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Épître aux Hébreux
Sondez les Écritures - 4e année

Hébreux 6. 9-15

Jésus Christ, grand souverain sacrificateur

3. Les choses meilleures qui tiennent au salut (3)

Zèle et persévérance : versets 9-12

L’écrivain s’adresse aux Hébreux pour les rassurer. “Mais nous sommes persuadés, en ce qui vous concerne, bien-aimés, de choses meilleures” (verset 9). S’il est difficile de faire la différence entre un vrai chrétien et celui qui n’en a que le nom, ce n’est pas une raison de douter de la réalité de la relation avec Dieu de la plupart d’entre eux. Au contraire, par des signes tangibles dans leur conduite, fruits de la vie divine, il est démontré qu’ils sont bien des “héritiers de la promesse” (verset 17) et qu’ils sont sauvés (verset 9).

Il s’adresse à eux pour les stimuler à montrer plus clairement les caractères qui authentifient leur christianisme. Quelles sont ces “choses meilleures” qui accompagnent leur salut : des actes extraordinaires, des miracles, des révélations ?

  • 1. L’amour : verset 10

Lorsque le Saint Esprit habite dans un homme, il le transforme en “un fleuve d’eau vive” arrosant les autresJean 7. 38. Toute manifestation de l’amour fraternel est comme la production “des herbes utiles” du verset 7. Malgré les difficultés dans lesquelles se trouvaient ces Hébreux (10. 33), ils avaient servi leurs frères. Ils les aidaient avec persévérance, sans égoïsme, et par l’amour. Dieu est juste en n’oubliant jamais ce qui est fait par amour. Il estime même en être le bénéficiaire. Une autre circonstance, juste avant le millenium, au moment de la seconde séance du tribunal de ChristMatthieu 25. 31-461, le souligne. Le Seigneur dit : “En tant que vous l’avez fait à l’un des plus petits de ceux-ci qui sont mes frères, vous me l’avez fait à moi” Matthieu 25. 40. Cet amour ne peut venir que de Dieu. “Bien-aimés, aimons-nous l’un l’autre, car l’amour est de Dieu, et quiconque aime est né de Dieu et connaît Dieu”, dit l’apôtre Jean1 Jean 4. 7. Dieu a honoré la famille de Stéphanas parce qu’elle s’était vouée au service des saints1 Corinthiens 16. 15.

  • 2. L’espérance : verset 11

Persévérer dans l’espérance est demandé à chacun des bien-aimés. Le zèle, l’énergie sont nécessaires pour arriver au but fixé. Nous avions lu ces exhortations : “Appliquons-nous (empressons-nous) à entrer dans ce repos-là” (4. 11) et “retenons ferme jusqu’au bout… la gloire de l’espérance” (3. 6). L’espérance s’appuie sur les promesses de Dieu, sur des fondements bien établis pour que nous la saisissions en pleine assurance. Aujourd’hui nous avons un souverain sacrificateur vivant dans le ciel qui va venir nous chercher pour nous introduire dans la gloire (verset 20).

  • 3. La foi : verset 12

Les difficultés peuvent entraîner du relâchement. Ne devenez pas paresseux, dit l’apôtre. Emparez-vous, par la foi, de l’héritage promis. Un chapitre entier (chapitre 11) sera consacré aux hommes de foi, pour montrer comment ils ont espéré avec foi et patience sans que leur espérance se concrétise. Les Hébreux ont à prendre exemple sur la foi de leurs pères, eux qui avaient mis leur confiance en un Messie terrestre. Mais maintenant il est encore plus essentiel de fonder sa foi sur un Christ vivant dans la gloire. Avec l’exemple d’Abraham devant les yeux, le lecteur est stimulé à saisir par la foi les promesses de Dieu et attendre avec patience leur réalisation.

