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Le premier livre de Moïse dit la Genèse
Sondez les Écritures - 1re année

Genèse 40

Joseph, révélateur des secrets, sauveur du monde

1. Le songe des officiers du Pharaon

La sympathie pour les prisonniers : versets 1-8

Deux officiers du Pharaon sont maintenant enfermés dans la tour ; ils ont péché contre leur seigneur. Ils sont mis sous garde en attendant le jugement du roi. Potiphar, le chef des gardes, a aussi la haute main sur la tour et sur son chef ; nous voyons l’intérêt qu’il porte à ces deux hommes, officiers comme lui, en attendant que leur sort soit fixé. Il les confie aux bons soins de Joseph plutôt qu’au chef de la tour. A-t-il reconnu, au-dedans de lui-même, l’injustice commise à l’égard de son serviteur ? Il n’est pas sans savoir que l’Éternel est avec Joseph dans cette tour, comme il l’était lorsqu’il administrait la maison de son seigneur. Dieu met ainsi en évidence l’innocence de son serviteur ; mais l’amour-propre dans ce monde passe avant la justice : Potiphar ne libérera pas Joseph.

Quel contraste avec l’amour de Joseph pour son prochain subissant une épreuve justement méritée ! Il prend soin de ces officiers coupables en s’abaissant à les servir. Il les observe avec sollicitude, lit la tristesse sur leurs visages après leurs songes, s’approche d’eux pour les encourager à ouvrir leur cœur. En vérité, nous trouvons en lui toute la grâce et la miséricorde du bon SamaritainLuc 10. 33. Puis il va leur faire connaître un Dieu capable de leur donner la clef de leur songe par la bouche de son serviteur.

Nous vivons dans un monde captif de Satan, aveuglé et incapable de discerner son avenir. Les prophètes se sont multipliés, mais en réalité “il n’y a personne pour interpréter” (verset 8). La Parole de Dieu qui seule révèle l’avenir ne peut être comprise, parce qu’elle n’est pas crue. Sachons être, auprès de ceux qui sont dans la tristesse et dans la misère, des interprètes heureux.

Le songe du chef des échansons : versets 9-13

L’échanson, dans son songe, tient dans sa main la coupe du Pharaon ; elle sera pour lui comme une coupe de salut et de délivrance. Aussi est-ce un message de grâce que Joseph lui présente : il obtiendra trois jours plus tard le pardon pour ses fautes passées, selon la souveraine décision de son seigneur.

Le songe de l’échanson ne peut manquer de nous reporter à l’enseignement de Jésus quand il se présente comme le vrai cepJean 15. 1 porteur de la puissance de vie. De lui seul peuvent provenir des fruits excellents, comme ces belles grappes pressées dans la coupe du Pharaon, tout ce qui plaît à Dieu dans la présentation de l’excellence de son Fils dans sa vie et dans sa mort, et tout le fruit du travail de son âme. Les perfections de sa personne et de son œuvre apportent le salut, la délivrance et la vie à quiconque croit, selon la souveraine grâce de Dieu.

Le songe du chef des panetiers : versets 16-19

Le chef des panetiers est impressionné par l’interprétation favorable du songe de son collègue. Lui aussi a quelque chose à offrir au Pharaon, et ses trois corbeilles doivent bien valoir les trois sarments. Elles sont remplies de pain blanc de bonne apparence, avec des mets de choix pour le Pharaon dans la corbeille la plus élevée. Contrairement à son attente, cette offrande symbolique ne peut être agréée, et ne lui épargnera pas le châtiment suprême.

C’est ainsi que l’homme naturel se séduit lui-même. Il travaille beaucoup, d’abord pour lui : c’est son pain blanc pour le temps présent ; il le consomme avec avidité. Par-dessus il place une corbeille pour Dieu, avec ce qu’il pense être un bel ouvrage sortant de ses mains. Mais Dieu n’accepte pas ce pain-là. Ce sont les oiseaux qui le dévorent, comme ils se nourrissent aussi de la chair corrompue (verset 19). Il ne reste rien pour Dieu dans la corbeille.

Le songe du panetier montre ce que valent les œuvres de l’homme pour le salut de son âme. L’offrande du panetier, c’est l’offrande de Caïn, celle de l’homme depuis toujours : des bonnes œuvres en vue du salut, des désirs louables, des pratiques religieuses d’une infinie variété, mais pas de confession sincère des péchés, pas de reconnaissance d’une incapacité, d’une misère et d’une ruine totales, pas de cœur désireux de recevoir la pure et gratuite grâce de Dieu.

Deux hommes seulement : versets 20-22

Dans ces deux hommes au fond de leur prison se trouve représentée l’humanité tout entière, depuis le commencement : “Il n’y a point de juste, non pas même un seul” Romains 3. 10. Tous sont prisonniers et passibles du châtiment suprême. Mais les uns reçoivent par la foi la bonne nouvelle du salut : “étant justifiés gratuitement par sa grâce” Romains 3. 24. Les autres la refusent et s’en vont à la perdition éternelleJean 3. 36 ; Romains 9. 22.

