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Le second livre des Rois
Sondez les Écritures - 5e année

2 Rois 6. 1-23

Le lieu trop étroit

Le lieu trop étroit : versets 1-7

Les fils des prophètes représentent le résidu fidèle. Depuis le début du 2e livre des Rois, nous les trouvons à plusieurs reprises :

  • Au chapitre 2, ils sont dispersés et la connaissance qu’ils ont ne les engage pas à la suite d’Élie et d’Élisée.
  • Au chapitre 4, ils sont rassemblés devant Élisée et comptent sur lui pour être nourris.
  • Ici, ils reconnaissent que le lieu est trop étroit. Ils désirent élargir le domaine qu’ils occupent. C’est une bonne attitude que de vouloir faire des progrès collectivement. Aussi désirent-ils habiter près du Jourdain, reconnaissant la valeur de ce fleuve qui est le type de la mort de Christ. Le Jourdain, seul moyen de purification pour le lépreux (chapitre 5), est aussi le lieu où se rassemble le résidu.

Ils cherchent l’approbation d’Élisée. Cherchons toujours la pensée du Seigneur pour toutes les décisions que nous avons à prendre. Élisée approuve leur projet ; mais comment iraient-ils sans lui ? Ils sollicitent alors sa présence. Heureux état de ceux qui, aujourd’hui encore, désirent la présence du Seigneur au milieu des siens !

“J’irai” (verset 3) : le Seigneur ne s’impose jamais, mais c’est une joie pour lui de répondre au désir des siens de l’avoir avec euxLuc 24. 28, 29.

Ils coupent des arbres : une certaine énergie est nécessaire pour défricher un terrain pour y habiterJérémie 4. 3.

Mais voilà que le fer de hache tombe dans le Jourdain. Le fleuve de la mort engloutit l’outil de travail et met en évidence la pauvreté de l’ouvrier : l’outil était emprunté. Triste état du peuple où le fils d’un prophète ne possède même pas une hache !

Cet homme n’aurait rien dit si le fer n’était pas tombé à l’eau. Il reconnaît sa pauvreté et son incapacité. C’est lorsqu’il réalise toute sa misère qu’Élisée apporte le remède. À MaraExode 15. 25, un bois, symbole de la croix de Christ, avait ôté l’amertume de la mort ; ici, le même moyen abolit la puissance de la mort qui retient l’objet dont elle s’est emparée. La mort est vaincue. Élie a traversé le fleuve (type de la mort de Christ), le Jourdain a purifié Naaman ; la mort de Christ est la délivrance des pécheurs. Elle rend aussi au croyant la puissance perdue pour travailler à l’œuvre de Christ.

Pratiquement, cette scène montre combien il est dangereux d’utiliser quelque chose qui ne nous appartient pas. En effet, lorsque nous nous servons d’une vérité sans qu’elle ait au préalable agi sur notre conscience et notre cœur, nous risquons d’agir avec légalisme.

1. L’Éternel protège son peuple, pourtant infidèle : versets 8-10

“Le roi de Syrie faisait la guerre contre Israël” (verset 8). C’est un état et non pas un fait ponctuel. Cet ennemi constant du peuple de Dieu nous parle de notre adversaire, le diable, qui ne désarme jamais.

Pour démontrer la bonté et la grâce de Dieu, Élisée avertit le roi d’Israël des plans des Syriens. En effet, ce roi d’Israël (sans doute, Joram) n’a rien fait pour mériter les soins de l’Éternel et s’est même détourné de lui.

Au verset 10, son incrédulité répond aux soins miséricordieux de l’Éternel ; il envoie vérifier les informations qu’Élisée lui donne.

2. Le roi de Syrie est troublé : versets 11, 12

Le roi de Syrie ne peut concevoir autre chose qu’une trahison d’un de ses serviteurs. L’homme naturel est limité au raisonnement et à une logique humaine. Un serviteur, de nouveau, discerne la situation et parle d’Élisée.

Le fait qu’Élisée connaisse ses paroles les plus secrètes aurait dû atteindre sa conscience. Sommes-nous conscients que nous ne pouvons rien cacher au Seigneur ? Que cela nous amène à chercher une sanctification toujours plus grande, en vivant devant lui et non pas d’abord devant les hommesPsaume 139. 3, 4.

