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Le second livre des Rois
Sondez les Écritures - 5e année

2 Rois 4. 38-44

Élisée avec le peuple

1. Les coloquintes sauvages : versets 38-41

“La mort dans la marmite”

Élisée retourne à Guilgal. Cet endroit rappelle la circoncisionJosué 5. Elle est l’image de la mise de côté de l’homme dans la chair, par le jugement de soi-même. Ce lieu est délaissé par l’ensemble du peupleJuges 2. 1. On y trouve pourtant les fils des prophètes qui représentent les fidèles du peuple.

Ils sont assis devant Élisée, type de Christ. Au milieu de la famine, il y a des ressources et une nourriture abondante lorsqu’on s’attend à lui. Que nous puissions le réaliser dans le rassemblement !

La grande marmite : nous connaissons un grand Dieu dont nous pouvons attendre de grandes choses. Le potage est une nourriture assimilable à tout âge ; l’ensemble du troupeau est-il nourri quand nous sommes réunis autour du Seigneur ?

Un des fils des prophètes sort dans les champs. Que peut-on ajouter à la nourriture qu’Élisée donne ? Cet homme ne se satisfait pas de cette nourriture, et cherche autre chose. Il veut ajouter sa contribution. Les champs représentent le mondeMatthieu 13. 37 ; il n’est guère question de culture ici : “herbes”, vigne et coloquintes sauvages.

La vigne parle toujours d’Israël dans l’Écriture. On peut y voir un enseignement légaliste ; sauvage, en ce qu’il n’est pas soumis à la parole de Dieu. Les coloquintes sauvages sont des fruits qui ont un bel aspect. Gardons-nous d’être séduits par un enseignement nouveau (on ne les connaissait pas) qui, sous une belle apparenceRomains 16. 18, n’est que le fruit porté par l’homme dans son état naturel. Les Colossiens étaient en danger d’ajouter au christianisme des éléments de philosophieColossiens 2. 8.

L’Éternel permet qu’on discerne le mal. On crie : “La mort est dans la marmite”. Le mal doctrinal corrompt tout. L’homme, malgré ses bonnes intentions, ne fait que gâter tout ce que Dieu veut lui donner1 Corinthiens 5. 6. Dans notre siècle de tolérance, où on accueille favorablement toutes les idées ou manières de penser, gardons avec vigilance la saine doctrine !

Le remède

“Apportez de la farine” (verset 41). La farine est l’image de la parfaite humanité de Christ. À peine s’adresse-t-on au prophète que le remède est trouvé. Ce n’est qu’en nous adressant au Seigneur que nous aurons des solutions dans les détresses qui nous atteignent. La mort et la malédiction sont entièrement soumises à celui qui est entré dans la mort pour nous.

Rien de mauvais : lorsque nous nous nourrissons de la personne du Seigneur, et que toutes nos pensées sont amenées captives à son obéissance, nous serons gardés du légalisme et de dévier de l’enseignement qu’il nous donne dans sa Parole2 Corinthiens 10. 5.

2. La multiplication des pains : versets 42-44

Si, dans le paragraphe précédent, un fils de prophète ramène des champs du poison, ici, un homme venant de Baal-Shalisha1 apporte une nourriture excellente : vingt pains d’orgeJuges 7. 13, nourriture pauvre qui parle d’un Christ humilié, mais aussi du grain en épi, image de Christ ressuscité.

Il apporte ces quelques ressources à Élisée, comme le petit garçon de Jean 6 sera prêt à donner ses cinq pains et ses deux poissonsJean 6. 9.

L’incrédulité se manifeste alors : “Comment mettrai-je cela devant cent hommes ?” (verset 43). C’est déjà la même attitude en Nombres 11. 21-23 et aussi en Jean 6. 9. Dans chacun de ces exemples, l’incrédulité vient malheureusement de ceux qui connaissaient pourtant la puissance divine, pour en avoir été les témoins :

  • Moïse, en Nombres 11 ;
  • Celui qui servait Élisée, ici ;
  • Les disciples, en Jean 6.

Dans la scène qui nous occupe, Dieu utilise les ressources mises à la disposition des siens, comme déjà précédemment l’huile de la veuve. Ces ressources insignifiantes pour l’homme nous éclairent sur la puissance et la grandeur de la grâce, lorsque Dieu les multiplie. Elles montrent la pauvreté humaine et mettent en évidence la puissance de la grâce qui dépasse les capacités de l’homme à la recevoir : ils en eurent de resteRuth 2. 15 ; Matthieu 14. 20.

Notes

1Il est remarquable que cet homme vienne de Baal-Shalisha (1 Samuel 9. 4), c’est-à-dire d’un endroit marqué par l’idolâtrie telle qu’elle avait cours en Israël.

2 Rois 4

38Et Élisée retourna à Guilgal. Or il y avait une famine dans le pays. Et les fils des prophètes étaient assis devant lui ; et il dit à son jeune homme : Mets la grande marmite, et cuis un potage pour les fils des prophètes. 39Et l’un [d’eux] sortit aux champs pour cueillir des herbes, et il trouva de la vigne sauvage et y cueillit des coloquintes sauvages, plein sa robe ; et il rentra et les coupa en morceaux dans la marmite du potage, car on ne les connaissait pas. 40Et on versa à manger aux hommes ; et il arriva que, comme ils mangeaient du potage, on cria et dit : Homme de Dieu, la mort est dans la marmite ! Et ils n’en pouvaient manger. 41Et il dit : Apportez de la farine. Et il la jeta dans la marmite, et dit : Verses-en à ce peuple, et qu’ils mangent. Et il n’y avait rien de mauvais dans la marmite.

42Et il vint de Baal-Shalisha un homme qui apporta à l’homme de Dieu du pain des premiers fruits, 20 pains d’orge et du grain en épi dans son sac. Et [Élisée] dit : Donne [cela] au peuple, et qu’ils mangent. 43Et celui qui le servait, dit : Comment mettrai-je ceci devant 100 hommes ? Et il dit : Donne-le au peuple, et qu’ils mangent ; car ainsi dit l’Éternel : On mangera, et il y en aura de reste. 44Et il le mit devant eux, et ils mangèrent, et ils en eurent de reste, selon la parole de l’Éternel.

(La Bible - Traduction J.N. Darby)