La Genèse, livre du commencement de la révélation divine, nous présente en germe les grands principes qui seront développés dans la Bible, concernant les relations de Dieu avec l’homme. Ils doivent être saisis, non par la seule intelligence, mais par la foi.
Dès le début de ce livre, la puissance éternelle et la divinité du Créateur se discernent par le déploiement magnifique de la création. L’homme formé au terme de ces œuvres, est placé dans une position de domination. Il est ainsi une figure de celui pour qui toutes choses sont créées, Jésus Christ. Celui-ci, le “second homme”, en héritera.
Dieu donne alors à Adam l’aide qui lui correspond, Ève : c’est l’institution du mariage. Mais par la désobéissance du premier homme, le péché est introduit dans le monde, et avec lui la souffrance, et la mort comme salaire du péché.
A ce moment apparaît le glorieux dessein de Dieu : la rédemption, la destruction de la puissance de Satan et de la mort, la certitude de la résurrection, à laquelle s’attachera la foi des patriarches.
Un tableau condensé dévoile la répartition des peuples sur la terre. Ils auront leurs civilisations, leurs gouvernements et leurs langues. Mais l’annonce est faite aussi d’un peuple mis à part, Israël, semence d’Abraham. C’est de lui que doit venir le Christ, en qui toutes les nations seront bénies à la fin. Ce sera le repos sabbatique de Dieu évoqué dès le commencement, au septième jour.
On ne peut qu’admirer, à travers un langage frais et direct, la simplicité de la vie de ces premiers hommes de foi. Dieu se révèle à eux directement, dans une intimité qui nous confond mais qui parle à nos cœurs.
Solennelle aussi est la découverte, tout au long de la Genèse, de la perversité du cœur de l’homme déchu. Les scènes de corruption et de violence ne manquent pas. Quelle tristesse de constater que le mensonge et la tromperie sont tolérés, même dans les familles où Dieu s’est particulièrement révélé !
Cependant, par la méditation de ce livre, le Saint Esprit veut avant tout nous faire découvrir la personne du Seigneur Jésus. Toutes les Écritures sont remplies des choses qui le regardentLuc 24. 27 ; Jean 5. 46. Il est la vraie lumière de Dieu (chapitre 1. 3, 16), le fils de l’homme qui seul aura le droit de dominer sur la création (chapitre 1. 16) Psaume 8. 6, de gouverner la terre et d’y établir avec autorité sa justice et sa paix (chapitre 9. 2-7). Il prendra en main le sceptre royal, pour l’obéissance et la bénédiction des peuples (chapitre 9. 10).
Il est la vraie semence de la femme qui brisera la tête du serpent, figure du diable (chapitre 3. 15). Il est le vrai sacrifice préconnu de Dieu et offert par lui, l’agneau de Dieu qui ôte le péché du monde (chapitre 3. 21 ; 4. 4 ; 22. 2). Il est celui qui sera mis à part de ses frères (chapitre 49. 26), pour être le restaurateur de son peuple et le sauveur du monde.
Il est celui qui recevra d’un pays lointain (chapitre 24. 7) son épouse qu’il aime (chapitre 24. 67), et pour laquelle il donnera sa vie (chapitre 2. 21).
Ainsi, dans une succession de tableaux et de scènes typiques, la Genèse nous révèle déjà les pensées d’amour de Dieu à l’égard de l’homme, et quelques rayons de la gloire de son Fils bien-aimé.