Les chefs des pères des Lévites viennent à Silo auprès d’Éléazar, le sacrificateur, de Josué, fils de Nun, et des chefs des pères des tribus d’Israël. Ils rappellent le commandement de l’Éternel à Moïse concernant les villes où ils habitent au milieu de leurs frères.
Éléazar, “prince des princes des Lévites… fils d’Aaron, le sacrificateur” Nombres 3. 32, est cité quatre fois dans ce livre de Josué, dont trois fois associé à Josué lui-même :
Éléazar – qui représente la sacrificature au milieu du peuple de Dieu – est habituellement nommé avant Josué, conducteur du peuple. En effet, la sacrificature maintenait la relation du peuple avec Dieu et son office était essentiel dès lors que la conquête du pays était achevée sous la conduite de Josué.
Au milieu du peuple, les Lévites avaient la place des premiers-nésNombres 3. 41. Ils appartenaient en propre à l’Éternel ; ils sont ainsi une figure des saints célestes : “l’assemblée des premiers-nés écrits dans les cieux” Hébreux 12. 23.
La répartition générale des quarante-huit villes des Lévites entre les trois fils de Lévi est donnée avant leur énumération détaillée. L’ordre de la naissance dans la famille de Lévi était Guershom, Kehath et Merari.
Ici la Parole commence par Kehath d’où était issue la famille sacerdotale, la plus proche du cœur de Dieu. Treize villes sont données à la famille d’Aaron et dix villes pour les autres fils de Kehath (probablement la famille de Moïse), soit au total presque la moitié des villes. Ensuite Guershom en reçoit treize et Merari douze.
Ainsi, les quarante-huit villes des Lévites étaient réparties sur tout le territoire d’Israël et chaque tribu possédait au moins trois villes lévitiques1.
La tribu de Lévi était mise à part pour Dieu et recevait la sacrificature de l’Éternel pour héritage. Cette pensée est exprimée trois fois dans le livre (13. 33 ; 14. 3 ; 18. 7), confirmant ainsi, pour l’avenir du peuple dans le pays, la mission confiée par Moïse à Lévi dans sa bénédiction à la fin du désertDeutéronome 33. 8-10 :
Il est intéressant de souligner que le service lévitique et la place particulière de la famille de Tsadok (le sacrificateur fidèle au temps de David) seront conservés dans la période millénaireÉzéchiel 44. 15, 16, 23, 24.
Le service des Lévites dans la congrégation d’Israël correspond aujourd’hui à l’activité des dons, des services et du ministère de la Parole dans l’Assemblée, vue comme la maison sacerdotale de Dieu sur la terre.
Les Lévites appartenaient à l’Éternel, qui les avait donnés en don à Aaron (figure de Christ) et à ses fils (figure de l’Assemblée) Nombres 3. 45 ; 8. 19 ; 18. 16. Ainsi, Dieu a placé des dons de l’Esprit dans l’Assemblée1 Corinthiens 12. 28, donnés par Christ lui-même pour l’édification de son corps en amourÉphésiens 4. 11, 16.
Cette partie du livre de Josué se termine sur un sommet moral qui nous élève par la foi à la hauteur des pensées de Dieu, oubliant, pour un moment au moins, les faiblesses et les infidélités de son peuple. Dieu est fidèle pour accomplir ses promesses ; il donne gratuitement à son peuple le pays, le repos et la victoire.
Dieu avait juré de donner le pays à Israël pour son habitation : c’était maintenant une chose accomplie. Il y ajoute le repos, mentionné ici pour la troisième fois :
La pensée est reprise dans l’épître aux HébreuxHébreux 4. 8-10. Après Josué et David, le peuple de Dieu possède l’assurance d’un repos sabbatique. C’est un repos parfait qui est encore à venir, mais que nous pouvons déjà goûter ici-bas dans une mesure. Nous devons réaliser notre délivrance, par la mort et la victoire de Christ à la croix, de tous nos ennemis : le péché, la chair, le monde et Satan.
Le peuple est à Silo (l’habitation de la paix), et les Lévites (serviteurs de la Parole) ont reçu leur possession parmi leurs frères. Alors, l’Esprit de Dieu introduit la pensée du repos. À Sichem (8. 34, 35) l’adoration et le témoignage de la Parole étaient liés à la possession du pays. Maintenant le repos est ajouté à l’héritage du peuple.
En fait, le livre de Josué se termine moralement sur cette scène glorieuse du repos de Dieu. Les trois derniers chapitres contiennent des avertissements et des encouragements :
Les villes de refuge données à Israël sont pour les chrétiens une figure de Christ, l’ancre sûre et ferme de l’âme pour assurer la réalisation de la bienheureuse espéranceTite 2. 13.
La scène du repos final de Dieu pour Israël2 ajoute maintenant en type l’introduction de l’Église dans le repos de l’amour divinSophonie 3. 17, le repos éternel de la rédemption. Ce repos nous a été acquis par Christ qui, aux heures de l’abandon, a dû s’écrier : “Il n’y a point de repos pour moi” Psaume 22. 3.
“À lui gloire dans l’Assemblée, dans le Christ Jésus, pour toutes les générations du siècle des siècles ! Amen” Éphésiens 3. 21.