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Essayer maintenant
Les femmes sont revenues du sépulcre avec joie, porteuses d’un heureux message. Quelques hommes de la garde juive qui veillait sur la tombe s’en vont à leur tour. Ils se dirigent vers Jérusalem, pour annoncer aux principaux sacrificateurs l’incroyable nouvelle : Jésus est ressuscité. Un ange est descendu du ciel comme un éclair, a roulé la pierre scellée, et ouvert un sépulcre vide ; mais les chefs du peuple ne voudront point le croire. Ces méchants hommes avaient refusé de s’incliner devant le témoignage de Dieu, devant les miracles opérés par Jésus, en particulier celui de la résurrection de Lazare. Ils s’obstinent maintenant dans leur incrédulité, malgré l’évidence de la résurrection du Seigneur, affirmée par les témoins qu’ils avaient eux-mêmes placés là.
La décision de leur conseil dénote une fois de plus la tromperie de leur cœurJérémie 17. 9. Ils suggèrent à leurs soldats un mensonge qui se répandra parmi les Juifs, d’une génération à l’autre : le corps de Jésus a été dérobé par ses disciples pendant que la garde dormait. Pour affirmer une telle invraisemblance, les gardiens reçoivent une bonne somme d’argent. Trente pièces ont suffi pour s’emparer de Jésus et le faire mourir ; quelques pièces de plus permettront de nier sa résurrection. Si par mégarde le gouverneur venait à être informé de la disparition du corps de Jésus, ces hommes s’engagent à couvrir leurs complices. Mais Pilate, nous l’avons vu (27. 65), ne se soucie aucunement du corps mort d’un Juif.
L’évangéliste nous conduit maintenant à une scène plus glorieuse. Les disciples ont obéi à l’ordre de Jésus (versets 7, 10, 16) ; ils se sont rendus en Galilée. Sur une montagne de cette contrée, Jésus avait été transfiguré (17. 1) ; il avait manifesté sa gloire messianique aux yeux de ses disciples. Sur une montagne aussi il se rencontre avec eux, après avoir “accompli” sa mort à Jérusalem. Il peut maintenant leur parler de sa gloire comme Fils de l’homme, annoncée dans les Écritures, et établie sur le fondement de sa mort et de sa résurrectionHébreux 2. 6-9. Comme Messie il avait été rejeté de son peuple, et la maison de Dieu à Jérusalem était désormais laissée déserte jusqu’au moment de son retour en gloire. Comme Seigneur du ciel et de la terre, il introduit depuis la Galilée un ordre de choses nouveau, céleste bien qu’ayant cours sur la terre ; il en devient le chefÉphésiens 1. 21, 22.
Les disciples, comme les femmes précédemment, se prosternent devant Jésus pour lui rendre hommage. Ils ont conscience de la grandeur et de la dignité de leur Seigneur. Le doute était-il permis au sujet de sa personne et de sa résurrection, alors qu’ils en étaient les témoins oculaires ? “Voir” le Seigneur ressuscité était un fait capital que Dieu favorisait en vue d’un témoignage ultérieur indiscutable (versets 7, 10, 17). L’apôtre Paul ajoutera le sien à celui des nombreux témoins présents ce jour-là1 Corinthiens 15. 4-8. La résurrection du Seigneur Jésus sera ainsi parfaitement authentifiée par un septuple témoignage1.
Le Seigneur ressuscité parle à ses disciples comme étant désormais du ciel. Il les avait envoyés précédemment comme messagers du Christ. A ce titre, ils ne devaient pas s’en aller sur le chemin des nations (10. 5), mais plutôt chercher les brebis perdues de la maison d’Israël. Jésus Christ va maintenant monter au ciel ; la prédication s’étendra dès lors au vaste champ du royaume des cieux, où toutes les nations ont leur place. Ce ministère sera plus particulièrement confié à l’apôtre PaulActes 9. 15 ; Galates 2. 9. Après l’enlèvement de l’Église, la prédication sera reprise dans le même champ par le résidu pieux d’Israël, en vue de l’introduction du royaume en gloire (24. 14).
Les disciples (verset 19) sont ceux qui reçoivent la parole de l’évangileActes 2. 41. Ils reconnaissent par le signe du baptême l’autorité sous laquelle ils se rangent. Si la profession extérieure s’accompagne de la foi du cœur, des fruits visibles en montrent la réalité. Le baptême chrétien est le signe de l’introduction dans le cercle où un seul Dieu est reconnu dans la plénitude de son Être, dans les trois personnes divines : Père, Fils et Saint Esprit.
Dieu s’était révélé à Israël sous le nom d’Éternel, et c’est la loi qui devait être enseignée. Désormais Dieu se révélera aux croyants comme le Père, s’adressant à ses enfants par l’Esprit Saint ; celui-ci leur dévoilera les gloires du Fils bien-aimé. L’enseignement du Seigneur, fondé sur la grâce de Dieu, sera complété par celui des apôtres (verset 20). Il sera gardé par le croyant pieux qui le mettra en pratique dans sa vie quotidienne. Il sera fidèlement transmis de génération en génération2 Timothée 2. 2.
L’Évangile selon Matthieu se termine, non par l’ascension de Jésus dans le ciel (comme en Marc et Luc), mais par sa promesse d’être avec les siens tous les jours, dans toutes leurs circonstances, jusqu’à la fin du temps assigné. Le présent siècle est qualifié de mauvais par l’ÉcritureGalates 1. 4, à cause de l’iniquité qui prévaut. Mais il sera bientôt consommé : il arrivera à son terme à la venue en gloire de notre Seigneur. En attendant, Dieu reste avec les siens, avec nous (Emmanuel : 1. 23), jour après jour et pour toujours.
L’apôtre Paul présente aux Corinthiens (1 Corinthiens 15. 4-8) la résurrection de Jésus Christ comme une certitude, établie par sept témoignages :