En présence des foules assemblées, le Seigneur répond maintenant à la prétention des Juifs de recevoir un signe du ciel (verset 16). Leur demande était une preuve de leur méchanceté et de leur incrédulité. S’ils avaient ouvert leurs yeux, ils auraient connu que Jésus, au milieu d’eux, était le signe même du ciel qu’ils recherchaient. Le Fils de l’homme était le vrai Jonas. Le passage correspondant de MatthieuMatthieu 12. 38-42 décrit de façon plus saisissante encore l’application du signe de Jonas au Fils de l’homme. Jonas, jeté à la mer par les marins, gens des nations, avait été englouti dans les entrailles du poisson pendant trois jours et trois nuits. Revenu sur la terre, il était allé prêcher à
Le signe de Jonas est ainsi l’annonce de la mort et de la résurrection de Christ, Fils de l’homme. Les juifs demandaient des miracles (ou des signes), tandis que les grecs recherchaient la sagesse1 Corinthiens 1. 22. Dieu répond aux uns et aux autres, comme à tout homme maintenant, en présentant son Fils : “Christ, la puissance de Dieu et la sagesse de Dieu” 1 Corinthiens 1. 24.
La reine de Sheba était venue des bouts de la terre pour entendre la sagesse de Salomon ; et maintenant, au milieu du peuple, Christ, plénitude de la sagesse et de la puissance de Dieu n’était pas reçu. Les hommes de Ninive et leur roi avaient écouté la prédication de Jonas venu à eux après sa délivranceJonas 3. 3-5 et le jugement avait été repoussé. Il n’en était pas ainsi des Juifs (cette génération) qui n’écoutaient pas Christ.
Ils étaient donc inexcusables et seraient condamnés au jour du jugement sur le témoignage de personnes ayant reçu beaucoup moins de lumière qu’eux, mais qui avaient mis à profit ce qu’elles connaissaient.
Pour nous, chrétiens, nous concluons avec l’apôtre : “Or vous êtes de lui dans le Christ Jésus, qui nous a été fait sagesse de la part de Dieu, et justice, et sainteté et rédemption” 1 Corinthiens 1. 30.
Pourquoi le Seigneur parle-t-il alors de la lumière et de son effet moral sur le cœur de l’homme ? Précisément, parce que lui-même était au milieu du peuple, la lumièreJean 9. 5 et la Parole incarnéeJean 1. 14. Il fallait donc des yeux pour voir la lumière et des oreilles pour écouter la Parole. C’est la raison pour laquelle, après avoir parlé de l’endurcissement d’Israël déjà annoncé par le prophète Ésaïe, le Seigneur appelait ses disciples bienheureux, parce qu’ils voyaient et entendaient les mystères du royaume des cieuxMatthieu 13. 16.
D’une part, il ne faut pas cacher la lumière (verset 33), exhortation par laquelle se terminait aussi la parabole du semeur (8. 16). Tout vrai croyant est lumière dans le SeigneurÉphésiens 5. 8, porteur de la lumière céleste devant le monde comme témoinMatthieu 5. 14.
D’autre part, il fallait que l’état moral soit en conformité avec la lumière divine ; et la lampe du corps, c’est l’œil (verset 34) Matthieu 6. 22, 23 :
Si l’œil est simple et le cœur pur, le corps entier (c’est-à-dire tout l’être : esprit, âme et corps) est rempli de la lumière divine qui l’éclaire de son éclat ; la lumière est alors réfléchie vers le monde. Tel aussi est l’état dans lequel se réalisent la communion avec les saints et l’amour pour son frère1 Jean 1. 7 ; 2. 10.