Ce jour-là l’œuvre est achevée, en particulier la création de l’armée des cieux. Dieu nous dit très peu de choses de cet infini de galaxies, témoignage de la gloire divine ; car ce n’est pas devant les choses créées que l’homme doit se prosterner (comme il le fera bientôt) Deutéronome 4. 19 ; 2 Rois 17. 16, mais devant le Créateur.
Dieu donc se repose de toutes ses œuvres au septième jourHébreux 4. 4 ; il peut le faire car tout est conforme à son plan initial, il n’y a rien à reprendre et rien à ajouter ; la perfection est le propre du travail divin.
Mais Dieu désire que l’homme entre dans ce repos-là. Adam n’y entrera pas ; il accomplira un certain travail en Éden, mais sans fatigue. Le repos de Dieu est pour un temps futur. Ayant en vue ce jour-là, Dieu bénit et sanctifie le septième jour. Il le met à part comme lui étant consacré, et le proposera à son peuple Israël pour le sanctifier à son tour. Il sera donné par la bonté du Dieu créateur pour le soulagement de son peuple après le travail des six joursExode 20. 8-11.
De plus, il sera le gage que le Dieu rédempteur, miséricordieux et fidèle, introduira selon sa promesse un peuple délivré de la servitude dans le pays du reposDeutéronome 5. 12-15. Mais ce peuple va faillir, d’où cette sanction divine : “S’ils entrent dans mon repos” Hébreux 4. 6. La fidélité de Dieu permettra cependant que son peuple terrestre connaisse ce repos sabbatique dans un temps encore futur. Les chrétiens, peuple à vocation céleste, entreront aussi dans le repos de Dieu, mais, par la foi, ils goûtent déjà sur la terre une anticipation de ce moment bienheureuxHébreux 4. 3, 11.
A partir du verset 4, Dieu prend le nom d’Éternel Dieu, un nom de relation avec l’homme. Il est le Même, tout en agissant et gouvernant dans le temps. Il prend soin de la terre et entretient la vie végétale par une vapeur montant d’un sol béni ; plus tard la bénédiction viendra du ciel, de “la pluie des cieux” Deutéronome 11. 11. Puis il place l’homme qu’il a formé dans le jardin d’Éden.
Le verset 7 met en évidence à la fois la petitesse et la grandeur de l’homme, “poussière et cendre”, comme le dira Abraham en Genèse 18. 27. “Le premier homme est tiré de la terre, poussière” 1 Corinthiens 15. 47. Cette pensée entre dans la louange du psalmistePsaume 103. 14 et doit s’inscrire dans celle de tout racheté.
Quel contraste avec le second homme, venu du ciel, mais qui a bien voulu être fait à la ressemblance des hommes : il s’est anéanti, pour prendre en main leur cause et les sauver ! Il n’est pas retourné à la poussière ; il n’en avait pas été tiré, et ne méritait pas cette sentence. Il a laissé sa vie, puis il l’a reprise ; son corps, glorieusement ressuscité, n’avait entre-temps connu ni la corruption, ni la poussière.
Dieu plante un jardin de délices pour le bien-être de sa créature, du côté de l’orient, donc du soleil levant. C’est de là qu’un jour, l’homme devenu pécheur verra venir à lui “l’Orient d’en haut” comme SauveurLuc 1. 78. Au milieu du jardin, Dieu fait croître l’arbre de vie ; il place aussi l’arbre de la connaissance du bien et du mal, dont Adam ne doit pas manger. Après la chute d’Adam, le chemin de l’arbre de vie sera fermé dans l’Éden terrestre, pour que l’homme ne soit pas à la fois pécheur et immortel. En Proverbes 3. 18, la sagesse est comparée à “un arbre de vie pour ceux qui la saisissent ; et qui la tient ferme est rendu bienheureux”. Christ est la vraie sagesse de Dieu ; il est cet arbre de vie. Dans le paradis céleste, on retrouve l’arbre de vie. Il offre son fruit béni au vainqueurApocalypse 2. 7 ; 22. 2.
D’Éden sort un fleuve qui se divise en quatre rivières. Deux sont connues et situent bien le premier séjour de l’homme sur la terre ; deux ont disparu et sont symboliquement présentées pour notre enseignement. Ces quatre courants d’eau (littéralement quatre têtes) sont une figure de la grâce divine qui s’étend vers le monde entier, pour une bénédiction universelle :
Du trône de Dieu sortira un fleuve qui ne tarit pas, éclatant comme du cristal, d’une pureté inaltérableApocalypse 22. 1. Les rachetés s’abreuveront à ce “fleuve des délices” divines.