3. Manœuvres guerrières contre Élisée : versets 13, 14

Le roi de Syrie veut neutraliser Élisée, mais ne peut pourtant pas supprimer l’œil du Dieu invisible sur lui. Combien les grandes forces qu’il envoie pour prendre le prophète sont dérisoires devant celui qui entend les paroles les plus secrètes ! Que de force pour chercher un seul homme ! De même, à Gethsémané, on viendra nombreux pour arrêter le Seigneur Jésus. Une seule parole de sa part jettera toute la puissance de l’homme par terreJean 18. 6.

“Allez et voyez où il est” (verset 13) : Les Syriens peuvent découvrir facilement où se trouvait Élisée, car il ne se cachait pas. Celui qui est une image du Seigneur n’a rien à cacher. Les hommes opposés à Dieu, au contraire, aiment les ténèbres. Aussi est-ce de nuit que l’armée syrienne monte pour environner la ville. Le roi de Syrie emploie le même moyen qu’Achazia, quand il avait envoyé successivement trois cinquantaines pour prendre Élie (1. 9). Mais si Élie avait opposé à la force armée un jugement inexorable, Élisée va apporter la grâce.

4. Deux façons de regarder : versets 15-17

Les regards du serviteur d’Élisée s’arrêtent sur le danger. C’est le regard de l’homme naturel. La situation sans issue lui arrache un cri de désespoir : “Hélas ! mon seigneur, comment ferons-nous ?” (verset 15). Nous sommes si facilement inquiets quand nos regards s’attachent aux circonstances contraires qui nous assaillent. “Ne crains pas” (verset 16). Ces mots remplissent l’A.T., comme le N.T.

Élisée intercède pour lui. Nous avons besoin de l’intercession du Seigneur Jésus comme souverain sacrificateur pour que nos yeux soient éclairés, pour discerner les choses célestes. Nous pouvons, nous aussi, intercéder pour nos frères découragés ou assaillis par toutes sortes de craintes. Comme Élisée vis-à-vis de son serviteur, cherchons l’édification et le progrès spirituel de nos frères. La foi du serviteur d’Élisée voit alors au-delà du danger. La protection que l’Éternel a préparée, n’interviendra pas, mais est là pour encourager le croyantRomains 8. 31. La montagne est remplie de chars de feu, pour garder un seul homme ; c’est dire la protection dont l’enfant de Dieu est l’objet et le prix qu’il a pour Dieu.

5. Aveuglement des Syriens : versets 18, 19

Si les yeux du serviteur d’Élisée s’ouvrent, ceux des Syriens se ferment. Ils suivent un chemin de ténèbres ; la haine aveugle et enlève tout discernement.

“Ce n’est pas ici le chemin, et ce n’est pas ici la ville.” Élisée ne dit pas : “Ce n’est pas ici l’homme”, ce qui aurait été un mensonge. Élisée révèle aux Syriens son identité à Samarie, quand toutes leurs prétentions à le faire prisonnier tombent.

6. Les Syriens voient leur perte : versets 20, 21

“Ouvre leurs yeux afin qu’ils voient” (verset 20). C’est la même prière qu’au verset 17, mais si, pour le serviteur d’Élisée, cette prière l’amenait à voir la délivrance divine, elle conduit les guerriers de l’armée syrienne à voir leur perte. À Samarie, pris au piège dans la forteresse du peuple d’Israël, ils réalisent qu’ils sont à la merci de leurs ennemis.

7. Le triomphe de la grâce : versets 22, 23

La disparition de tout espoir de salut pour les Syriens amène la grâce divine. Élisée, image de Christ, la communiqueMatthieu 5. 44. Lui qui savait pourtant qu’il n’y avait aucune miséricorde à attendre de la part de ceux qui venaient le capturer, empêche pourtant le roi d’Israël de se laisser aller à son penchant naturel, en massacrant les SyriensRomains 12. 19-21.

Au lieu d’être massacrés, ils sont invités au festin de la grâce. Combien est touchante cette grâce déployée dans l’A.T., avant d’être pleinement manifestée par le Seigneur Jésus dans le N.T., dont Élisée est un type si remarquable.