Deux brigands sont mis en croix aux côtés de Jésus ; ils vont entrer dans leur éternelle destinée. L’un reste insensible et meurt dans ses péchés ; il s’en va, en proférant des injures, dans les tourments éternels. L’autre a le cœur touché par la grâce du Seigneur qui meurt pour lui à ses côtés ; il franchit avec lui la porte du divin paradis. Vous serez un jour soit avec l’un, soit avec l’autre de ces deux hommes, et cela se décide aujourd’hui.

L’oubli : versets 14, 15, 23

Joseph a donc révélé de la part de Dieu les secrets de ces songes. Il sait maintenant que l’un des deux officiers va être libéré dans trois jours, et occupera à nouveau une place privilégiée devant le Pharaon. Il plaide alors sa cause auprès de l’homme, et compte pour être délivré sur cet échanson qui s’empressera de l’oublier (verset 14). Ne nous est-il pas arrivé, au cours d’une épreuve prolongée, d’avoir comme une lueur d’espoir en cherchant du secours en des ressources humaines ? Comme pour Joseph, la déception a pu être grande, mais Dieu est intervenu au moment choisi par lui, pour une meilleure issue.

L’échanson ne s’est point souvenu de Joseph. Les hommes aussi oublient Jésus et les souffrances de la croix ; quelques-uns, il est vrai, se tournent vers Dieu dans leur détresse, puis, tel l’échanson, perdent le souvenir des mauvais jours. Le croyant fidèle, lui, n’oublie pas1 Corinthiens 11. 24-26.

Genèse 40

1Et il arriva, après ces choses, que l’échanson du roi d’Égypte et le panetier péchèrent contre leur seigneur, le roi d’Égypte. 2Et le Pharaon fut irrité contre ses deux officiers, contre le chef des échansons et contre le chef des panetiers, 3et il les mit sous garde dans la maison du chef des gardes, dans la tour, dans le lieu où Joseph était emprisonné. 4Et le chef des gardes les confia aux soins de Joseph, et il les servait ; et ils furent [plusieurs] jours sous garde.

5Et ils songèrent un songe, tous les deux, chacun son songe, en une même nuit, chacun selon l’interprétation de son songe, l’échanson et le panetier du roia d’Égypte, qui étaient emprisonnés dans la tour. 6Et Joseph vint vers eux au matin, et les regarda ; et voici, ils étaient tristes. 7Et il interrogea les officiers du Pharaon qui étaient avec lui sous garde dans la maison de son seigneur, disant : Pourquoi avez-vous mauvais visage aujourd’hui ? 8Et ils lui dirent : Nous avons songé un songe, et il n’y a personne pour l’interpréter. Et Joseph leur dit : Les interprétations ne sont-elles pas à Dieu ? Je vous prie, contez-moi [vos songes].

9Et le chef des échansons conta son songe à Joseph, et lui dit : Dans mon songe, voici, un cep était devant moi, 10et sur ce cep, trois sarments ; et il était comme bourgeonnant : sa fleur monta, ses grappes produisirent des raisins mûrs ; 11et la coupe du Pharaon était dans ma main, et je pris les raisins, et les pressai dans la coupe du Pharaon, et je mis la coupe dans la main du Pharaon. 12Et Joseph lui dit : C’est ici son interprétation : Les trois sarments, ce sont trois jours. 13Encore trois jours, et le Pharaon élèvera ta tête, et te rétablira dans ton poste, et tu mettras la coupe du Pharaon dans sa main, selon l’ancienne coutume quand tu étais son échanson. 14Mais souviens-toi de moi, quand tu seras dans la prospérité, et use, je te prie, de bonté envers moi, et fais mention de moi au Pharaon, et fais-moi sortir de cette maison ; 15car j’ai été volé du pays des Hébreux ; et ici non plus je n’ai rien fait pour qu’on me mette dans la fosse.

16Et le chef des panetiers vit qu’il interprétait favorablement, et il dit à Joseph : Moi aussi, [j’ai vu] dans mon songe ; et voici, trois corbeilles de pain blancb étaient sur ma tête ; 17et dans la corbeille la plus élevée il y avait de toutes sortes de mets pour le Pharaon, d’ouvrage de paneterie ; et les oiseaux les mangeaient de la corbeille au-dessus de ma tête. 18Et Joseph répondit et dit : C’est ici son interprétation : Les trois corbeilles, ce sont trois jours. 19Encore trois jours, et le Pharaon élèvera ta tête de dessus toi, et te pendra à un bois, et les oiseaux mangeront ta chair de dessus toi.

20Et il arriva, le troisième jour, jour de la naissance du Pharaon, qu’il fit un festin à tous ses serviteurs ; et il éleva la tête du chef des échansons et la tête du chef des panetiers au milieu de ses serviteurs : 21il rétablit le chef des échansons dans son office d’échanson, et il mit la coupe dans la main du Pharaon ; 22et il pendit le chef des panetiers, selon que Joseph le leur avait interprété. 23Mais le chef des échansons ne se souvint pas de Joseph, et l’oublia.

Notes

ahéb. : qui [étaient] au roi.
bou : corbeilles à jour.

(La Bible - Traduction J.N. Darby)