La foi, l’espérance et l’amour caractérisaient les nouveaux convertis de Thessalonique. Ils étaient devenus des modèles pour tous les croyants. Leurs actes démontraient la réalité de leur foi. Les Juifs chrétiens, vivant avec foi, espérance et amour manifestaient la vie divine qu’ils avaient reçue. De même, il était possible de discerner ceux qui n’étaient que des professants, profiteurs des bénédictions du christianisme, mais incapables de produire un quelconque fruit pour Dieu.

L’exemple d’Abraham : versets 13-15

Ne devenez pas paresseux, dit l’apôtre. Regardez comment Abraham votre père, et père des croyants, a été affermi par Dieu en réponse à la confiance que le patriarche avait mise dans les promesses de l’Éternel. Il est significatif que la citation de cette promesse soit postérieure au sacrifice d’Isaac. En appelant Abraham, Dieu lui avait promis qu’il deviendrait une grande nation et serait abondamment béniGenèse 12. 3. Or pendant de très nombreuses années sa foi a été mise à l’épreuve, car il n’avait pas d’enfants. Après la naissance d’Isaac, il attend encore. Il doit offrir son fils unique et “estimer que Dieu pouvait le ressusciter d’entre les morts, d’où aussi, en figure, il le reçut” (11. 19). Alors seulement, après ces manifestations de foi répétées, il reçoit de nouveau la même promesse, assortie d’un serment qui la confirme solennellement : “J’ai juré par moi-même, dit l’Éternel” Genèse 22. 16 ; Exode 32. 13. Après une longue et patiente attente, Abraham a obtenu ce qui avait été promis : sa descendance, nombreuse et richement bénie est entrée dans le pays promis. Mais la promesse avait pour objet et pour centre “la semence d’Abraham, qui est Christ” Galates 3. 16. Isaac, le fils de la promesse était l’image de Christ, dont le sacrifice est à la base de toute bénédiction.

Pour Abraham tout était futur, objet de foi et d’attente. Christ étant venu, l’essentiel de la promesse s’est réalisé. Si nous recevons déjà “la fin de notre foi, le salut des âmes” 1 Pierre 1. 9, il nous faut cependant attendre sa seconde venue pour jouir pleinement de notre salut. Nous avons été sauvés en espéranceRomains 8. 24, ce qui veut dire que pour notre corps et la terre souillée par le péché, les résultats de l’œuvre de Christ ne sont pas encore visibles. Bientôt il nous prendra auprès de lui dans la maison du Père et il établira son règne de paix sur la terre.

Notes

1

Trois séances du tribunal de Christ sont évoquées dans le N.T. :

  • 1 Pour les croyants. C’est la distribution des prix. (Romains 14. 10-12 ; 1. Cor. 3. 14 ; 4. 5 ; 2 Corinthiens 5. 10).
  • 2 Pour les vivants des nations avant le millenium. Les brebis sont ceux qui entrent dans le royaume établi sur la terre, les chèvres sont ceux qui sont jetés dans les tourments éternels (Matthieu 25. 31-46).

Hébreux 6

9Mais nous sommes persuadés, en ce qui vous concerne, bien-aimés, de choses meilleures et qui tiennent au salut, quoique nous parlions ainsi. 10Car Dieu n’est pas injuste pour oublier votre œuvre et l’amour que vous avez montré pour son nom, ayant servi les saints et les servant [encore]. 11Mais nous désirons que chacun de vous montre la même diligence pour la pleine assurance de l’espérance jusqu’au bout ; 12afin que vous ne deveniez pas paresseux, mais imitateurs de ceux qui, par la foi et par la patiencea, héritent ce qui avait été promisb. 13Car lorsque Dieu fit la promesse à Abraham, puisqu’il n’avait personne de plus grand par qui jurer, il jura par lui-même, 14disant : “Certes, en bénissant je te bénirai, et en multipliant je te multiplierai”c. 15Et ainsi Abrahamd, ayant eu patience, obtint ce qui avait été promise.

Notes

aailleurs : constance, longanimité.
blitt. : ceux qui… héritent les promesses.
cGenèse 22. 17.
dlitt. : il.
elitt. : obtint la promesse.

(La Bible - Traduction J.N. Darby)