La Sunamite est une image du résidu fidèle qui, après l’enlèvement de l’Église, passera par une épreuve qui l’obligera à s’expatrierMatthieu 24. 15, 16.
Élisée la prévient. Combien le Seigneur sait prendre soin des siens au milieu de la tourmente ! Tout est dans sa main. C’est lui qui détermine que la famine durera sept années. On pense aux sept années de famine en Égypte que l’Éternel avait envoyées pour travailler dans le cœur des frères de Joseph et les conduire à la repentance.
Il y a plus de prospérité chez les Philistins qu’en Israël. De même, lors de la naissance du Seigneur, il y avait plus de sécurité pour lui en Égypte que dans la terre d’IsraëlMatthieu 2. 13, 14.
Guéhazi semble s’être élevé dans l’échelle sociale car il est ici en compagnie du roi d’Israël. Pourtant quelle déchéance physique et morale1 !
Malade, le roi de Syrie désire savoir, tout comme l’avait fait Achazia, s’il guérirait. Achazia s’était adressé à Baal-Zebub, lui qui était censé connaître l’Éternel. Le roi de Syrie, un idolâtre, désire, lui, s’adresser à l’Éternel. La richesse du présent qu’il se propose d’offrir à Élisée montre l’importance de cette démarche pour le roi de Syrie.
“Certainement tu en relèveras” : cette expression indique que ce n’est pas la maladie qui emportera le roi.
“Mais l’Éternel m’a montré qu’il mourra certainement” : cette seconde affirmation montre que le roi de Syrie mourra, non pas de maladie, mais assassiné par Hazaël.
Élisée pleure alors en considérant celui qui allait être le plus grand adversaire syrien d’Israël. Son attitude traduit toute la sollicitude du prophète pour le peuple de Dieu. Hazaël s’étonne de la prophétie d’Élisée à son sujet. Il ne semble pas être horrifié par ce qu’elle a de sanguinaire. Il s’en étonne en considérant sa position sociale et militaire, mais dès le lendemain, il s’enhardit à tuer son roi, accomplissant ainsi ce qu’Élisée avait prédit.
Joram accède au trône de Juda, du vivant de son père Josaphat2.
La piété de celui-ci ne l’empêche pas de suivre le mauvais exemple des rois d’Israël. La raison de son égarement est donnée : il avait épousé une fille d’Achab (verset 18). La conduite de son fils montre à Josaphat les conséquences dramatiques des alliances avec le monde. Lui-même avait eu une fâcheuse tendance à de telles alliances (3. 7) 1 Rois 22. 4. Le foyer de son fils était là pour les lui rappeler. Quelle influence que celle d’une épouse ! Pour Joram, cette influence a été plus forte que toute l’éducation pieuse qu’il avait reçue dans la maison de son père. Mais, au milieu de toute cette infidélité, l’Éternel reste fidèle à ses promesses envers David et ne détruit pas Juda.
C’est aussi parce qu’il aime son peuple et veut parler à sa conscience qu’il permet qu’Édom et Libna se révoltent contre Juda. Joram meurt, perdant définitivement l’occasion d’honorer l’Éternel qui l’avait tellement favorisé en l’appelant à la royauté. Tous ses actes restent consignés dans le livre des chroniques des rois de Juda. Avons-nous conscience que tout ce que nous faisons, en paroles ou en actes, est devant le Seigneur auquel nous aurons un jour à rendre compte2 Corinthiens 5. 10 ?
Par sa mauvaise influence, Athalie cause la perte de son mari Joram, et ensuite celle de son fils Achazia qui s’engage lui aussi dans un pernicieux mariage avec la maison d’Achab (verset 27). Il s’engage également à côté de Joram, fils d’Achab, roi d’Israël, contre les Syriens à Ramoth de Galaad. Il réédite ce que son grand père Josaphat avait fait1 Rois 22. 1-4. L’expérience des autres nous sert peu. Achab y avait été blessé à mort. Joram y est blessé lui aussi par les mêmes ennemis, dans les mêmes circonstances et presque au même endroit. Après la bataille, Josaphat avait eu à faire à l’Éternel par le prophète Jéhu2 Chroniques 19. 1. Il n’en est malheureusement pas de même pour Achazia. Au lieu de tirer les leçons de cette triste alliance, il s’en va manifester sa sympathie au roi d’Israël blessé. S’associant au monde, il tombera avec lui sous le même jugement comme le montre le chapitre suivant.