Plusieurs milliers de pages accessibles en format adapté aux lecteurs dyslexiques. Essayer maintenant
Bannière
Le livre de Josué
Sondez les Écritures - 1re année

Josué 6

La prise de Jéricho

1. Israël devant Jéricho : verset 1

La situation du peuple était humainement sans issue. Le Jourdain, traversé à sec quelques jours auparavant, était retourné en son lieu et ses eaux débordaient par-dessus tous ses bords, comme auparavant (4. 18). Il était aussi infranchissable maintenant pour retourner en arrière qu’il l’avait été avant que l’arche n’en brise la puissance pour ouvrir un chemin à Israël.

Devant le peuple, se dressait maintenant la forteresse imprenable de Jéricho dont les murailles semblaient monter jusqu’aux cieux et qui avait barré ses portes devant les fils d’Israël.

Le pays du repos est donc d’abord un pays de combats. De même, dans la vie chrétienne, le temps du repos suit celui des combats spirituels. Mais le peuple avait été préparé pour la victoire que Dieu allait remporter pour lui, par les trois faits décrits auparavant :

  • 1. la séparation pour Dieu et le roulement de l’opprobre du monde (la circoncision et Guilgal) ;
  • 2. la nourriture spirituelle (la Pâque et le vieux blé du pays) ;
  • 3. enfin, la vision glorieuse de Christ, chef de l’armée, à la tête du peuple pour les combats.

2. Le combat contre Jéricho : versets 2-24

Dieu dirige tout dans ce combat contre Jéricho et son roi. En premier lieu, Josué et le peuple sont assurés de la victoire : “Vois, j’ai livré en ta main Jéricho, et son roi et ses hommes vaillants” (verset 2). Il suffisait au peuple de croire et d’obéir. La prise de Jéricho était un acte de foiHébreux 11. 30. L’obéissance, puis la force, tel est l’ordre moral selon Dieu.

Le peuple devait former un cortège qui ferait plusieurs fois le tour de la ville : sept sacrificateurs portant sept trompettes retentissantes précédaient l’arche de l’alliance de l’Éternel, elle-même entourée de tous les hommes de guerre. Le centre de ce cortège était l’arche (figure de Christ) ; elle est mentionnée seule au premier jour (verset 11). La puissance de Christ est exaltée au milieu de son peuple par les trompettes (figure de la Parole). Le zèle de Josué et du peuple est souligné par le fait qu’ils se lèvent tôt le matin, au lever de l’aurore (versets 12, 15).

Les moyens divins ordonnés à Israël étaient sans valeur pour le monde, mais : “Christ la puissance de Dieu et la sagesse de Dieu ; … la folie de Dieu est plus sage que les hommes et… la faiblesse de Dieu est plus forte que les hommes” 1 Corinthiens 1. 24, 25. “Les armes de notre guerre ne sont pas charnelles, mais puissantes par Dieu pour la destruction des forteresses” 2 Corinthiens 10. 3, 4.

Au cri du peuple jeté au septième tour du septième jour, “la muraille tomba sous elle-même” (verset 20). Rien de semblable n’avait jamais eu lieu : c’est un acte de puissance entièrement divine. Ensuite, le peuple exécute le jugement ordonné de Dieu : “ils détruisirent entièrement par le tranchant de l’épée” (verset 21). De même le chrétien possède les armes de la lumièreRomains 13. 12 ; il doit prendre “l’épée de l’Esprit, qui est la parole de Dieu” Éphésiens 6. 17, pour combattre ses ennemis spirituels.

3. La malédiction de Jéricho et le salut de Rahab : versets 25-26

Mais la ville et toutes ses richesses étaient anathèmes à l’Éternel (versets 17, 18). Il ne pouvait y avoir aucune communion entre le peuple de Dieu et les biens de l’ennemi. Toutefois, les richesses qui supportaient l’épreuve du feu avaient été sanctifiées par le jugementNombres 31. 22, 23 et appartenaient désormais au trésor de l’Éternel. Le peuple a effectivement mis en application le commandement de l’Éternel (verset 24). Le transgresser exposait au juste gouvernement de Dieu celui qui le faisait, et, par association, le camp d’Israël tout entier.

