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Petit manuel du pasteur
A. Blok

Avant de devenir roi d’Israël, David s’occupait des troupeaux de son père ; il était berger. Il était bien qualifié pour parler au nom d’un berger ; pourtant, en écrivant le Psaume 23 il prend la place d’une brebis qui connaît par expérience les soins du bon Berger – l’Éternel.

Lorsqu’il a dit à Saül qu’il était prêt à combattre contre Goliath, David a convaincu le roi par ces mots : « Ton serviteur faisait paître le petit bétail de son père, et un lion vint, et un ours : et il enleva un mouton du troupeau. Et je sortis après lui et le frappai, et je délivrai le mouton de sa gueule ; et il se leva contre moi, et je le saisis par sa barbe, et le frappai, et le tuai. Ton serviteur a frappé et le lion et l’ours » (1 Samuel 17. 34-36). Quel courage de la part d’un jeune homme de moins de 20 ans de risquer sa vie dans l’intérêt de brebis qui n’étaient pas à lui, mais à son père. Cela révèle le caractère d’un vrai berger. C’est une image de notre Seigneur Jésus qui a donné sa vie afin de nous libérer de la puissance de Satan, notre ennemi. David n’a pas agi avec sa propre force, mais par la puissance et le secours de Dieu. Cela est non seulement valable pour les pasteurs encore aujourd’hui, mais aussi pour nous tous : sans le Seigneur nous ne pouvons rien faire (Jean 15. 5).

Plus tard dans sa vie, le roi David a ordonné un recensement pour estimer la grandeur de son armée. C’était une preuve d’orgueil de sa part. Dieu s’est mis en colère contre lui pour avoir agi ainsi et il l’a châtié en envoyant un ange pour frapper Israël. Alors David a crié à Dieu : « Voici, moi j’ai péché, et moi j’ai commis l’iniquité ; mais ces brebis, qu’ont-elles fait ? Que ta main, je te prie, soit sur moi et sur la maison de mon père » (2 Samuel 24. 17). David savait que c’était lui le coupable, et il souffrait de voir le peuple subir le châtiment. Reconnaissant sa culpabilité et sa responsabilité, il s’est placé entre Dieu et les fils d’Israël pour les protéger.

Le Seigneur Jésus, dans le jardin de Gethsémané, s’est mis aussi lui-même entre ses disciples et les ennemis qui étaient venus contre lui. Il a dit à ses ennemis de laisser les disciples s’en aller librement. Nous pouvons appliquer cela à nous-mêmes : aujourd’hui encore, le divin Berger « s’interpose » entre nous et nos ennemis.

Mais le Seigneur Jésus, le grand pasteur des brebis, est même allé bien au-delà. Lui qui n’avait jamais commis de péché, et qui n’était pas coupable, a pris notre culpabilité et notre châtiment, en mourant pour nous. « Il a été blessé pour nos transgressions, il a été meurtri pour nos iniquités ; le châtiment qui nous procure la paix a été sur lui, et par ses meurtrissures nous sommes guéris. Nous avons tous été errants comme des brebis, nous nous sommes tournés chacun vers son propre chemin, et l’Éternel a fait tomber sur lui l’iniquité de nous tous » (Ésaïe 53. 5-6).