumer en peu de mots, bien qu’elle soit rapportée plus amplement dans les évangiles selon Luc et selon Jean. Elle consiste principalement à présenter Jésus Christ. N’en est-il pas ainsi de l’annonce de l’évangile ? L’essentiel du message sera toujours Jésus Christ, et Jésus Christ crucifié1 Corinthiens 2. 2. Deux thèmes principaux ressortent de cette prédication :
Ce baptême de l’Esprit Saint n’a pas eu lieu durant le ministère du Seigneur Jésus, car il fallait d’abord que celui-ci soit glorifiéJean 7. 39. Il a été réalisé par la descente du Saint Esprit le jour de la
La troupe des repentants se pressait auprès de Jean sur le bord du Jourdain, et voici que parmi eux se présente Jésus lui-même. Les autres évangélistes font mention des réticences du prophèteMatthieu 3. 14, 15, ainsi que de ses déclarations concernant la gloire du Fils de DieuJean 1. 29-34. L’évangile selon Marc, qui nous présente Jésus sous son caractère de serviteur, fait la simple narration de l’acte accompli par le Baptiseur. Mais quant à Jésus, le texte nous dit qu’il vit les cieux se fendre et l’Esprit descendre sur lui comme une colombe (verset 10).
Jésus a donc vu les cieux se fendre. Cela ne nous rappelle-t-il pas la prière instante des fidèles exprimée en Ésaïe 64 : “Oh ! si tu fendais les cieux ! Si tu voulais descendre et que devant toi les montagnes se fondissent…” ? Ésaïe 64. 1 Cette prière n’a pas été exaucée durant la période des rois de Juda, ni non plus durant les jours de la dispersion d’Israël. Dieu y répondra plus tard en fendant les cieux pour le jugement, mais, ici, il fend les cieux pour montrer sa grâce dans le don de Jésus. Sur lui le regard divin peut se reposer avec une pleine satisfaction et sur lui aussi peut descendre le Saint Esprit. Sur les disciples, l’Esprit descendra sous la forme de langues de feu, car il y a nécessité de purificationActes 2. 3. Sur Jésus, l’Esprit descend comme une colombe, car tout en lui est pureté parfaite.
La voix céleste s’adresse à Jésus : “Tu es mon Fils bien-aimé ; en toi j’ai trouvé mon plaisir” (verset 11). Dieu le Père revendique la gloire de son Fils en l’honorant au milieu de la troupe des repentants. Avant même que Jésus commence son ministère, Dieu déclare qu’il est son Fils et qu’en lui, il a déjà trouvé son plaisir. De qui d’autre, Dieu pourrait-il dire cela ? Il est l’unique, l’incomparable ! Qu’il est beau, celui qui se présentait, un homme parmi les hommes, pour se faire baptiser ce jour-là ! Ne pouvons-nous pas, nous aussi, mettre nos accents de louanges et d’adoration en harmonie avec la déclaration divine en disant : “Tu es plus beau que les fils des hommes ; la grâce est répandue sur tes lèvres” Psaume 45. 3 ?
Rien n’a été indiqué à Joseph et à Marie concernant un nazaréat pour l’enfant Jésus. Le signe extérieur du nazaréen était la longue chevelure, mais nous n’en voyons pas la mention dans les évangiles. Le nazaréen devait s’abstenir de boisson alcoolisée, or le Seigneur Jésus a bu du vin ; il ne devait en aucun cas toucher un mort, mais le Seigneur a touché la bière du fils de la veuve de Naïn et il a pris la main de la fille de Jaïrus.
Il était mis à part pour Dieu, non par des actes extérieurs, mais parce qu’il était et demeure “le Saint de Dieu” (Jean 6. 69).