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Essayer maintenant
A Babel, l’homme s’est élevé dans son cœur, cherchant sa propre gloire. Comme au commencement, il ouvre ainsi la porte à Satan qui en profitera pour prendre la place de Dieu ; c’est l’introduction de l’idolâtrie dans le monde. Elle suivra secrètement Israël jusqu’au temps de JosuéJosué 24. 2, 14.
C’est donc du milieu de l’idolâtrie qu’Abram va être retiré par l’appel du Dieu de gloireActes 7. 2. Dieu appelle de même les croyants de tous les temps, et place devant leur foi, les choses invisibles. L’Éternel donne à Abram un témoignage précis touchant l’héritage à venir, le met en contact avec un univers où demeure la gloire divine, et place dans son champ de vision une cité dont Dieu est l’architecte, en contraste avec Babel.
Dans ce chapitre, il n’est pas question d’idolâtrie, mais plutôt des circonstances providentielles et des relations naturelles dont il faut s’affranchir, car elles ne conduisent pas à ce que Dieu veut pour les siens. Abram doit quitter le pays ; de même, le croyant abandonne le monde et les liens affectifs qui s’y attachent.
Dans certains cas, il peut devenir nécessaire de s’éloigner d’une parenté qui serait une entrave à une marche selon Dieu. Par obéissance au Seigneur, des croyants ont dû s’affranchir du cadre de la maison paternelle, de servitudes ou d’affections qui les liaient encore au mondeMatthieu 10. 37 ; ils l’ont fait avec une grande énergie spirituelle.
Abram n’a pas obéi d’emblée à tous les détails de l’appel (verset 1) ; il a ainsi retardé l’heure de la bénédiction. Son père Térakh prend l’initiative du départ ; lui n’avait pas été appelé par Dieu, mais avait probablement été réveillé dans sa conscience par l’appel de son fils. Il s’éloigne de la sphère idolâtre avec Abram, et avec Lot son petit-fils.
Les meilleures intentions humaines ne remplaceront jamais la foi, qui seule peut s’emparer des promesses. La foi de groupe ou de famille n’existe pas ; elle est individuelle. Il n’est donc pas surprenant que Térakh se soit arrêté en chemin ; il a, de ce fait, interrompu la marche d’Abram.
Dieu ne donne aucune révélation nouvelle à Charan. Il le fait lorsque la conduite est à la hauteur de la lumière déjà donnée. Il faut donc attendre la mort de Térakh, selon ce que rapporte ÉtienneActes 7. 4, pour qu’Abram poursuive une marche de foi. Dieu peut intervenir en discipline, et briser les liens qui retiennent un croyant s’il ne répond pas à son appel, ou ne persévère pas après s’être engagé.
Après cette halte, Abram quitte Charan “pour s’en aller au lieu qu’il devait recevoir en héritage”. Il ne sait où il vaHébreux 11. 8 ; il lui suffit que Dieu le sache, et le conduise. C’est le “pays que je te montrerai”, une terre de promesse qui lui restera étrangèreActes 7. 5. Son appel et ses bénédictions sont célestes, comme les nôtres aujourd’hui.
Les versets 2 et 3 contiennent sept promesses de bénédiction :
Abraham s’en va, accompagné de Lot. Ce n’est pas là quitter sa parenté ; il accepte d’engager son neveu dans le chemin de sa propre foi ; nous savons comment cela se terminera. Marcher avec la foi des autres ne peut que conduire à la chute. Dieu désire le mouvement du cœur qui s’engage dans le sentier de la foi et de l’obéissance. Il saura alors ôter, un à un, les obstacles qui se présenteront au cours de la marche, parfois même au prix de nouveaux renoncements. C’est ce qu’il fera pour le patriarche.
Abram entre dans un pays occupé par des nations méchantes (verset 7), qui seront détruites au moment fixé par Dieu. Mais il est sans crainte, car l’Éternel lui-même l’accueille au cours d’une nouvelle apparition. Quand un croyant marche dans un chemin de dépendance et d’obéissance, Dieu lui donne d’autres lumières qui fortifient sa foi. Abram apprend ainsi que ce pays sera donné à sa semence. Lui-même ne recevra pas les choses promises ; il les verra par la foi, et les saluera dans son cœurHébreux 11. 13 ; mais sa descendance possédera le pays, et sa foi s’enrichit de cette promesse.
Il peut vivre parfaitement heureux sous des tentes, en regardant vers le ciel, source pour lui de toutes bénédictions. Il adore à son autel, selon la mesure de ce qui lui a été révélé. Les chrétiens, aujourd’hui, sont également constitués pèlerins, étrangers, et témoins. L’autel où ils adorent est dressé dans un lieu saint hors du monde. En progressant vers la montagne (verset 8), lieu élevé et béni, ce pèlerin des premiers jours va connaître déjà le Dieu de Béthel, et goûter quelque chose de l’atmosphère de sa maison (28. 19). La communion d’Abram avec le Dieu de gloire va donner la vraie note à son adoration.