Rahab et sa famille, placées à l’abri du cordon d’écarlate, sont sauvées du jugement. Leur sécurité repose sur la présence au milieu du peuple de Dieu des deux espions qui s’étaient engagés avec serment auprès de Rahab de la part de l’Éternel (versets 22, 23, 25). Jéricho est donc entièrement détruite par le feu et tous ses habitants ont péri parce qu’ils n’avaient pas cruHébreux 11. 31 tandis que Rahab est sauvée par la foi.

Cette scène du jugement des ennemis de Dieu et de leur roi se clôt par la malédiction décrétée sur la ville elle-même de la part de Dieu et sur celui qui la rebâtirait (verset 26). Un homme d’Israël, Hiel, de Béthel1 accomplira à la lettre cette prophétie dans les tristes temps d’Achab et de l’apostasie du peuple d’Israël1 Rois 16. 34.

4. Conclusion de cette première victoire : verset 27

Dieu accorde sa pleine approbation à son fidèle serviteur Josué : “L’Éternel était avec Josué ; et sa renommée se répandit dans tout le pays” (verset 27). La même expression est employée pour Joseph en ÉgypteGenèse 39. 2, 21, vendu par ses frèresActes 7. 9. C’est une belle image de celui qui a été rejeté dans sa personne comme Joseph et dans sa mission comme Moïse : “Jésus qui était de Nazareth… Dieu était avec lui” Actes 10. 38. Mais de Christ seul il peut être dit que “Dieu était en Christ” 2 Corinthiens 5. 19, car “en lui habite toute la plénitude de la déité corporellement” Colossiens 1. 19 ; 2. 9. Il est “le Christ qui est sur toutes choses Dieu béni éternellement” Romains 9. 5.

Pour Israël, la prise de Jéricho était une victoire totale sur ses ennemis par la puissance divine ; une figure de ce que sera le renversement de la puissance du mal par Christ aux derniers jours. Le peuple voit maintenant tout le pays s’ouvrir devant lui, mais sa conquête devait procéder d’une véritable stratégie divine. Il fallait poursuivre vers l’ouest de Jéricho, pour séparer les ennemis du midi et du nord, avant de les attaquer et les vaincre les uns après les autres. Les trois phases des combats sont présentées, pour notre instruction morale, dans les chapitres 6 à 11 :

  • 1. La poussée vers l’ouest et la prise de Jéricho et d’Aï (chapitre 6-8). À Jéricho, la foi, l’obéissance et le courage du peuple sont les préalables à la victoire divine. Devant Aï, au contraire, la satisfaction de soi et la convoitise conduisent le peuple à sa première défaite.
  • 2. La conquête du midi (chapitre 9, 10). Gabaon et Beth-Horon caractérisent cette étape.
  • 3. La conquête du nord, et les eaux de Mérom (chapitre 11).

Notes

1Le nom de Béthel signifie la maison de Dieu.

Josué 6

1Et Jéricho était fermée, et avait barré [ses portes] devant les fils d’Israël ; personne ne sortait, et personne n’entrait. 2Et l’Éternel dit à Josué : Vois, j’ai livré en ta main Jéricho, et son roi [et ses] hommes vaillants. 3Et vous ferez le tour de la ville, vous tous les hommes de guerre, en tournant autour de la ville une fois : tu feras ainsi pendant six jours. 4Et sept sacrificateurs porteront sept trompettes retentissantes devant l’arche ; et le septième jour, vous ferez le tour de la ville sept fois, et les sacrificateurs sonneront des trompettes. 5Et il arrivera que, lorsqu’ils sonneront longuement de la corne retentissante, aussitôt que vous entendrez le son de la trompette, tout le peuple jettera un grand cri, et la muraille de la ville tombera sous elle-même, et le peuple montera, chacun devant soi. 6Et Josué, fils de Nun, appela les sacrificateurs, et leur dit : Portez l’arche de l’alliance, et que sept sacrificateurs portent sept trompettes retentissantes devant l’arche de l’Éternel. 7Et il dit au peuple : Passez, et faites le tour de la ville, et que les hommes armés passent devant l’arche de l’Éternel.

