Ce livre commence avec le triste règne d’Achazia, fils d’Achab. À ce roi idolâtre1 Rois 22. 54, l’Éternel envoie deux avertissements :
Cette deuxième épreuve, qui le touche dans son corps, manifeste son état moral. L’angoisse qu’éprouve l’homme sans Dieu face à la mort, s’empare du roi.
Il se tourne vers les idoles et non vers l’Éternel qui, pourtant, lui avait envoyé cette épreuve pour atteindre sa conscience et attirer son cœur vers lui.
Le Baal, hérité d’Achab et Jésabel, ne satisfait pas le roi idolâtre. Aussi fait-il appel à Baal-Zebub, idole des Philistins2. Quelle honte devant cette nation ennemie que de voir le roi d’Israël, censé connaître l’Éternel, consulter Baal-Zebub3 !
Les messagers du roi rencontrent Élie. La description qu’ils en font au roi suffit à celui-ci pour l’identifier. Par son aspect extérieur, Élie rend un témoignage clair de séparation du mal. Il porte le même vêtement que Jean le BaptiseurMatthieu 3. 4. Avons-nous aussi à cœur de glorifier notre Seigneur par notre aspect extérieur ?
Élie est un type de celui qui n’avait “point d’apparence en lui pour nous le faire désirer” Ésaïe 53. 2. Les croyants, à l’image de leur maître, n’ont pas à chercher à briller dans ce monde. L’apôtre Paul dit que nous avons un trésor dans des vases de terre2 Corinthiens 4. 7. Un vase de terre n’a ni apparence ni grande valeur. Ce qui fait son prix, c’est ce que Dieu a placé dedans.
La ceinture empêche le contact des vêtements avec la souillure. C’est également le signe du service sans relâche d’Élie. Ces caractères de séparation et de
La rencontre avec Élie fait rebrousser chemin aux messagers d’Achazia. Le message d’Élie n’amène pas Achazia à la
Assis au sommet d’une montagne, Élie est l’image :
Dans l’histoire d’Élie, c’est la seconde occasion où le feu tombe du ciel sur la terre.
Dans l’évangile selon Luc, Jacques et Jean, les disciples du Seigneur, veulent imiter ÉlieLuc 9. 54. Mais entre le feu du Carmel (celui de la grâce qui épargne le peuple) et celui du jugement (qui tombe sur les cinquantaines), ils choisissent le jugement. Combien cette attitude est peu conforme au ministère de grâce de leur Maître ! Le Seigneur leur parle alors sévèrement : “Vous ne savez de quel esprit vous êtes animés !” (verset 55). Le Seigneur était sur la terre, non pour juger le monde, mais pour le sauverJean 3. 17. Il est venu pour subir le jugement dont nous parle le feu du Carmel, non pour exercer le jugement sur les rebelles.
Le troisième chef de cinquantaine supplie Élie de l’épargner ainsi que les hommes qui le suivent. Si l’appellation “homme de Dieu” était ironique dans la bouche des deux premiers capitaines, ici elle est pleine de respect. Il n’y a que la grâce de Dieu qui fasse échapper un homme au jugement. Si cela est vrai pour un pécheur gracié, cela l’est aussi pour les croyants ; tous les jours de notre vie nous avons besoin de la miséricorde divine. Où serions-nous sans elle ? C’est à cause de sa souveraine grâce que Dieu peut bénir un homme, quel qu’il soit.
Avec lui, Élie peut descendre de la montagne sans crainte : persécuté par le roi, il est protégé par l’ange de l’Éternel, et il ne délivre pas à Achazia d’autre message que celui annoncé au verset 4.
Ce que Dieu a prononcé est immuable. Seule la repentance aurait pu faire fléchir le jugement de Dieu. Le roi mourra sans repentance, portant les conséquences de son idolâtrie. Terrible exemple !