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Petit manuel du pasteur
A. Blok

Un don de grâce parmi d’autres dons

Dieu donne aux croyants divers dons : il a donné les uns comme prophètes, les autres comme évangélistes, les autres comme pasteurs et enseignants (docteurs). Par les listes que nous trouvons en Romains 12, 1 Corinthiens 12 et 14, et Éphésiens 4, nous comprenons qu’habituellement une seule personne ne possède pas tous ces dons à la fois. Un croyant n’aura peut-être qu’un seul don. La question se pose alors : En quoi consiste le don de pasteur ? Est-ce un cumul de plusieurs dons de telle sorte que le pasteur dirige et organise tout ce qui se fait dans l’église locale, peut-être en déléguant certaines tâches à d’autres ? Le pasteur devrait-il présenter tous les messages, diriger le chant, choisir les cantiques et dire toutes les prières ? Par les Écritures, nous allons voir que ce n’est pas ce que le Seigneur désire.

Adorateur : pas un don, mais le rôle de chaque croyant

L’apôtre Pierre nous dit que tous les croyants sont sacrificateurs, pour donner gloire au Seigneur : « Vous-mêmes aussi, comme des pierres vivantes, êtes édifiés en une maison spirituelle – un saint sacerdoce – pour offrir des sacrifices spirituels, agréables à Dieu par Jésus Christ » (1 Pierre 2. 5). C’est le privilège et la responsabilité de tous les croyants d’offrir des sacrifices spirituels à Dieu lorsque l’assemblée se réunit. Cela peut prendre la forme d’une prière, d’une louange, de la lecture d’un texte des Écritures ou du chant d’un cantique. Ce n’est pas réservé à une seule personne ou à un groupe de personnes. Tout croyant y a accès, dans les limites définies par la Parole de Dieu concernant son état spirituel et la position des sœurs dans le rassemblement.

Laisser au Seigneur sa place de chef de l’assemblée

Parallèlement Dieu a donné un don à chaque membre du corps de Christ. Nous n’avons pas tous le même don, et personne n’a reçu l’ensemble de tous les dons non plus. Lorsqu’on désigne une personne ou plusieurs pour prêcher, diriger, louer, organiser ou déléguer, on met de côté le droit qui revient au Seigneur Jésus d’être le Seigneur et la Tête de sa propre assemblée. De nos jours, dans beaucoup de milieux chrétiens, le droit qu’a le Seigneur d’utiliser qui il veut sous l’action du Saint Esprit, pour exprimer la louange, pour prêcher la Parole ou pour prier, est restreint par une organisation humaine. En agissant ainsi, sans s’en rendre compte, on a remplacé le chef de l’Église, le Seigneur Jésus Christ, par une autorité humaine.