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Le second livre des Rois
Sondez les Écritures - 5e année

2 Rois 6. 24 - 7. 20

Relations d’Israël avec la Syrie

8. Le siège de Samarie et la famine : 6. 24-29

Si la grâce a un effet sur les bandes des Syriens, elle n’atteint pas leur roi. Il assiège Samarie. La famine sévit. Cette épreuve n’est pas le fait des Syriens, car Dieu désire parler à son peuple infidèle.

La famine est la conséquence de la présence de l’ennemi. Le but de Satan est d’affamer le peuple de Dieu, en le privant de nourriture spirituelle.

Au lieu de produire l’humiliation, la famine manifeste l’égoïsme monstrueux de ces deux femmes aux sentiments dénaturésLévitique 26. 27-29 ; Deutéronome 28. 53-55 ; Jérémie 19. 9 ; Lamentations de Jérémie 4. 10.

9. Attitude du roi d’Israël : 6. 30-33

Le roi d’Israël, choqué par ce qu’il vient d’entendre, déchire ses vêtements, se revêt d’un sac et donne toutes les apparences de la plus grande humiliation.

Malheureusement, ses paroles le trahissent et montrent ses mauvaises dispositions à l’égard d’Élisée qu’il rend responsable des circonstances. N’aurait-il pas dû se souvenir qu’il avait été plusieurs fois délivré des Syriens par le prophète (6. 10) ?

Au milieu du désastre lié au siège de la ville qui excite les esprits, Élisée est assis dans sa maison. La paix qu’il manifeste montre que lui s’attend à l’Éternel.

Le roi va plus loin encore dans l’impiété et attribue le mal qui atteint son peuple à l’Éternel lui-même. “Voici, ce mal est de par l’Éternel ; pourquoi m’attendrais-je encore à l’Éternel ?” (verset 33). Jusqu’alors, il s’attendait éventuellement à l’Éternel pour en tirer un avantage matériel1 Timothée 6. 5. L’homme naturel cherche des responsables partout sauf en lui-même. C’est pourtant là, dans son cœur idolâtre, que réside le véritable problème.

10. La voix de la grâce : 7. 1

Le peuple assiégé atteint le fond de sa misère. À présent, Dieu peut agir. Aux paroles de meurtre que prononce le roi d’Israël contre lui, Élisée répond par la grâce qui délivre. Elle se manifeste sans rien demander à l’homme, car elle est liée au cœur de Dieu.

Cette délivrance rappelle la bonne nouvelle du salut, annoncée au monde perdu juste après que le Seigneur a été crucifié.

“Écoutez” (verset 1) : c’est la responsabilité de chacun de se l’approprier.

11. Incrédulité du capitaine : 7. 2

La grâce rencontre immédiatement l’incrédulité. Le capitaine, sur la main duquel le roi s’appuie, se moque des propos du prophète. Le roi d’Israël met toute sa confiance sur lui, un homme totalement incrédule.

Élisée annonce alors le jugement qui frappera le capitaine. L’incrédulité est une offense à Dieu. Il sera le seul à ne pas profiter de la délivrance.

12. Perspectives de mort pour quatre lépreux : 7. 3, 4

Quatre hommes lépreux sont assis à la porte de la ville. Voilà les instruments dont l’Éternel va se servir pour apporter la bonne nouvelle de la délivrance à ce pauvre peuple. Il se glorifie dans ce qui est méprisé1 Corinthiens 1. 28.

Terrible dilemme pour ces quatre hommes !

  • Entrer dans la ville : il n’y a aucun secours à attendre de leurs concitoyens, même s’ils appartiennent au peuple de Dieu. Leçon difficile à apprendre pour nous aussi !
  • Rester à la porte de la ville assiégée et attendre une mort certaine. Leur lèpre les y conduisait, mais la famine les y amenait plus directement encore.
  • Passer chez les Syriens, se livrer à l’ennemi, avec l’espoir qu’ils ne les tueront pas.

C’est à cette dernière solution qu’ils se résignent. Quel paradoxe ! Il y a moins de risque de mort en se livrant à l’ennemi qu’en allant retrouver leurs concitoyens.

13. Ils découvrent la délivrance de l’Éternel : 7. 5-8

Mais dans ce lieu de mort que devrait être le camp syrien, ils découvrent que le Seigneur les a précédés et a remporté une éclatante victoire. Le Seigneur a mis en fuite toute l’armée ennemie, sans aucune intervention humaineProverbes 28. 1 ; Lévitique 26. 36, 37. Dieu n’a besoin de personne. Si aucun serviteur n’est préparé pour le servir, il agit seul.

