Le terme de la vie et du service de Josué, ce fidèle serviteur de Dieu, est maintenant arrivé, et la Parole nous a conservé ses dernières paroles pour notre instruction.
Déjà, l’Éternel avait déclaré à Josué qu’il était vieux et avancé en âge (13. 1) lors de la répartition du pays entre les tribus d’Israël. Cette déclaration est maintenant répétée : “Josué était vieux, avancé en âge” (versets 1, 2) et lui-même ajoute : “Voici, moi je m’en vais aujourd’hui le chemin de toute la terre” (verset 14).
Josué appelle alors à lui les anciens, les chefs, les juges, les magistrats et le peuple entier pour leur donner un dernier message : se fortifier en Dieu, s’attacher à lui, continuer les conquêtes en se gardant du danger des alliances avec les nations.
L’histoire passée de la conquête du pays était, en fait, celle de la puissance et de la fidélité de Dieu :
Le peuple disposait encore des mêmes ressources (verset 5), sous réserve, toutefois, de remplir certaines conditions morales :
Le parallèle entre les instructions de Josué à Israël et celles de Paul aux anciens d’Éphèse est particulièrement frappantActes 20. 28-32 :
Les ressources sont en Dieu et dans “la parole de sa grâce, qui a la puissance d’édifier et de vous donner un héritage avec tous les sanctifiés”.
Le peuple d’Israël était encore sous la loi et Josué place devant lui les conséquences de sa conduite :
Le gouvernement de Dieu s’exerce à l’égard des siens pendant la période de la grâce, même s’il est trop souvent perdu de vue. “Ce qu’un homme sème, cela aussi il le moissonnera” Galates 6. 7, soit en bénédiction, soit en châtiment1 Corinthiens 11. 32. Ce gouvernement s’exerce à l’égard d’un chrétien (c’est un secret entre son âme et Dieu) ou à l’égard des croyants collectivement (envers une assemblée ou des assemblées). Dieu veut ainsi maintenir devant le monde le témoignage de l’assemblée, “colonne et soutien de la vérité” 1 Timothée 3. 15.
N’oublions jamais que le gouvernement de Dieu est l’expression de son amour envers nous : “Moi, je reprends et je châtie tous ceux que j’aime” Apocalypse 3. 19, et ne se sépare jamais de sa grâce. Tout ce qui aura été accompli sur la terre, sera un jour manifesté dans la pleine lumière, au tribunal de Christ, “afin que chacun reçoive les choses accomplies dans le corps, selon ce qu’il aura fait, soit bien, soit mal” 2 Corinthiens 5. 10. Ce sera le moment merveilleux où l’Épouse se prépare au jour des noces pour être présentée à l’AgneauApocalypse 19. 7, “sainte et irréprochable” Éphésiens 5. 27, pour la joie éternelle de Celui qui s’est livré lui-même pour elle.
Le peuple courait le danger de retourner en arrière, en abandonnant ce que Dieu lui avait confié. Or Dieu hait “la conduite de ceux qui se détournent” (les apostats) Psaume 101. 3 ; Psaume 125. 5.
Le danger était particulièrement grand pour les Hébreux qui avaient été en contact avec le christianisme, et qui risquaient de s’en détourner ; ils seraient ainsi “ceux qui se retirent pour la perdition” Hébreux 10. 39. Le même danger et ses terribles conséquences sont signalés par l’apôtre Pierre : “Il leur eût mieux valu n’avoir pas connu la voie de la justice, que de se détourner après l’avoir connue” 2 Pierre 2. 21.
Un chrétien possède la vie de Dieu et ne peut pas perdre le salut de son âme ; mais, s’il se détourne du chemin de l’obéissance, il perdra sa course chrétienne et sa couronne1 Corinthiens 9. 25, même s’il est sauvé lui-même comme à travers le feu1 Corinthiens 3. 15.