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Le livre de Job
Sondez les Écritures - 3e année

Job 38. 39 - 40. 5

Sagesse et tendresse dans la création

3. Dieu prend soin des animaux : chapitre 391.

Les limites de Job

Tous les animaux présentés ici sont des espèces sauvages, sauf le cheval de guerre, qui cependant ne fait pas partie de l’univers familier de Job. Dieu connaît très bien ce qui échappe à la compréhension de l’homme à cette époque, ce qui même le terrorise, comme le lion. Dieu n’exprimait-il pas que la situation douloureuse de Job était dans sa main ?

Non seulement l’homme est limité en connaissance, mais aussi en pouvoir : “est-ce toi qui… ?” est souvent répété dans ce chapitre. Les animaux peuvent se passer de Job, mais non de Dieu.

Job avait amplement décrit sa conduite exemplaire, mais quand l’Éternel raconte sa propre activité, il ne retient pas un seul des mérites de Job. Ce n’est pas qu’il ne les apprécie pas à leur juste valeur (1. 8 ; 2. 3 ; 42. 7), mais aucun d’entre eux ne peut être revendiqué comme titre à la faveur de Dieu. Il ne prend pas soin de ses créatures à cause de leurs vertus. Toutes ont besoin de DieuPsaume 104. 27, et Job aussi par conséquent. Il ne peut prétendre se présenter devant Dieu avec ses qualités : ce serait oublier sa dépendance. Vouloir l’indépendance, c’est le péché d’Adam.

La providence divine

Dieu s’occupe des bêtes féroces ou détestées de l’homme (lion, corbeau : versets 39-41), des animaux imprenables ou impossibles à domestiquer (bouquetin, onagre, buffle : versets 1-13), de ceux qui paraissent stupides, ou inconscients de ce qui les menace (autruche, cheval : versets 13-25), de ceux qui n’ont pas de prédateurs (épervier, aigle : versets 26-30). Alors que Job pensait que sa condition n’intéressait pas Dieu, quelle révélation de l’intérêt que lui, le Créateur, prend au moindre animal ! Si Dieu nourrit les corbeaux (verset 41) Psaume 147. 9, pourquoi se faire du souci ? dira JésusLuc 12. 22-26.

Si un animal paraît privé d’une qualité, le Créateur l’a pourvu d’autres ressources : ainsi l’agilité pour l’autruche. Dieu n’est donc pas injuste. Ce qui nous fait défaut nous paraît souvent démesuré, nous y pensons sans cesse, et nous oublions bien des richesses que Dieu nous accorde.

Les animaux ne se rendent pas compte de l’intervention permanente de Dieu dans leur vie, et de même Job ne le discerne pas dans sa souffrance. Par cette description pleine de douceur, Dieu affirme qu’il est toujours présent et tient dans sa main son serviteur au sein de la douleur.

4. Job réduit au silence : 40. 1-5

Job ne réagit pas. L’Éternel lui rappelle son vœu de discuter d’égal à égal avec lui dans un procès, et les critiques qu’il avait formulées à propos de la conduite divine (versets 1, 2). Il sollicite sa réponse. Job est contraint de reconnaître qu’il est peu de chose, et il ne veut plus parler (versets 3-5). Il semble presque vexé de son insuffisance face à la grandeur divine (“je suis une créature de rien”). Pourtant Dieu n’a répondu à aucune de ses questions, et Job ne lui en fait pas de reproches : a-t-il perçu, malgré tout, les rayons de la bonté de Dieu au-delà de sa souveraineté ? Dieu va reprendre la parole et amener Job à s’exprimer de nouveau dans un sentiment de confiance et de vraie humilité (42. 1-6).

Notes

1Division du texte en chapitres et versets de la version J. N. Darby.

Job 38

39Est-ce toi qui chasses la proie pour la lionne, et qui rassasies l’appétit des lionceaux,

40Quand ils sont couchés dans leurs tanières [et] se tiennent aux aguets dans leur fourré ?

