Josias comprend l’importance du livre de la loi et réalise le bien qu’il a reçu de sa lecture. Aussi désire-t-il en faire bénéficier d’autres. Il assemble les anciens et tous les habitants de Juda et de Jérusalem à la maison de l’Éternel. Lui-même se tient debout, montrant ainsi le respect qui convient à l’écoute de la parole de Dieu.
Son attitude indique également sa détermination à la mettre en pratique. L’alliance qu’il renouvelle le confirme. Pour une alliance, il faut deux parties. D’une part, Dieu fait des promesses et s’engage à les tenir. D’autre part, l’alliance fait appel à la responsabilité et à la capacité de l’homme d’en remplir les conditions. Juda est encore sous le régime de la loi, qui a démontré l’incapacité de l’homme à faire quoi que ce soit pour Dieu.
La lecture de la loi de Dieu porte des fruits. Conséquent avec ce qu’il entend, Josias débarrasse d’abord le temple de l’idolâtrie que ses prédécesseurs impies y avaient introduite. Le fait que le roi commence par le temple, montre qu’il est soucieux, avant tout, du déshonneur jeté sur le nom de l’ÉternelÉzéchiel 9. 6 ; 1 Pierre 4. 17. L’Esprit de Dieu se plaît à souligner en détail la manière dont ce roi pieux extirpe l’idolâtrie de Juda. Cette longue énumération montre l’ampleur de l’éloignement de l’Éternel. Tout ce jugement du mal est l’heureuse conséquence de la lecture de la parole de Dieu. Quel effet a-t-elle sur nos vies ?
En démolissant l’autel de Béthel, Josias s’attaque à la racine du mal. Il supprime les hauts lieux consacrés à l’Éternel (versets 8 et 15). C’est l’accomplissement de la prophétie prononcée contre l’autel de Jéroboam1 Rois 13. 2. Josias épargne la sépulture du prophète qui avait annoncé ce jugement. Il reconnaît le service confié autrefois au prophète, malgré ses manquements.
Ce n’est que lorsque Juda a été purifié que Josias donne l’ordre de célébrer la Pâque. Cette fête à l’Éternel nécessite un état moral approprié. Bien que le récit soit bref par rapport à celui qui nous est relaté dans le livre des Chroniques2 Chroniques 35, cette Pâque est caractérisée par ces mots : “comme il est écrit dans le livre de l’alliance” (verset 21). Le livre retrouvé par Hilkija est aussi à l’origine de cette Pâque.
C’est une des huit
Comme dans toutes nos vies, la séparation du monde est progressive. Au verset 24, d’autres abominations sont jugées. Avant de clore le récit de la fidélité du roi à se séparer du mal, nous trouvons la mention : “afin d’effectuer les paroles de la loi écrites dans le livre que Hilkija, le sacrificateur, avait trouvé dans la maison de l’Éternel”. Que le Seigneur nous donne, à l’image de Josias, de chercher sa pensée dans l’Écriture, qu’elle pénètre nos cœurs et transperce nos consciences pour que nous la mettions en pratique.
C’est la Parole qui a dirigé Josias ; aussi l’Éternel lui rend-il un beau témoignage au verset 25. Personne avant lui n’avait rompu de façon si catégorique avec les idoles, pour s’attacher à l’Éternel. Malheureusement, personne, après lui, ne suivrait son exemple. Si, par sa fidélité, le roi pieux a retardé le jugement, il ne sera pas abrogé pour autant. Tué par le Pharaon Neco, Josias meurt à trente-neuf ans. Quelle serait l’appréciation de Dieu sur notre vie si elle s’arrêtait maintenant ? C’est l’âge où Ézéchias, malade, avait demandé un sursis de vie de quinze ans. Sans doute Josias a-t-il eu tort de chercher à s’interposer entre le Pharaon et le roi d’Assyrie. S’il avait observé la même attitude qu’Abram sur la montagneGenèse 14, il ne se serait pas mêlé des disputes des rois de ce mondeProverbes 26. 17.
Trois fils de Josias et un de ses petits-fils vont se succéder sur le trône de Juda avant la déportation à Babylone.
Si l’Éternel se plaît à parler en détail de la fidélité de Josias, il n’a que peu de chose à dire de Joakhaz, son fils. Bien que ne régnant que trois mois, il trouve pourtant le temps de faire le mal et de prendre le contre-pied de l’attitude de son père. Le bon exemple de son père ne lui a servi à rien. La foi n’est pas héréditaire. L’Éternel lui parle ; le Pharaon Neco le tient captif, loin de son trône, jusqu’à sa mort en ÉgypteJérémie 22. 10-12.
Le nouveau roi, Eliakim – dont le nom signifie « celui que Dieu établit » – est, en fait, établi par le Pharaon Neco. Bien que Neco ait tué son père, Eliakim lui est soumis. Celui-ci lui change même son nom en Jehoïakim. Ce Pharaon, à qui il doit son trône, lui fait lever des impôts. Il dépouille le peuple au lieu de le nourrir. Le chapitre se termine sur l’appréciation de l’Éternel au sujet de la vie de ce roi, qui résonne comme un triste refrain : “Il fit ce qui est mauvais aux yeux de l’Éternel” (verset 37).