Athalie, fille d’Achab et probablement de Jésabel, présente les mêmes caractères de méchanceté que ses parents. Avide de régner sur Juda, elle agit avec une furie sanguinaire, en tuant toute la postérité royale. Elle montre une complète absence de sentiments naturels2 Timothée 3. 2. Comme Jéhu, Athalie pense servir ses propres ambitions, mais elle n’est en fin de compte que l’épée de l’Éternel en jugement.
D’un autre point de vue, elle est aussi l’instrument de Satan qui, sachant qu’il serait un jour vaincu par un descendant de David, veut anéantir cette lignée. Plus tard, Hérode agira de la même manière à l’égard des enfants de Bethléem, voulant détruire ainsi un éventuel rivalMatthieu 2. 16-18. C’est toujours le même ennemi qui avait employé autrefois le Pharaon pour décimer le peuple de DieuExode 1. 22.
Jehoshéba fait échapper son neveu de la tuerie et le cache. C’est une servante entre les mains de l’Éternel. Malgré toute la méchanceté qui se déchaîne au sein même de la famille royale, Dieu reste fidèle à ses promesses faites autrefois à David.
Ce nourrisson caché dans la maison de l’Éternel nous amène à la crèche de Bethléem. Pendant qu’Hérode règne, celui qui est la réponse à toutes les promesses de Dieu naît dans l’humilité la plus profonde. Jehoshéba agit avec foi, mais aussi avec modestie. Si elle cache l’enfant avec persévérance2 Chroniques 22. 11-12, c’est son mari Jehoïada le sacrificateur qui a la charge de le faire proclamer roi.
La septième année du règne d’Athalie, Jehoïada montre le fils du roi à ceux qui sont rassemblés. Toutes les dispositions que prend Jehoïada sont en vue du couronnement du roi. On remarque avec quelles précautions Jehoïada protège le jeune roi. Cet enfant est son unique espérance. Le perdre serait tout perdre. Soyons aujourd’hui jaloux de la gloire de notre bien-aimé qui, bien qu’il soit encore rejeté, viendra bientôt régner sur cette terre.
Jehoïada et ceux qui l’accompagnent sont l’image du résidu fidèle qui, après l’enlèvement des croyants actuels, attendra le règne de Christ. “Il faut qu’il règne” 1 Corinthiens 15. 25. Auparavant, l’
Les armes sont prises dans la maison de l’Éternel. Elles ont appartenu au roi David (verset 10). Le combat qu’ils mènent est selon l’Éternel. Ils retournent à ce qui était à l’origine de la royauté. De même, nous aussi, nous avons à défendre ce qui était au commencement. N’allons pas chercher nos armes dans les arsenaux humains, mais dans la parole de Dieu. C’est dans la prière et la communion avec le Seigneur que le Saint Esprit peut nous révéler la pensée de Dieu.
On pose sur le jeune roi la couronne, signe de royauté, et on lui remet le témoignage, c’est-à-dire la loi que le roi devait copier et dans laquelle il devait lire tous les jours de sa vieDeutéronome 17. 18, 19.
Jehoïada ne commence pas par un jugement avec ruse et dissimulation, comme l’avait fait Jéhu, mais par la proclamation du véritable roi. Le jugement d’Athalie suit, mais il est la conséquence du fait que Joas règne.
À l’image de Joram qui avait crié : “Trahison” (9. 23), Athalie crie : “Conspiration” (verset 14). Cette parole révèle qu’aucun travail de conscience ne s’est opéré en elle. Mais quelle crainte manifeste Jehoïada, pour juger cette femme sanguinaire, et combien son attitude est différente de celle de Jéhu ! Pas de zèle charnel ou de précipitation ; on fait sortir Athalie de la maison de l’Éternel jusque dans la maison du roi. Son châtiment est discret et le peuple n’en est pas témoin.
Quel heureux réveil ! La foi d’un homme pieux, Jehoïada, amène tout le peuple dans une alliance avec l’Éternel. Malheureusement, tout ce qui fait appel à la fidélité de l’homme est voué à l’échec. Si belle que soit cette alliance, et si heureux le zèle pour extirper l’idolâtrie, ces dispositions ne seront pas durables.
C’est quand l’Éternel est reconnu comme le seul vrai Dieu, que tout le peuple détruit l’idolâtrie. C’est une conséquence de l’alliance. Jéhu n’avait pas agi ainsi. Il s’était attaqué à Baal sans que cela soit le fruit de la crainte de l’Éternel (10. 18-27).
Il ne convient pas de mettre à mort Athalie dans la maison de l’Éternel. Mais on n’hésite pas à tuer les sacrificateurs de Baal dans le lieu même de leur idolâtrie.
Athalie avait quitté la maison de l’Éternel par le chemin de l’entrée des chevaux ; ce chemin n’était-il pas l’aveu que les rois de Juda n’avaient pas obéi au commandement de l’ÉternelDeutéronome 17. 16 ? Joas entre par un autre chemin : celui des coureurs. Il n’emprunte pas le même chemin que l’usurpatrice. La joie et la paix s’installent en Juda (verset 20), résultat de la crainte de l’Éternel.
Toute l’histoire du peuple de Dieu manifeste l’infidélité de l’homme. Elle fait aussi apparaître la fidélité sans faille de Dieu. Joas est établi sur le trône. C’est la preuve que l’Éternel tient ses promesses faites à David, plus de 150 ans auparavant (8. 19) 2 Samuel 7. 1-17.