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Le livre de Josué
Sondez les Écritures - 1re année

Josué 8. 30-35

L’autel sur la montagne d’Ébal

“Alors Josué bâtit un autel à l’Éternel, le Dieu d’Israël, sur la montagne d’Ébal” (verset 30).

En enterrant le roi d’Aï avant la nuit et en bâtissant un autel à l’Éternel sur la terre d’Emmanuel, Josué montre que le pays appartenait à Dieu, mais qu’il était donné maintenant en héritage à son peuple. La foi de Josué répond ainsi à la pensée divine.

1. L’autel à l’Éternel

Au moment où Dieu donnait la loi à Moïse sur la montagne du Sinaï, le peuple avait été invité à bâtir un autel de terre ou de pierres pour offrir à l’Éternel des holocaustes et des sacrifices de prospéritésExode 20. 24-261.

Dieu avait confirmé sa pensée au peuple par Moïse et les anciens d’Israël, pour le moment où le peuple serait entré dans le paysDeutéronome 27. 5-7.

Le temps était venu de bâtir cet autel.

2. Ébal et Garizim

L’autel devait être bâti sur la montagne d’Ébal. Les deux montagnes d’Ébal et de Garizim, à proximité du Jourdain, étaient séparées par une vallée où se trouvait le village de Sichem. Sur la montagne de Garizim, six tribus devaient se tenir pour bénir le peuple (dont Lévi, Juda, Joseph et Benjamin, quatre types de notre Seigneur Jésus). Sur la montagne d’Ébal, les six autres tribus se tenaient pour maudire le peuple (parmi celles-ci, Ruben symbolise le mal dans la nature et Dan, l’apostasie religieuse).

Les bénédictions de Garizim ne sont pas mentionnées car ni le peuple ni même aucun homme ne les ont jamais méritées. Seul, l’homme Christ Jésus a pleinement répondu aux exigences de la loi. Mais « pour lui, le ciel et le trône du Père étaient la seule digne récompense pour ce qu’il a accompli en souffrant pour nos péchés », a écrit un serviteur de Dieu.

Au contraire, les malédictions d’Ébal sont prononcées contre le peuple dans toute leur rigueur. Les douze malédictionsDeutéronome 27. 15-26 devaient être acceptées par tout le peuple qui devait dire « Amen » pour chacune d’elles. L’apôtre Jacques reprend la dernière d’entre elles pour montrer comment la transgression d’un seul commandement entraîne la culpabilité vis-à-vis de l’ensemble de la loiJacques 2. 10. En définitive il faut que “toute bouche soit fermée, et que tout le monde soit coupable devant Dieu” Romains 3. 19.

Mais Dieu donne lui-même la seule réponse à cet état désespéré de l’homme devant lui : l’autel (figure de la croix de Christ) est bâti sur la montagne de la malédiction. La mort de Christ nous délivre ainsi de toute culpabilité et nous justifie gratuitement par la grâce de Dieu acceptée par la foiRomains 3. 24 ; 8. 1.

3. Les sacrifices de prospérités offerts sur la montagne d’Ébal

Le peuple tout entier se réunit donc à Sichem avec les anciens, les magistrats, les juges et les sacrificateurs en présence de l’arche de l’alliance de l’Éternel.

Jusque-là, Israël avait été un peuple de guerriers engagé dans les combats. Maintenant, il devient un peuple d’adorateurs pour offrir des holocaustes et des sacrifices de prospérités, dans la joie de la présence de Dieu (verset 31) Deutéronome 27. 6, 7. C’est une belle image de la communion goûtée dans l’unité du peuple racheté et placé au bénéfice de l’œuvre de la croix (présentée en figure par l’autel). Christ, vraie arche de Dieu, a supporté sur la montagne d’Ébal la malédiction qui devait être la part du peuple. Les pierres de l’autel parlent ici de l’unité du peuple reconnu de Dieu. De même, les douze pierres à Guilgal et dans le fond du lit du Jourdain avaient établi pour la première fois l’unité du peuple racheté à l’entrée dans le pays. Plus tard, Élie sur la montagne du Carmel rebâtira par la foi l’autel de Dieu de douze pierres selon le nombre des tribus d’Israël1 Rois 18. 30-32. À ce moment-là, l’unité extérieure du peuple était déjà perdue depuis longtemps. La foi seule peut nous élever au-dessus de nos misères, jusqu’à la hauteur des pensées de Dieu.

