Nous avons ici le deuxième et dernier réveil de Juda avant sa déportation à Babylone. Il est amené par un petit garçon de huit ans. Dieu se glorifie dans ce qui est humainement petit et insignifiant.
Josias et Cyrus sont les seuls hommes de l’A.T. qui sont désignés nommément à l’avance par des prophètes1 Rois 13. 2 ; Ésaïe 45. 1. Le premier appartient au peuple de Dieu, l’autre aux nations ; cela montre la précision des prophéties de la Parole, et comment Dieu tient dans sa main aussi bien l’avenir d’Israël que celui des nations.
Est-ce sa mère Jedida (“bien-aimée”) qui a influencé le jeune roi ? Peut-être a-t-elle été en bénédiction à son fils, en réalisant l’amour de Dieu à son égard.
Peut-être aussi que Josias qui a six ans à la mort de Manassé, a été frappé par la repentance de son grand-père.
Mais quels que soient les moyens dont Dieu se sert, c’est sa grâce souveraine qui suscite ce roi fidèle. Son nom signifie : « l’Éternel donne » ou « l’Éternel soutient ».
Avant de parler de ce que Josias a fait, l’Éternel parle du chemin moral qu’il suit par rapport à Lui. Il fit ce qui est droit aux yeux de l’Éternel (verset 2). Comme pour Ézéchias, la référence de sa fidélité, c’est David, image du Seigneur. Christ est le modèle de tout enfant de Dieu.
Il ne s’écarte ni à droite ni à gauche (verset 2). Ne peut-on pas dire aujourd’hui qu’à droite, il y a des tenants de la vérité qui campent, sans le Seigneur, sur une position doctrinale juste, et qu’à gauche, au nom d’un amour qui n’est pas celui du Seigneur, on méprise la doctrine en se laissant aller à un laxisme coupableJosué 1. 7 ; 23. 6 ; Proverbes 4. 27 ? C’est en Jésus seul que l’amour et la vérité ont été parfaitement équilibrés. C’est en restant, de cœur, attachés à sa personne que, comme Josias, nous serons gardés dans son chemin.
L’intérêt de Josias se porte vers la maison de l’Éternel. Il ne s’agit pas, pour lui, de reconstruire à neuf le temple ruiné, mais d’en réparer les brèches. La ruine de la chrétienté attire la sollicitude du croyant fidèle et attentif.
Quel remarquable témoignage donnent les ouvriers ! Chacun a son service spécifique (les charpentiers, les constructeurs, les maçons…). Cette diversité a un but commun : la réparation de la maison de l’Éternel1 Corinthiens 12. 4-7 ; Éphésiens 4. 11. Ils agissent fidèlement et ont la pleine confiance de leur Maître. Le Seigneur a confié à chacun des siens un service à accomplir. Le but, c’est l’édification de la maison de Dieu, qui est aujourd’hui l’Assemblée.
Ce qui caractérise ce second réveil, c’est qu’on retrouve le livre de la loi. Il était perdu à cause de la légèreté des précédents rois infidèles. Leur mauvaise conduite était la conséquence de leur désobéissance à l’injonction de l’Éternel : “Il l’aura près de lui ; et il y lira tous les jours de sa vie” Deutéronome 17. 19. Aujourd’hui, le seul guide du croyant reste l’Écriture. Que le Seigneur nous donne d’y puiser chaque jour les enseignements indispensables pour marcher à sa gloire.
En voyant le zèle du roi à réparer le temple, l’Éternel, qui désire instruire les siens, permet qu’Hilkija trouve le livre de la loi. Quelle communion heureuse entre les serviteurs du roi ! Hilkija trouve le livre et le confie à Shaphan, qui l’apporte et le lit au roi.
L’attitude de Josias en entendant la parole de Dieu montre que son cœur est tourné vers l’Éternel. Quelques années plus tard, on lira aussi la Parole à son fils Jehoïakim. Mais si Josias déchire ses vêtements, montrant ainsi que sa conscience est atteinte, Jehoïakim, lui, coupera le livre et le jettera au feu, manifestant ainsi un profond endurcissementJérémie 36. 23. Rempli de crainte devant le sérieux de la Parole entendue, il cherche humblement la pensée de Dieu. Qu’importe son opinion ! Il ne prétend pas pouvoir connaître lui-même l’application pratique de ces paroles et envoie consulter l’Éternel. Nous avons besoin de nos frères pour être enseignés par leur ministère tant oral qu’écrit.
Hulda la prophétesse est là comme exemple pour encourager toute croyante pieuse qui reste à la place que Dieu lui a assignée, et à qui il peut révéler sa pensée. À cause de sa position de femme, il n’était pas convenable qu’Hulda se présente devant le roi pour lui communiquer la pensée de l’Éternel. De même la piété de Debora, la prophétesse, la conduit à faire appel à Barak, estimant que ce n’était pas le rôle d’une femme de se mettre en avantJuges 4. 5-9. Le livre des Actes parle des quatre filles de Philippe qui prophétisaient. Lorsque Paul séjourne là, ce n’est à aucune d’elles que la prophétie concernant l’apôtre est confiée. Il faut qu’Agabus descende de Judée pour annoncer ce qui allait arriver à PaulActes 21. 9. 10.
“Dites à l’homme…” (verset 15) : elle ne tient pas compte de la position du roi ; elle le désigne comme “l’homme”. Devant Dieu, les distinctions sociales s’estompentNéhémie 1. 11.
Le réquisitoire qui est rapporté à Josias montre que, malgré la fidélité du roi, l’Éternel ne révisera pas son jugement sur Juda. Pourtant, pour celui dont le cœur a été touché, il y a un message de grâce. Combien l’Éternel a été sensible à l’humiliation et à la contrition qu’il a manifestées. Il sera recueilli avant le jugementÉsaïe 57. 1, 2. Si le monde dans lequel nous sommes encore est voué à un jugement sans appel, la foi peut saisir les promesses qui lui sont faitesApocalypse 3. 10.