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Évangile selon Luc
Sondez les Écritures - 1re année

Luc 22. 47-62

La mort de Jésus

7. La trahison de Judas et l’arrestation de sus : versets 47-53

Au sein de la nuit, “la nuit qu’il fut livré1 Corinthiens 11. 23, alors que sus parlait encore à ses disciples, voici ceux qui venaient le prendre, conduits par Judas qui livre son Maître par un baiser. La foule, soldats et huissiers, portait desées et des tons, et s’éclairait avec des lanternes et des flambeaux. Sortis comme après un brigand, ils pendaient de Judas et du signe convenu – un baiser – pour identifier sus et le saisir. Si nous ne nous sommes pas tenus dans la présence de Dieu pour sonder la chance foncière de notre cœur, comme aussi sa faiblesse, nous ne pouvons comprendre la conduite de Judas : livrer son Maître par un baiser (le signe exrieur de l’affection), dans ce jardin mesus s’était souvent repo avec ses disciples.

La douceur des paroles du Seigneur étreint le cœur : “Judas, tu livres le Fils de l’homme par un baiser ?” (verset 48), parole que Matthieu rapporte : “Ami, pourquoi es-tu venu ?” Matthieu 26. 50 De telles paroles de grâce s’accompagnaient pour Christ de la douleur d’être vendu à sesennemis par l’un de ses disciples, selon le moignage prophétique : “Car ce n’est pas unennemi qui m’a outra… mais c’est toi, un homme comme moi, mon conseiller et monamiPsaume 55. 13, 14. Judas avait é nommé atre, “l’un des douze” (verset 47) mais maintenant il était devenu traître (6. 16). À travers lui, c’était toute la chance de Satan qui s’exerçait, pour la perte éternelle de l’un et de l’autreActes 1. 25 ; Apocalypse 20. 10.

Les disciples demandent à leur Maître s’ils peuvent prendre l’ée pour le sauver (verset 49). Et Pierre, toujours prompt, n’attend pas la ponse et frappe l’esclave du souverain sacrificateur, MalchusJean 18. 10. Jean seul identifie Pierre et donne le nom de l’esclave. Christ avait prié dans le jardin ; il manifeste maintenant sa propre perfection dans sa patience envers leshommes et dans sa toute-puissance qui efface les conquences de l’erreur de Pierre. Les disciples, au contraire, endormis dans le jardin au lieu de veiller, entreprennent maintenant de fendre leur Maître : ilsétaient pourtant encore sous sa protectionJean 17. 12. La différence est grande entre porter une ée et en faire effectivement usage. Le Seigneur le fait remarquer avec douceur à ses disciples : “Laissez faire jusqu’ici” (verset 51) ; cette claration est à rapprocher de ce qu’il leur avait dit : “C’est assez” (verset 38), et à laquelle ils n’avaient pas pris garde.

Ayant guéri Malchus, le Seigneur se tourne alors vers les principaux sacrificateurs, les capitaines du temple et lesanciens, c’est-à-dire tous les chefs religieux du peuple. Si tous n’étaient effectivement pas là dans le jardin, ilsavaient envoyé les huissiers conduits par Judas : ilsétaient tous collectivement responsables. Le Seigneur n’était pas un brigand pour être trai de la sorte ; il ne s’était pas caché d’eux, présent tous les jours dans le temple (versets 53 et 19. 47). Cette arrestation clandestine, de nuit, était donc l’accomplissement d’un plan diabolique. L’heure de sus était venueJean 13. 1, cette heure solennelle et glorieuse de sa mort. Quant auxhommes poussés par Satan et instruments de sa chance, c’était leur “heure, et le pouvoir des bres” (verset 53). À cette heure, sus, lumière et amour, est saisi par les bres et la haine, pour que se gle le conflit final entre le bien et le mal. Mais, par la mort de Christ, Dieu nous a “livrés du pouvoir des bresColossiens 1. 12, 13. Que son nom soit ni !

8. L’arrestation de sus et le reniement de Pierre : versets 54-62

sus est emme par ceux qui étaient venus le prendre dans le jardin et conduit jusqu’au palais du souverain sacrificateur CaïpheJean 18. 13. À ce moment, les disciples, saisis de crainteMatthieu 26. 56 ; Marc 14. 50, abandonnent leur Maître et s’enfuient. Pierre seul entreprend de pondre à l’engagement qu’il avait pris de suivre le Seigneur en prison et jusqu’à la mort (verset 33). Mais, , il suivait de loin. C’est près de Christ, le vrai David, qu’onest bien gar1 Samuel 22. 23. Si la distance morale entre Christ et nosâmes augmente, le danger de tomber augmente aussi.

Pierre n’avait pas accès au palais du souverain sacrificateur dans lequel Christ était . Jean parle à la servante pour faire entrer PierreJean 18. 16, qui tre alors dansun domaine qui lui était complètement étranger. Représentons-nous cet humble cheur de Galie trant dans ce luxueux palais, rempli desennemis du Seigneur. La première leçon que nousavons à apprendre de cette scène douloureuse, c’est de fuir les lieux où nous ne pouvons pas être des moins pour Christ. Il n’est pas possible d’éviter tous les contacts avec le monde au milieu duquel nous vivons. Mais comme DanielDaniel 1. 8 qui avait arrê dans son cœur de ne pas se souiller, nous devons fuir les situationsnotre faiblesse nousexposerait au danger.