4. La loi honorée

Enfin, Josué écrit sur les pierres de l’autel une copie complète de toute la loi (verset 32), selon l’instruction déjà donnée à Moïse dans les plaines de MoabDeutéronome 27. 8. La loi est non seulement écrite sur les pierres de l’autel ; elle est aussi lue dans son entier à toute la congrégation d’Israël, les femmes, les enfants et les étrangers séjournant au milieu d’eux (verset 35).

La parole de Dieu est d’une valeur infinie. C’est la règle de notre vie, comme aussi la nourriture de nos âmes.

Si pour Dieu, l’assemblée est une compagnie de sacrificateurs présentant la louange, elle est aussi un témoignage vis-à-vis du monde, la colonne et le soutien de la vérité1 Timothée 3. 15. Chaque chrétien est comme une lettre de Christ2 Corinthiens 3. 3.

5. Conclusion

Cette scène heureuse aura son plein accomplissement lorsque le peuple terrestre, placé au bénéfice de la nouvelle alliance, possédera la loi de son Dieu dans le cœur : “Je mettrai ma loi au-dedans d’eux et je l’écrirai sur leur cœur, et je serai leur Dieu, et ils seront mon peuple” Jérémie 31. 33.

Les deux villes de Jéricho et d’Aï sont prises ; les droits de Dieu sont reconnus et le peuple prend place dans le pays autour de l’arche (Christ) en présence de l’autel (la croix de Christ) pour y offrir des sacrifices agréables à Dieu. Il faudra attendre la fin de la royauté de David pour que l’arche et l’autel soient de nouveau réunis. Mais alors, ce n’est plus à ce lieu de passage qu’était SichemGenèse 37. 14. C’est à Jérusalem que sont établis l’arche et l’autel, sur la “montagne que Dieu a désirée pour y habiter” Psaume 68. 17 ; cette montagne rappelle les souffrances de Christ (Morija), et la grâce royale de Dieu (Sion) 2.

Notes

1

L’autel devait être fait de pierres entières, sur lesquelles la main de l’homme ne devait pas se porter. En outre, l’autel ne devait pas être placé sur des marches qui auraient découvert la nudité de l’homme. Ainsi, les chrétiens ne peuvent rendre un culte véritable au Père :

  • ni sur le terrain de la prétention humaine de Sardes (les pierres taillées qui ont une belle apparence),
  • ni sur celui de Laodicée qui ne réalise pas sa nudité (c’est-à-dire son état naturel sans Christ) et qui n’est pas revêtu de la robe de la justice (Christ lui-même) (Ésaïe 61. 10 ; Galates 3. 27).
2Voir les textes suivants : Genèse 22. 2 ; 2 Chroniques 3. 1 ; 4. 1, 19 ; 5. 7 ; 6. 40-42.

Josué 8

30Alors Josué bâtit un autel à l’Éternel, le Dieu d’Israël, sur la montagne d’Ébal, 31comme Moïse, serviteur de l’Éternel, l’avait commandé aux fils d’Israël, ainsi qu’il est écrit dans le livre de la loi de Moïse, un autel de pierres entières, sur lesquelles le fer n’avait pas été levé ; et ils offrirent dessus des holocaustes à l’Éternel, et sacrifièrent des sacrifices de prospérités. 32Et il écrivit là, sur les pierres, une copie de la loi de Moïse, qu’il avait écrite devant les fils d’Israël. 33Et tout Israël, et ses anciens, et ses magistrats, et ses juges, se tenaient des deux côtés de l’arche, devant les sacrificateurs, les Lévites, qui portaient l’arche de l’alliance de l’Éternel, aussi bien l’étranger que l’Israélite de naissancea, une moitié vis-à-vis de la montagne de Garizim, et l’autre moitié vis-à-vis de la montagne d’Ébal, comme Moïse, serviteur de l’Éternel, avait commandé de bénir le peuple d’Israël, au commencement. 34Et après cela il lut toutes les paroles de la loi, la bénédiction et la malédiction, selon tout ce qui est écrit dans le livre de la loi. 35Il n’y eut pas une parole de tout ce que Moïse avait commandé, que Josué ne lise devant toute la congrégation d’Israël, et les femmes, et les enfants, et l’étranger marchant au milieu d’eux.

Notes

alitt. : l’indigène.

(La Bible - Traduction J.N. Darby)