En lisant Deutéronome 9, nous découvrons une qualité qui est absolument nécessaire dans la vie d’un pasteur. Moïse a écrit : « L’Éternel me parla, disant : J’ai vu ce peuple, et voici, c’est un peuple de cou raide. Laisse-moi, et je les détruirai, et j’effacerai leur nom de dessous les cieux ; et je ferai de toi une nation plus forte et plus nombreuse qu’eux… Et je me prosternai devant l’Éternel, comme au commencement, 40 jours et 40 nuits ; je ne mangeai point de pain et je ne bus point d’eau, à cause de tout votre péché que vous aviez commis, en faisant ce qui est mauvais aux yeux de l’Éternel, afin de le provoquer à colère… Et je suppliai l’Éternel, et je dis : Seigneur Éternel ! ne détruis pas ton peuple, et ton héritage, que tu as racheté par ta grandeur, que tu as fait sortir d’Égypte à main forte ! … Or ils sont ton peuple et ton héritage, que tu as fait sortir par ta grande puissance et par ton bras étendu » (Deutéronome 9. 13-14, 18, 26, 29).
Quelle était la situation lorsque Moïse était au sommet de la montagne avec Dieu ? Israël avait fait le veau d’or et l’avait adoré. Dieu a dit à Moïse qu’il avait vu la méchanceté du peuple et voulait les détruire et susciter une autre nation par le moyen de Moïse. Mais Moïse ne l’a pas voulu, il a imploré Dieu et a intercédé en faveur du peuple d’Israël. Il a demandé à l’Éternel de ne pas les détruire, en lui rappelant sa relation avec son peuple et le témoignage de sa grande œuvre pour délivrer Israël de l’esclavage de l’Égypte. Moïse a ainsi passé 40 jours à intercéder pour le peuple d’Israël au sommet de la montagne, dans la présence de Dieu. Remarquons bien qu’il n’a pas fait cela afin d’obtenir quelque chose pour lui-même, mais il l’a fait pour la gloire de Dieu, dans l’intérêt des fils d’Israël, en recherchant leur bien.
De même, Samuel a été « fort attristé, et il cria à l’Éternel toute la nuit » à cause de Saül, qui n’avait pas obéi aux commandements de Dieu (1 Samuel 15. 11). Samuel avait vraiment Saül à cœur. Et Samuel a prié pour le peuple de Dieu jusque dans sa vieillesse (1 Samuel 12. 23).
Ces exemples nous font penser au Seigneur Jésus intercédant pour tous les siens (Jean 17), comme il l’a fait également pour Pierre : « Simon, Simon, voici, Satan a demandé à vous avoir pour vous cribler comme le blé ; mais moi, j’ai prié pour toi, afin que ta foi ne défaille pas ; et toi, quand tu seras revenu, fortifie tes frères » (Luc 22. 31-32).
La prière a évidemment une très grande place dans le travail d’un pasteur, que ce soit pour intercéder en privé pour les croyants, ou pour prier avec eux. La puissance de Dieu, et non pas celle du pasteur, garde le troupeau. Ainsi nous pouvons nous poser la question : Avec quelle fréquence prions-nous ? Combien de notre temps utilisons-nous pour prier pour chaque croyant individuellement, mais aussi pour l’assemblée avec laquelle nous partageons la vie collective ?