41Qui prépare au corbeau sa pâture quand ses petits crient à ✷Dieu [et] qu’ils errent sans nourriture ?

Job 39

1Sais-tu le temps où mettent bas les bouquetinsa des rochers ? As-tu observé les douleurs des biches ?

2As-tu compté les mois qu’elles accomplissent, et connais-tu le temps où elles mettent bas ?

3Elles se courbent, elles enfantent leur portée, elles se délivrent de leurs douleurs.

4Leurs petits deviennent forts, ils grandissent dans les champsb, ils s’en vont et ne reviennent pas à elles.

5Qui a lâchéc l’âne sauvage ? qui a délié les liens de l’onagre,

6Auquel j’ai donné le désert pour maison, et la terre salée pour demeure ?

7Il se rit du tumulte de la ville, il n’entend pas le cri du conducteur.

8Il parcourt les montagnes pour trouver sa pâture, et il est en quête de tout ce qui est vert.

9Le buffled voudra-t-il être à ton service ? Passera-t-il la nuit auprès de ta crèche ?

10Attacheras-tu le buffle par sa corde dans le sillon ? Hersera-t-il les vallées après toi ?

11Auras-tu confiance en lui, parce que sa force est grande, et lui abandonneras-tu ton labeur ?

12Te fieras-tu à lui pour rentrer ce que tu as semé, et rassemblera-t-il [le blé] dans ton aire ?

13L’aile de l’autruche bat joyeusement : ce sont les plumes et le plumage de la cigogne ;

14Toutefois elle abandonne ses œufs à la terre et les chauffe sur la poussière,

15Et elle oublie que le pied peut les écraser et la bête des champs les fouler ;

16Elle est dure avec ses petits comme s’ils n’étaient pas à elle ; son labeur est vain, sans qu’elle s’en émeuve.

17Car †Dieu l’a privée dee sagesse, et ne lui a pas départi l’intelligence.

18Quand elle s’enlève, elle se moque du cheval et de celui qui le monte.

19Est-ce toi qui as donné au cheval sa force ? Est-ce toi qui as revêtu son cou d’une crinière flottantef ?

20Est-ce toi qui le fais bondir comme la sauterelle ? Son ronflement magnifique est terrible.

21Il creuse [le sol] dans la plaine et se réjouit de sa force ; il sort à la rencontre des armes ;

22Il se rit de la frayeur et ne s’épouvante pas, et il ne se tourne pas devant l’épée.

23Sur lui retentit le carquois, brillent la lance et le javelot.

24Frémissant et agité, il dévore le sol, et ne peut se contenir quand sonne la trompette.

25Au bruit de la trompette, il dit : Ha ! ha ! et de loin il flaire la bataille, le tonnerre des chefs et le tumulte.

26Est-ce par ton intelligence que l’épervier prend son essor et qu’il étend ses ailes vers le midi ?

27Est-ce à ta paroleg que l’aigle s’élève et qu’il bâtit haut son aire ?

28Il demeure dans les rochers et y fait son habitation, sur la dent du rocher et sur les hautes cimes.

29De là il épie sa nourriture, ses yeux regardent dans le lointain.

30Ses petits sucent le sang, et là où sont les tués, là il est.

Job 40

1Et l’Éternel répondit à Job et dit :

2Celui qui conteste avec le Tout-puissant l’instruira-t-il ? Celui qui reprend †Dieu, qu’il réponde à cela !

3Et Job répondit à l’Éternel et dit :

4Voici, je suis une créature de rien, que te répliquerai-je ? Je mettrai ma main sur ma bouche.

5J’ai parlé une fois, et je ne répondrai plus ; et deux fois, et je n’ajouterai rien.

Notes

aou : chamois.
bou : la plaine.
clitt. : envoyé libre.
dou : La grande gazelle.
elitt. : Car †Dieu lui a fait oublier la.
fselon qqs. : de tonnerre.
glitt. : bouche.

(La Bible - Traduction J.N. Darby)