Les quatre lépreux sont les premiers délivrés. Nous étions comme eux ; des pécheurs dans une situation désespérée, voués à une mort certaine et éternelle. Mais celle-ci est maintenant annulée pour nous croyants. Comme ces lépreux qui s’emparent du butin, nous sommes invités à saisir tous les trésors que l’œuvre de Christ nous a acquis.

14. L’annonce de la bonne nouvelle : 7. 9-15

“Ce jour est un jour de bonnes nouvelles et nous nous taisons” (verset 9). Ces lépreux réalisent qu’ils ne peuvent garder une telle information pour eux-mêmes. Combien la bonne nouvelle du salut par Jésus Christ devrait davantage remplir nos cœurs, pour que nous la communiquions à ceux qui nous entourent et qui vont à leur perte2 Corinthiens 6. 2 !

Quatre attitudes se manifestent dans ce chapitre :

  • 1. Celle du capitaine incrédule (verset 2). Son attitude moqueuse amène sa mort. Piétiné à la porte de la ville, il voit le salut, mais n’y goûte pas.
  • 2. Celle des quatre lépreux. Ils n’ont rien à perdre. Leur désespoir les conduit à la délivrance que Dieu a préparée dans sa grâce. Et ils en deviennent les messagers.
  • 3. Celle du roi d’Israël. Il dévoile encore son cœur incrédule. Il n’envisage pas l’intervention divine, mais, rempli de calculs et de raisonnements, il n’imagine qu’une ruse de la part des Syriens.
  • 4. Celle de l’un de ses serviteurs. Il a le désir au moins de s’enquérir. Il fait penser aux serviteurs de Naaman (5. 13), qui suggèrent à leur maître d’essayer le remède proposé par Élisée.

15. Délivrance de Samarie : 7. 16-20

Malgré l’incrédulité, la grâce souveraine de Dieu éclate. L’Éternel ne se complaît pas dans le jugement. Sa grâce ne dépend jamais de notre piété ou de notre fidélité, mais elle trouve, dans la misère de l’homme, l’occasion de se glorifier.

2 Rois 6

24Et il arriva, après cela, que Ben-Hadad, roi de Syrie, rassembla toute son arméea, et monta, et assiégea Samarie. 25Et il y eut une grande famine dans Samarie ; et voici, ils la serraient de près, jusqu’à ce que la tête d’un âne fut à 80 [sicles] d’argent, et le quart d’un kab de fiente de pigeon à cinq [sicles] d’argent. 26Et il arriva, comme le roi d’Israël passait sur la muraille, qu’une femme lui cria, disant : Sauve-moi, ô roi, mon seigneur ! 27Et il dit : Si l’Éternel ne te sauve pas, comment te sauverais-je ? Serait-ce au moyen de l’aire ou de la cuve ? 28Et le roi lui dit : Qu’as-tu ? Et elle dit : Cette femme-là m’a dit : Donne ton fils, et nous le mangerons aujourd’hui ; et demain nous mangerons mon fils. 29Et nous avons bouilli mon fils, et nous l’avons mangé ; et le jour après, je lui ai dit : Donne ton fils, et nous le mangerons. Et elle a caché son fils. 30Et aussitôt que le roi entendit les paroles de la femme, il déchira ses vêtements. Et comme il passait sur la muraille, le peuple le vit : et voici, il avait un sac sur sa chair, en dedans. 31Et [le roi] dit : Ainsi Dieu me fasse, et ainsi il y ajoute, si la tête d’Élisée, fils de Shaphath, demeure sur lui aujourd’hui !

32Et Élisée était assis dans sa maison, et les anciens étaient assis avec lui, et [le roi] envoya un homme devant lui. Avant que le messager arrive auprès de lui, [Élisée] dit aux anciens : Voyez-vous que ce fils d’un meurtrier envoie pour m’ôter la tête ? Voyez quand le messager entrera ; fermez la porte, et repoussez-le avec la porte : n’est-ce pas le bruit des pieds de son maître après lui ? 33Il parlait encore avec eux, quand voici, le messager descendit vers lui. Et [le roi] dit : Voici, ce mal est de par l’Éternel ; pourquoi m’attendrais-je encore à l’Éternel ?

2 Rois 7

1Et Élisée dit : Écoutez la parole de l’Éternel. Ainsi dit l’Éternel : Demain à cette heure-ci, la mesureb de fleur de farine sera à un sicle, et les deux mesures d’orge à un sicle, à la porte de Samarie. 2Et le capitaine, sur la main duquel le roi s’appuyait, répondit à l’homme de Dieu, et dit : Voici, quand l’Éternel ferait des fenêtres aux cieux, cela arriverait-il ? Et [Élisée] dit : Voici, tu le verras de tes yeux, mais tu n’en mangeras pas.