8Et il arriva, quand Josué eut parlé au peuple, que les sept sacrificateurs qui portaient les sept trompettes retentissantes devant l’Éternel passèrent et sonnèrent des trompettes ; et l’arche de l’alliance de l’Éternel allait après eux. 9Et les hommes armés allaient devant les sacrificateurs qui sonnaient des trompettes, et l’arrière-garde marchait après l’arche ; ils sonnaient des trompettes en marchant. 10Et Josué avait commandé au peuple, disant : Vous ne jetterez pas de cris, et vous ne ferez pas entendre votre voix, et il ne sortira pas de votre bouche un seul mot, jusqu’au jour où je vous dirai : Criez ; alors vous crierez. 11Et l’arche de l’Éternel fit le tour de la ville, tournant autour une fois ; puis ils entrèrent dans le camp, et passèrent la nuit dans le camp.

12Et Josué se leva de bonne heure le matin, et les sacrificateurs portèrent l’arche de l’Éternel. 13Et les sept sacrificateurs qui portaient les sept trompettes retentissantes devant l’arche de l’Éternel, marchaient, et en allant sonnaient des trompettes ; et les hommes armés allaient devant eux ; et l’arrière-garde marchait après l’arche de l’Éternel ; ils sonnaient des trompettes en marchant. 14Et le second jour, ils firent le tour de la ville une fois, puis ils revinrent dans le camp. Ils firent ainsi, six jours.

15Et le septième jour, ils se levèrent de bonne heure, au lever de l’aurore, et firent le tour de la ville, de la même manière, sept fois ; seulement, ce jour-là, ils firent le tour de la ville sept fois. 16Et à la septième fois, comme les sacrificateurs sonnaient des trompettes, il arriva que Josué dit au peuple : Criez ; car l’Éternel vous a donné la ville. 17Et la ville sera anathème à l’Éternel, elle et tout ce qui s’y trouve ; Rahab seule, la prostituée, vivra, elle et tous ceux qui sont chez elle dans la maison, parce qu’elle a caché les messagers que nous avions envoyés. 18Seulement vous vous garderez de l’anathème, de peur qu’en prenant de l’anathème, vous ne vous rendiez [vous-mêmes] anathème, et que vous ne fassiez devenir anathème le camp d’Israël, et que vous ne le troubliez. 19Et tout l’argent, et l’or, et les vases d’airain et de fer, seront saints, [consacrés] à l’Éternel : ils entreront dans le trésor de l’Éternel. 20Et le peuple jeta des cris, et on sonna des trompettes. Et comme le peuple entendait le son des trompettes et que le peuple jetait un grand cri, la muraille tomba sous elle-même, et le peuple monta dans la ville, chacun devant soi, et ils prirent la ville. 21Et ils détruisirent entièrement, par le tranchant de l’épée, tout ce qui était dans la ville, et homme et femme, et enfant et vieillard, les bœufs, les moutonsa et les ânes. 22Et Josué dit aux deux hommes qui avaient exploré le pays : Entrez dans la maison de la prostituée, et faites-en sortir la femme et tous ceux qui sont à elle, comme vous le lui avez juré. 23Et les jeunes hommes, les espions, entrèrent et firent sortir Rahab, et son père, et sa mère, et ses frères, et tous ceux qui étaient à elle ; ils firent sortir toutes les familles des siens, et ils les laissèrent en dehors du camp d’Israël. 24Et ils brûlèrent par le feu la ville et tout ce qui y était ; seulement l’argent et l’or, et les vases d’airain et de fer, ils les mirent dans le trésor de la maison de l’Éternel. 25Et Josué conserva la vie à Rahab, la prostituée, et à la maison de son père, et à tous ceux qui étaient à elle ; et elle a habité au milieu d’Israël jusqu’à ce jour, car elle avait caché les messagers que Josué avait envoyés pour explorer Jéricho.

26Et Josué jura en ce temps-là, disant : Maudit soit devant l’Éternel l’homme qui se lèvera et bâtira cette ville de Jéricho ! Il la fondera sur son premier-né, et en posera les portes sur son plus jeune fils.

27Et l’Éternel était avec Josué ; et sa renommée se répanditb dans tout le pays.

Notes

amoutons et chèvres.
blitt. : fut.

(La Bible - Traduction J.N. Darby)