Pierre, d’un caracre aimable et expansif, était particulièrement sensible au jugement desautres sur lui-même. Cette tendance ne s’est pas effae en lui au cours de sa vie, comme le montre l’exemple de sa conduite à AntiocheGalates 2. 11-13. Comme l’a dit un serviteur de Dieu : « Prenons soin de notre conduite, et Dieu prendra soin de notre caracre. » Pierre s’assied donc au milieu desennemis du Seigneur auprès du feu allu parce qu’il faisait froid cette nuit-là (verset 55) Jean 18. 18. Se tenant dans le chemin des cheurs et assis au siège des moqueursPsaume 1. 1, il n’est plus sur le chemin de la diction et abandonne la place de moin. Là, il tremble devant leshommes ; or “la crainte deshommes tend un piègeProverbes 29. 25. N’oublions pas que Satan avait deman à l’avoir pour le cribler. Alors le me disciple qui avait reconnu sus comme le Christ de Dieu (9. 20), refuse maintenant de reconnaître son Maître par trois fois :

  • 1. d’abord devant la servante qui lui avait ouvert la porte du palais et qui le voit, éclai à la lumière du feu : “Femme, je ne le connais pas” (verset 57),
  • 2. ensuite, devant unautre homme : “Ô homme, je n’en suis point” (verset 58),
  • 3. enfin, une heure après, à un dernier homme qui l’identifie comme Galiléen (c’était un terme de pris pour les Juifs, mais de gloire pour les disciples de sus), Pierre pond : “Ô homme, je ne sais ce que tu dis” (verset 60). Matthieu et Marc ajoutent que le disciple scelle son triple reniement par desimprécations et des serments.

Que sommes-nous, livrés à nous-mêmes, dans la présence de l’ennemi ? Pierre, entreprenant de suivre son Maître, montre l’incapaci de la chair à le faire ; mais la parole de sus, elle, s’accomplira. Le chant du coq la rappelle au disciple. “Et le Seigneur, se tournant, regarda Pierre” (verset 61). Pleinement conscient de tout ce qui l’attendait, le Seigneur s’occupe quand me de son disciple. Ce seul regard de lumière et d’amour vers lui commence le travail de revement du disciple tom. La lumière tre dans la conscience de Pierre pour lui montrer la profondeur de sa faute. En me temps, l’amour du Sauveur touche son cœur pour lui rappeler que sus avait prié pour lui, qui demeurait l’objet de sa tendresse.

Pour Pierre, l’heure de la tentation a pris fin. Il sort du palais et pleure arement (verset 62). Tel est le but du travail de la grâce de Christ pour ramener et nir son disciple. La tristesse qui est selon Dieu ore une repentance à salut dont on n’a pas de regret2 Corinthiens 7. 10 ; c’est le cas de Pierre. La tristesse qui est selon le monde ore la mort : c’est le cas de Judas.

Luc 22

47Comme il parlait encore, voici une foule, et celui qui avait nom Judas, l’un des douze, les précédait ; et il s’approcha de Jésus, pour l’embrasser. 48Et Jésus lui dit : Judas, tu livres le fils de l’homme par un baiser ? 49Et ceux qui étaient autour de lui, voyant ce qui allait arriver, lui dirent : Seigneur, frapperons-nous de l’épée ? 50Et l’un d’entre eux frappa l’esclave du souverain sacrificateur et lui emporta l’oreille droite. 51Mais Jésus, répondant, dit : Laissez [faire] jusqu’ici ; et lui ayant touché l’oreille, il le guérit. 52Et Jésus dit aux principaux sacrificateurs et aux capitaines du temple et aux anciens qui étaient venus contre lui : Êtes-vous sortis comme contre un brigand avec des épées et des bâtons ? 53Lorsque j’étais tous les jours avec vous, dans le temple, vous n’avez pas étendu vos mains contre moi ; mais c’est ici votre heure, et le pouvoir des ténèbres.
54Et se saisissant de lui, ils l’emmenèrent, et le conduisirent dans la maison du souverain sacrificateur. Or Pierre suivait de loin. 55Et lorsqu’ils eurent allumé un feu au milieu de la coura et qu’ils se furent assis ensemble, Pierre s’assit au milieu d’eux. 56Et une servante, le voyant assis auprès de la lumière, et l’ayant regardé fixement, dit : Celui-ci aussi était avec lui. 57Mais il le renia, disant : Femme, je ne le connais pas. 58Et peu après, un autre le voyant, dit : Et toi, tu es de ces gens-là. Mais Pierre dit : Ô homme, je n’en suis point. 59Et environ une heure après, un autre affirma, disant : En vérité, celui-ci aussi était avec lui ; car aussi il est Galiléen. 60Et Pierre dit : Ô homme, je ne sais ce que tu dis. Et à l’instant, comme il parlait encore, le coq chanta. 61Et le Seigneur, se tournant, regarda Pierre ; et Pierre se ressouvint de la parole du Seigneur, comme il lui avait dit : Avant que le coq chante, tu me renieras trois fois. 62Et Pierreb, étant sorti dehors, pleura amèrement.

Notes

acour entourée des bâtiments du palais.

bpl. omettent : Pierre.

(Traduction révisée)