“Et il arriva après la mort de Moïse, serviteur de l’Éternel” (1. 1).
Une nouvelle phase de l’histoire d’Israël commence après la mort de Moïse.
Envoyé par Dieu pour faire sortir le peuple terrestre d’Égypte, Moïse est une figure de Christ libérateur, délivrant le peuple céleste de Dieu de la puissance de Satan et du monde par la mort (figuré par la mer Rouge). Moïse, roi en Jeshurun1 et médiateur, Aaron, souverain sacrificateur et Marie, prophétesse, présentent en figure les trois ressources divines pour le peuple pendant la traversée du désert.
Moïse avait aussi la place de législateur (la loi a été donnée par Moïse) Jean 1. 17 et comme tel son service ne pouvait être d’introduire le peuple dans l’héritage. C’est à
Dès le début du livre, l’Esprit de Dieu présente donc Josué que Dieu a appelé à être le conducteur du peuple à la suite de Moïse. Arrivé au terme de son service dans le désert, Moïse a reçu de l’Éternel lui-même l’instruction de désigner Josué pour lui succéder. “Prends Josué, fils de Nun, un homme en qui est l’Esprit et pose ta main sur lui” Nombres 27. 18. En présence d’Éléazar le sacrificateur et devant toute l’assemblée d’Israël, l’autorité est conférée à Josué. Moïse l’invite à se fortifier et à être fermeDeutéronome 31. 7 ; l’exhortation est répétée par Dieu lui-même au commencement du livre de Josué (1. 5, 7, 9). Enfin, Josué “était rempli de l’Esprit de sagesse, car Moïse avait posé ses mains sur lui” Deutéronome 34. 9.
Josué était âgé d’environ quatre-vingts ans lorsque la tâche de conduire le peuple lui a été confiée à la mort de Moïse. Son service public a duré environ trente ans, puisqu’il est mort à cent dix ans (24. 29). Quarante ans de formation à travers le désert au service et dans l’ombre du législateur avaient été nécessaires avant qu’il ne soit placé à la tête du peuple et que l’Éternel ne l’élève aux yeux de tout Israël (3. 7 ; 4. 14).
Les paroles de l’Éternel à Josué présentent quatre instructions :
Les quatre limites du pays étaient :
En résumé, la terre d’Emmanuel – pays fertile sur lequel l’Éternel avait continuellement les yeuxDeutéronome 11. 11, 12 pour que son peuple y soit heureux – était bordée par un grand désert (figure de l’aridité du monde), une grande montagne (sa prospérité factice), un grand fleuve (sa puissance) et une grande mer (son agitation).
Dieu, dans une vision, avait déjà fixé les limites ci-dessus à AbrahamGenèse 15. 18 ; ces limites étaient alors liées aux promesses inconditionnelles faites à sa descendance. Les mêmes frontières sont confirmées à MoïseDeutéronome 11. 22-25 ; mais cette fois, elles sont soumises à une condition d’obéissance.
Pour Israël, l’Euphrate était la limite extrême de son héritage, tandis que le Jourdain était celle de son habitation effective et de sa possession. De même, toutes choses sont aux chrétiens dès maintenant : monde, vie, mort, choses présentes ou choses à venir1 Corinthiens 3. 21, 22. Dans la vie présente, toutefois, la mort de Christ (le Jourdain en figure) sépare moralement le chrétien du monde, pour lui donner le ciel comme demeure spirituelle, avant que, revenu en gloire avec Christ, il ne règne sur le monde dans un temps à venir1 Corinthiens 6. 2.