Élisée retourne à Guilgal. Cet endroit rappelle la circoncisionJosué 5. Elle est l’image de la mise de côté de l’homme dans la chair, par le jugement de soi-même. Ce lieu est délaissé par l’ensemble du peupleJuges 2. 1. On y trouve pourtant les fils des prophètes qui représentent les fidèles du peuple.
Ils sont assis devant Élisée, type de Christ. Au milieu de la famine, il y a des ressources et une nourriture abondante lorsqu’on s’attend à lui. Que nous puissions le réaliser dans le rassemblement !
La grande marmite : nous connaissons un grand Dieu dont nous pouvons attendre de grandes choses. Le potage est une nourriture assimilable à tout âge ; l’ensemble du troupeau est-il nourri quand nous sommes réunis autour du Seigneur ?
Un des fils des prophètes sort dans les champs. Que peut-on ajouter à la nourriture qu’Élisée donne ? Cet homme ne se satisfait pas de cette nourriture, et cherche autre chose. Il veut ajouter sa contribution. Les champs représentent le mondeMatthieu 13. 37 ; il n’est guère question de culture ici : “herbes”, vigne et coloquintes sauvages.
La vigne parle toujours d’Israël dans l’Écriture. On peut y voir un enseignement légaliste ; sauvage, en ce qu’il n’est pas soumis à la parole de Dieu. Les coloquintes sauvages sont des fruits qui ont un bel aspect. Gardons-nous d’être séduits par un enseignement nouveau (on ne les connaissait pas) qui, sous une belle apparenceRomains 16. 18, n’est que le fruit porté par l’homme dans son état naturel. Les Colossiens étaient en danger d’ajouter au christianisme des éléments de philosophieColossiens 2. 8.
L’Éternel permet qu’on discerne le mal. On crie : “La mort est dans la marmite”. Le mal doctrinal corrompt tout. L’homme, malgré ses bonnes intentions, ne fait que gâter tout ce que Dieu veut lui donner1 Corinthiens 5. 6. Dans notre siècle de tolérance, où on accueille favorablement toutes les idées ou manières de penser, gardons avec vigilance la saine doctrine !
“Apportez de la farine” (verset 41). La farine est l’image de la parfaite humanité de Christ. À peine s’adresse-t-on au prophète que le remède est trouvé. Ce n’est qu’en nous adressant au Seigneur que nous aurons des solutions dans les détresses qui nous atteignent. La mort et la malédiction sont entièrement soumises à celui qui est entré dans la mort pour nous.
Rien de mauvais : lorsque nous nous nourrissons de la personne du Seigneur, et que toutes nos pensées sont amenées captives à son obéissance, nous serons gardés du légalisme et de dévier de l’enseignement qu’il nous donne dans sa Parole2 Corinthiens 10. 5.
Si, dans le paragraphe précédent, un fils de prophète ramène des champs du poison, ici, un homme venant de Baal-Shalisha1 apporte une nourriture excellente : vingt pains d’orgeJuges 7. 13, nourriture pauvre qui parle d’un Christ humilié, mais aussi du grain en épi, image de Christ ressuscité.
Il apporte ces quelques ressources à Élisée, comme le petit garçon de Jean 6 sera prêt à donner ses cinq pains et ses deux poissonsJean 6. 9.
L’incrédulité se manifeste alors : “Comment mettrai-je cela devant cent hommes ?” (verset 43). C’est déjà la même attitude en Nombres 11. 21-23 et aussi en Jean 6. 9. Dans chacun de ces exemples, l’incrédulité vient malheureusement de ceux qui connaissaient pourtant la puissance divine, pour en avoir été les témoins :
Dans la scène qui nous occupe, Dieu utilise les ressources mises à la disposition des siens, comme déjà précédemment l’huile de la veuve. Ces ressources insignifiantes pour l’homme nous éclairent sur la puissance et la grandeur de la grâce, lorsque Dieu les multiplie. Elles montrent la pauvreté humaine et mettent en évidence la puissance de la grâce qui dépasse les capacités de l’homme à la recevoir : ils en eurent de resteRuth 2. 15 ; Matthieu 14. 20.