2 Rois 6

1Et les fils des prophètes dirent à Élisée : Tu vois quea le lieu où nous habitons devant toi est trop étroit pour nous. 2Allons, s’il te plaît, jusqu’au Jourdain, et nous y prendrons chacun une pièce de bois, et nous y bâtironsb un lieu pour y habiter. Et il dit : Allez. 3Et l’un d’eux dit : Consens, je te prie, à venir avec tes serviteurs. Et il dit : J’irai. 4Et il alla avec eux ; et ils vinrent au Jourdain, et coupèrent des arbres. 5Et il arriva, comme l’un d’eux abattait une pièce de bois, que le fer tomba dans l’eau ; et il s’écria et dit : Hélas, mon maître ! il était emprunté ! 6Et l’homme de Dieu dit : Où est-il tombé ? Et il lui montra l’endroit ; et [Élisée] coupa un morceau de bois, et l’y jeta, et fit surnager le fer ; 7et il dit : Enlève-le. Et il étendit sa main, et le prit.

8Or le roi de Syrie faisait la guerre contre Israël ; et il tint conseil avec ses serviteurs, disant : En tel et tel lieu sera mon camp. 9Et l’homme de Dieu envoya au roi d’Israël, disant : Garde-toi de passer par ce lieu-là ; car les Syriens y sont descendus. 10Et le roi d’Israël envoya au lieu au sujet duquel l’homme de Dieu lui avait parlé et l’avait averti, et il y fut gardé. [Cela eut lieu] non pas une fois, ni deux fois. 11Et le cœur du roi de Syrie fut agité à cause de cela ; et il appela ses serviteurs, et leur dit : Ne me déclarerez-vous pas qui d’entre nous est pour le roi d’Israël ? 12Et l’un de ses serviteurs [lui] dit : Personne, ô roi, mon seigneur ! mais Élisée, le prophète qui est en Israël, déclare au roi d’Israël les paroles que tu dis dans ta chambre à coucher. 13Et il dit : Allez, et voyez où il est, et j’enverrai et je le prendrai. Et on lui rapporta, disant : Le voilà à Dothan. 14Et il y envoya des chevaux, et des chars, et de grandes forces ; et ils allèrent de nuit, et environnèrent la ville. 15Et celui qui servait l’homme de Dieu se leva de bon matin et sortit : et voici, une armée entourait la ville, et des chevaux, et des chars. Et son jeune homme lui dit : Hélas ! mon seigneur, comment ferons-nous ? 16Et il dit : Ne crains pas ; car ceux qui sont avec nous sont en plus grand nombre que ceux qui sont avec eux. 17Et Élisée pria, et dit : Éternel, je te prie, ouvre ses yeux, afin qu’il voie. Et l’Éternel ouvrit les yeux du jeune homme, et il vit : et voici la montagne était pleine de chevaux et de chars de feu autour d’Élisée. 18Et [les Syriens] descendirent vers Élisée ; et il pria l’Éternel, et dit : Je te prie, frappe cette nation de cécité. Et il les frappa de cécité, selon la parole d’Élisée. 19Et Élisée leur dit : Ce n’est pas ici le chemin, et ce n’est pas ici la ville ; venez après moi, et je vous mènerai vers l’homme que vous cherchez. Et il les mena à Samarie. 20Et il arriva, quand ils furent entrés à Samarie, qu’Élisée dit : Éternel, ouvre les yeux à ces [hommes], afin qu’ils voient. Et l’Éternel ouvrit leurs yeux, et ils virent : et voici, [ils étaient] au milieu de Samarie. 21Et le roi d’Israël dit à Élisée, quand il les vit : Frapperai-je, frapperai-je, mon père ? 22Et il dit : Tu ne frapperas point ; ceux que tu aurais faits captifs avec ton épée et ton arc, les frapperais-tu ? Mets du pain et de l’eau devant eux ; et qu’ils mangent et boivent, et qu’ils s’en aillent vers leur seigneur. 23Et il leur prépara un grand festin, et ils mangèrent et burent ; et il les renvoya, et ils s’en allèrent vers leur seigneur. Et les bandes des Syriens ne revinrent plus dans le pays d’Israël.

Notes

alitt. : Voici, je te prie.
blitt. : ferons.

(La Bible - Traduction J.N. Darby)