La première instruction que Dieu donne à Josué et au peuple est de se lever pour passer le Jourdain et prendre possession du pays. Le pays était à l’Éternel : “Vous, vous êtes chez moi comme des étrangers et comme des hôtes” Lévitique 25. 23. C’était l’héritage de Dieu dont il voulait hériter dans son peuple : “Tu les planteras sur la montagne de ton héritage” Exode 15. 17. En fait, le peuple lui-même constituait l’héritage de Dieu : “La portion de l’Éternel, c’est son peuple ; Jacob est le lot de son héritage” Deutéronome 32. 9. La même pensée est exprimée dans l’épître aux Éphésiens pour les chrétiens, peuple céleste de Dieu : “les richesses de la gloire de son héritage dans les saints” Éphésiens 1. 18. L’héritage est celui de Dieu dont il veut hériter lui-même par Christ dans ses rachetés. Mis à part pour cet héritage par le sceau de son EspritÉphésiens 1. 14 ; 2 Corinthiens 1. 22, nous en possédons un avant-goût par les arrhes de l’Esprit.
Le pays appartenait donc à l’Éternel, mais il en offrait la jouissance à son peuple, dans la mesure où celui-ci aurait l’énergie d’en prendre possession : “Tout lieu que foulera la plante de votre pied, je vous l’ai donné” (verset 3). La même instruction était déjà donnée à Abraham : “Lève-toi et promène-toi dans le pays en long et en large, car je te le donnerai.” Genèse 13. 17. Il en est exactement ainsi pour les chrétiens : toutes nos bénédictions sont spirituelles, dans les lieux célestes en Christ. Nous n’en jouirons effectivement que dans la mesure où nous saurons nous les approprier par la foi.
Trois appels sont alors donnés à Josué à se fortifier et à être ferme :
Trois fois Josué est ainsi invité à se fortifier et à être ferme (versets 6, 7, 9). De même, le chrétien, engagé dans un combat spirituel dans les lieux célestes, est invité par trois fois à se fortifier et à tenir ferme :
Toutes les préparations morales présentées ici pour entrer dans le pays sont d’ordre intérieur : c’est la foi dans le cœur. L’histoire de Rahab, au chapitre suivant, ajoute le côté extérieur : c’est la foi montrée par les œuvres. L’œuvre intérieure précède toujours l’activité extérieure.