3Et il y avait à l’entrée de la porte quatre hommes lépreux, et ils se dirent l’un à l’autre : Pourquoi sommes-nous assis ici jusqu’à ce que nous mourions ? 4Si nous disons : Entrons dans la ville, la famine est dans la ville, et nous y mourrons ; et si nous restons assis ici, nous mourrons. Et maintenant, venez, et passonsc dans le camp des Syriens : s’ils nous laissent vivre, nous vivrons ; et s’ils nous font mourir, nous mourrons. 5Et ils se levèrent au crépuscule pour entrer dans le camp des Syriens ; et ils vinrent jusqu’au bout du camp des Syriens, et voici, il n’y avait personne. 6Car le Seigneur avait fait entendre dans le camp des Syriens un bruit de chars et un bruit de chevaux, le bruit d’une grande armée ; et ils se dirent l’un à l’autre : Voici, le roi d’Israël a pris à sa solde contre nous les rois des Héthiens et les rois des Égyptiens, pour venir sur nous. 7Et ils se levèrent au crépuscule, et s’enfuirent ; et ils abandonnèrent leurs tentes, et leurs chevaux, et leurs ânes, le camp tel quel ; et ils s’enfuirent pour [sauver] leur vie. 8Et ces lépreux vinrent jusqu’au bout du camp ; et ils entrèrent dans une tente, et mangèrent et burent, et en emportèrent de l’argent, et de l’or, et des vêtements ; et ils s’en allèrent et les cachèrent. Et ils retournèrent, et entrèrent dans une autre tente et en emportèrent [du butin], et ils s’en allèrent et le cachèrent. 9Et ils se dirent l’un à l’autre : Nous ne faisons pas bien. Ce jour est un jour de bonnes nouvelles, et nous nous taisons. Si nous attendons jusqu’à la lumière du matin, l’iniquité nous trouvera. Et maintenant, venez, allons et rapportons-le à la maison du roi. 10Et ils vinrent et crièrent aux portiers de la ville, et leur rapportèrent, disant : Nous sommes venus dans le camp des Syriens ; et voici, il n’y avait personne, ni voix d’homme, seulement les chevaux attachés, et les ânes attachés, et les tentes comme elles étaient. 11Et les portiers le crièrent et le rapportèrent dans la maison du roi, à l’intérieur.

12Et le roi se leva de nuit, et dit à ses serviteurs : Je veux vous dire ce que les Syriens nous ont fait : ils savent que nous avons faim, et ils sont sortis du camp pour se cacher dans les champs, disant : Ils sortiront hors de la ville, et nous les prendrons vivants, et nous entrerons dans la ville. 13Et un de ses serviteurs répondit et dit : Qu’on prenne donc cinq des chevaux restants, qui demeurent de reste dans la [ville] ; voici, ils sont comme toute la multitude d’Israël qui est de reste en elle ; voici, ils sont comme toute la multitude d’Israël qui a péri. Envoyons-les, et nous verrons. 14Et ils prirent deux chars avec leurs chevaux, et le roi envoya après le camp des Syriens, disant : Allez et voyez. 15Et ils s’en allèrent après eux jusqu’au Jourdain ; et voici, tout le chemin était plein de vêtements et d’objets que les Syriens avaient jetés dans leur fuite précipitée ; et les messagers s’en retournèrent et le rapportèrent au roi.

16Et le peuple sortit, et pilla le camp des Syriens : et la mesure de fleur de farine fut à un sicle, et les deux mesures d’orge à un sicle, selon la parole de l’Éternel. 17Et le roi avait préposé à la garde de la porte le capitaine sur la main duquel il s’appuyait ; et le peuple le foula aux pieds dans la porte, et il mourut, selon ce qu’avait dit l’homme de Dieu, ce qu’il avait dit quand le roi était descendu vers lui. 18Et il arriva selon la parole que l’homme de Dieu avait adressée au roi, disant : Les deux mesures d’orge seront à un sicle, et la mesure de fleur de farine sera à un sicle, demain à cette heure-ci, à la porte de Samarie. 19Et le capitaine avait répondu à l’homme de Dieu, et avait dit : Voici, quand l’Éternel ferait des fenêtres aux cieux, pareille chose arriverait-elle ? Et il dit : Voici, tu le verras de tes yeux, mais tu n’en mangeras pas. 20Et il lui en arriva ainsi : le peuple le foula aux pieds dans la porte, et il mourut.

Notes

aarmée, ou camp.
bhéb. : séa, ici et v. 16, 18.
clitt. : tombons.

(La Bible - Traduction J.N. Darby)