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Épître aux Hébreux
Sondez les Écritures - 4e année

Hébreux 6. 16-20

Jésus Christ, grand souverain sacrificateur

3. Les choses meilleures qui tiennent au salut (4)

La promesse et le serment de Dieu : versets 16-20

“Abraham, ayant eu patience, obtint ce qui avait été promis” (verset 15). Cette promesse concernait une bénédiction terrestre. La bénédiction proposée aux Hébreux est liée à une personne céleste dans le sanctuaire de Dieu. Avec la même assurance qu’Abraham et pour les trois raisons énoncées à la fin de ce chapitre, ils doivent s’emparer pour eux-mêmes du contenu de cette bénédiction.

  • 1. La promesse : verset 12 et suivants

Ce que Dieu dit, sa main l’accomplit. Ce fut une certitude pour Abraham dont la foi s’est appuyée sur la fidélité et la puissance de Dieu. Notre foi s’appuie-t-elle sur le Dieu des promesses, un Dieu que nous connaissons bien ?

  • 2. Le serment : versets 13-18

Prêter serment est une chose très sérieuse. C’est une méthode utilisée par une personne qui veut s’engager dans ce qu’elle prononce, de manière qu’il lui est impossible de revenir sur ce qu’elle a conclu. Dieu utilise le serment pour prouver à Abraham qu’il s’engage à tenir ses promesses. Le serment est d’ordinaire fait sur quelqu’un de plus grand que soi. Dieu, n’ayant trouvé personne de plus grand par qui jurer, jura par lui-même (verset 13).

Une promesse venant de Dieu suffisait, mais pour la rendre encore plus solennelle, et pour l’imprimer davantage dans le cœur du croyant, il l’accompagne d’un serment. Par ces deux choses immuables (parole et serment) il vient au secours de la foi chancelante des “héritiers de la promesse” (verset 17) qui luttaient au milieu de l’opposition. Il sait qu’il est difficile de croire aux promesses sans en voir l’accomplissement. Le conseil de Dieu ne peut varier. Jamais il ne manquera à aucune de ses promesses, car il ne peut mentirTite 1. 2 ; Psaume 89. 35 ; quel encouragement ! Abandonnons les doutes et les craintes. Il est digne de notre confiance totale.

Les croyants s’étaient éloignés du système judaïque, devenu caduc par la venue de Christ. Mais la nation juive, dont ils faisaient partie, était coupable du meurtre le plus odieux de l’histoire. Selon la loi, il ne pouvait y avoir que le jugement car c’était un homicide volontaire. Mais, dans son immense grâce, Jésus a prononcé cette parole : “Père, pardonne-leur, car ils ne savent ce qu’ils font”. Ainsi ce crime a été changé en un homicide involontaireActes 3. 17.

Des villes de refuge ont été prévues pour protéger les meurtriers involontairesNombres 35. En s’y enfuyant, ils allaient chercher le salut. Beaucoup de croyants ont été persécutés par leur famille restée dans le judaïsme. Mais c’était le prix à payer, car il fallait s’enfuir pour trouver refuge auprès de Christ glorifié, l’espérance proposée. Pierre a prêché le pardon des péchés. Et, dès le premier jour, plus de trois mille personnes ont cru et se sont sauvées de leur méchante générationActes 2. 40.

Plus que la garantie d’un texte officiel, ces croyants avaient Christ lui-même déjà entré comme précurseur au-dedans du voile, dans le ciel même, destination glorieuse prévue pour tous les croyants. Comme l’ancre fermement accrochée au rocher qui empêche le bateau de s’échouer sur les récifs, les croyants hébreux pouvaient saisir cette espérance offerte dont l’arrimage est dans le ciel, sur la personne du Seigneur Jésus glorifié. Au-dedans du voile veut dire dans le lieu très saint, dans la présence immédiate de Dieu. Nous ne sommes pas encore arrivés au port, mais c’est comme si l’ancre y était déjà jetée, nous assurant que nous arriverons au but.

  • 3. Le précurseur

Un précurseur est un éclaireur, quelqu’un qui court en avant. Le précurseur peut être comparé, aussi, au petit remorqueur qui a pour mission de conduire le bateau au port dont il connaît parfaitement le chemin. Il suffit de s’y accrocher fermement pour accoster en sécurité.

Si Jésus est précurseur c’est que d’autres suivront derrière lui. Ce n’est pas pour rester seul qu’il a “traversé les cieux” (4. 14).

Des cieux, il console son peuple car :

  • Il exerce actuellement le service d’Aaron comme intercesseur auprès de Dieu.
  • Comme le vrai Melchisédec, roi de justice et de paix, il reviendra pour établir un royaume de bénédiction sur la terre.
  • Comme sacrificateur selon l’ordre de Melchisédec, il bénit déjà son peuple sur la terre, c’est-à-dire son assemblée.

Les sacrificateurs, que nous sommes devenus par son œuvre, peuvent, grâce à son office, entrer dans les lieux saints à sa suite (10. 19). L’auteur de l’épître est chargé de nous révéler avec précision la sacrificature de Christ et le lieu où elle s’exerce. C’est le thème des prochains chapitres.

Hébreux 6

16Car les hommes jurent par quelqu’un qui est plus grand qu’eux, et le serment est pour eux un terme à toute dispute, pour rendre ferme [ce qui est convenu]. 17Et Dieu, voulant en cela montrer plus abondamment aux héritiers de la promesse l’immutabilité de son conseil, est intervenu par un serment, 18afin que, par deux choses immuables, dans lesquelles il était impossible que Dieu mente, nous ayons une ferme consolation, nous qui nous sommes enfuis pour saisir l’espérance proposée, 19laquelle nous avons comme une ancre de l’âme, sûre et ferme, et qui entre jusqu’au-dedans du voile20où Jésus est entré comme précurseur pour nous, étant devenu souverain sacrificateur pour l’éternité selon l’ordre de Melchisédec.

(La Bible - Traduction J.N. Darby)