Cet homme muet était possédé d’un démon. Le miracle accompli ici par le Seigneur est un échantillon de ce que seront “les miracles du siècle à venir”, après que Satan aura été précipité du ciel (10. 18) puis lié dans l’abîmeHébreux 6. 5 ; Apocalypse 20. 1-3. Ce miracle est aussi rapporté par MatthieuMatthieu 9. 32-34. Le cas de l’homme aveugle et muetMatthieu 12. 22 et celui du sourd qui parlait avec peineMarc 7. 31-37 complètent le tableau de la misère de l’homme sous l’esclavage de Satan : aveugle, sourd et muet. Si nos cœurs s’ouvrent à la vérité et nos yeux à la lumière, alors le lien de notre langue est délié.
Le miracle accompli par le Seigneur était un témoignage à sa divinité et un signe que Dieu était avec luiActes 2. 22 ; 10. 38. Jean-Baptiste, en prison, en avait reçu le témoignageMatthieu 11. 5. Néanmoins, le peuple ose imputer à Satan lui-même la puissance miraculeuse exercée par le Seigneur, et demander en outre un signe du ciel. Le Seigneur déjoue le stratagème de leurs pensées et leur répond à la fois touchant sa puissance miraculeuse (versets 17-20) et le signe du ciel (versets 29-32).
Baal-Zebub (dont le nom signifie : seigneur d’un lieu élevé) était dieu d’Ekron, un faux dieu des Philistins adoré par Israël pendant les tristes jours de son idolâtrie2 Rois 1. 2, 16. Beelzébul était maintenant pour les Juifs le chef des démons (verset 15). Le Seigneur l’identifie à Satan lui-mêmeMatthieu 12. 26 ; Marc 3. 22 (11. 18) ; il met alors en lumière la folie des Juifs et de leurs chefs de vouloir imputer à Satan des actes contribuant à briser sa propre puissance, et amener la ruine de son royaume. De plus, si les fils des Juifs chassaient des démons, ce ne pouvait être qu’au nom de Jésus (10. 17) Marc 16. 17, de sorte qu’ils devenaient par le fait même les juges de leurs propres pères apostats.
Le péché du peuple et de ses chefs d’imputer à Satan la puissance miraculeuse du Seigneur constituait un blasphème contre le Saint Esprit, péché qui n’a pas de pardon : “C’était parce qu’il disait : il a un esprit immonde” Matthieu 12. 31, 32 ; Marc 3. 28-30. Un vrai chrétien aujourd’hui qui a Jésus comme Sauveur, la vie de Dieu et le sceau du Saint Esprit ne peut pas commettre un tel péché, quel que soit son état pratique, même s’il contriste ou attriste le Saint Esprit qui est en lui.
Mais Christ chassait en réalité les démons par le doigt de Dieu, ce qui démontrait que le royaume de Dieu était parvenu jusqu’à eux (verset 20). Les chefs des Juifs, qui possédaient les écritures de l’A.T., auraient dû se souvenir :
Quelle que soit l’incrédulité du peuple, Jésus exerçait sa puissance contre Satan et les ennemis jusqu’à la destruction totale du mal.
L’homme fort est une image de Satan. Il est revêtu de ses armes et protégé par son armure en laquelle il se confie ; il garde son palais, possède des biens (qu’il a ravis parce qu’il est voleur) et pense régner en paix. Il maintient captifs ses prisonniers, terrifiés par la crainte de la mort. Quelqu’un survient, plus fort que lui, le Sauveur, qui l’a rencontré au désert pour le lier, et qui va descendre dans la mort pour piller ses biens, lui briser la têteGenèse 3. 15, annuler sa puissance et délivrer ceux qu’il tenait asservis à sa puissanceActes 10. 38 ; Hébreux 2. 14-15.
Dès lors, Jésus et son œuvre à la croix deviennent la pierre de touche (c’est-à-dire le test) pour tout homme. La neutralité et la timidité n’ont pas de place dans les choses divines. On est avec Christ, mis au bénéfice du salut, et engagé désormais dans l’œuvre de rassembler autour de lui, comme seul centre. Ou alors, on prend place contre Christ, coopérant avec Satan à l’œuvre du loup qui ravit et disperse les brebis, dans l’attente terrible du juste jugement de Dieu.
Vient ensuite le cas de la maison, balayée et ornée, délaissée pour un temps par Satan, et devenant plus tard la demeure de l’esprit immonde accompagné de sept autres esprits plus méchants que lui-même. Il s’agit prophétiquement d’Israël qui s’est abandonné au culte des idoles depuis la traversée du désert.
Après la remontée de Babylone, on ne trouve plus trace d’idolâtrie, mais le peuple n’a pas reçu Jésus, venu au nom de son PèreJean 5. 43. Aussi, les apostats recevront-ils plus tard l’
La portée de cette parabole s’étend aussi à la chrétienté professante sur la terre, lorsque la Babylone de la fin tombera dans l’apostasie et deviendra la demeure de démons et le repaire de tout esprit immondeApocalypse 18. 2. Tous les biens de cette grande ville, qui seront changés en désolation en une seule heure, comprennent aussi des hommes et leur âmeApocalypse 18. 10-13.
En entendant de telles paroles, une femme élève sa voix parmi la foule pour honorer la mère du Seigneur. L’ange Gabriel avait déjà assuré Marie de la bénédiction divine (1. 28), confirmée par Élisabeth (1. 42). Jésus seul est le chemin qui conduit à Dieu et il y a un seul médiateur entre Dieu et les hommes, “l’homme Christ Jésus” 1 Timothée 2. 5. Ainsi, Marie n’est pas le chemin vers Dieu, ni l’intermédiaire entre l’homme et Dieu.